32ème Quinzaine du cinéma francophone 2025
La 32ème Quinzaine du cinéma francophone est initiée par le Centre Wallonie-Bruxelles/Paris avec le soutien de TV5 MONDE, du Film Fun Luxembourg, du Festival international du film francophone de Namur, de l’Etoile de l’Afrique, de Périphéries – Rencontres documentaires de Montreuil.
Plein tarif : 5€
Tarif réduit : 3€
Cinéma
46 rue Quincampoix 75004 Paris
Rencontres Archipel / Chaos-Monde
En cette année où l’Unesco commémore les 20 ans de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, le Centre Wallonie-Bruxelles/Paris présente la 32ème Quinzaine du cinéma francophone. Il s’agit de la sélection de douze longs métrages inédits dans les salles françaises, documentaires, fictions et animations, issus de dix pays de l’espace francophone, qui donnent à voir et à comprendre les enjeux post-coloniaux liés à la biodiversité, mais aussi des œuvres de fiction qui plongent au cœur de problématiques caractéristiques de la société occidentale. Douze séances, à raison de deux par jour, à 18h et à 20h ou 20h15.
En ouverture, le 29 septembre à 18h, en avant-première et en présence du réalisateur, cap vers la République démocratique du Congo avec L’ARBRE DE L’AUTHENTICITE, le premier long métrage de Sammy Baloji.
Au cœur de la forêt équatoriale du Congo, les vestiges d’un centre de recherche consacré à l’agriculture tropicale dévoilent le lourd héritage du passé colonial et ses liens étroits avec le problème pressant du changement climatique actuel. Dans cette excavation, l’artiste et chercheur Sammy Baloji a recours à la voix de deux scientifiques emblématiques ayant œuvré dans le centre : Paul Panda Farnana, ingénieur agronome et premier fonctionnaire noir congolais au service de l’administration belge envoyé sur place au début du XXe siècle pour l’exploitation industrielle du latex, et Abiron Bernaert, ingénieur agronome flamand en charge de la production d’huile de palme pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces récits scénarisés, complétés par la voix d’un majestueux arbre tricentenaire devenu symbole national, mettent savamment en lumière les héritages de la modernité coloniale dans l’exploitation avide des ressources naturelles aujourd’hui. Le film a reçu une mention spéciale du jury au Festival de Rotterdam 2025.
En République démocratique du Congo encore, KATIKA BLUU de Stéphane Vuillet & Stéphane Xhroüet dévoile le quotidien d’anciens enfants soldats dans la région de Goma, encore en proie à la guerre contre le Rwanda et les rebelles congolais du M23.
En Martinique, des siècles de colonisation, d’esclavage et de migrations ont entremêlé́ des peuples venus des quatre coins du monde, faisant de chacun le fils de tous. Partant d’un dialogue entre les esclaves jetés dans l’Atlantique durant la traite négrière et les migrants qui meurent aujourd’hui en Méditerranée, LES FANTÖMES DES PROFONDEURS d’Anncik Ghijzelings interroge les replis identitaires contemporains et nous montre qu’un autre monde est possible.
Jean-François Ravagnan quant à lui, avec LA DERNIERE RIVE, revient sur un drame qui nous a indignés sur les réseaux sociaux. Un soir de janvier 2017, une vidéo se répand sur les réseaux sociaux, celle d’un jeune gambien en train de se noyer dans le Grand-Canal de Venise. Filmé avec un téléphone portable, le corps pétrifié par le froid semble se laisser couler malgré les quelques bouées de sauvetage jetées dans sa direction. Depuis la rive et les embarcations, des passants l’insultent sans lui porter assistance. Il avait 22 ans et s’appelait Pateh Sabally. A quatre mille kilomètres de là, les voix et les visages de sa famille racontent l’histoire qui a précédé ce drame, l’histoire au dos des images…
Les blessures du passé et les liens familiaux s’entrelacent dans FUGA, le film de Bénédicte Liénard & Mary Jimenez, un drame à la fois poignant et visuellement envoûtant qui explore les profondeurs de l’âme humaine à travers l’histoire d’une quête de liberté et témoigne de la transphobie au Pérou depuis les années 80.
Inspirés par leur propre enfance dans la capitale, Ish et Monir Ait Hamou suivent deux frères, Tarek, 26 ans, et Fouad, 12 ans dans leur premier long métrage BXL. Lorsque Tarek a la possibilité de s’échapper du décor de son enfance et de réaliser son rêve, sa vie et celle de son plus jeune frère prennent un nouveau tournant. Bruxelles présente non seulement l’image nuancée d’une ville souvent méconnue, mais montre aussi que l’espoir peut parfois surgir d’endroits inattendus.
Dans son premier long métrage HORS D’HALEINE, le cinéaste luxembourgeois Eric Lamhène se concentre sur Emma, victime de violences domestiques, qui est obligée d’intégrer un foyer pour femmes. Après quelques jours d’adaptation difficile, elle développe plusieurs amitiés. La force du groupe l’aide à progressivement surpasser son statut de victime pour peut-être entrevoir un avenir meilleur…
La sélection des inédits se poursuit.