Exposition monographique de mountaincutters au Palais de Tokyo, Paris
Commissariat : Adélaïde Blanc
Plein tarif – 12 €
Tarif réduit – 9 €*
Palais de Tokyo
13 Av. du Président Wilson, 75116 Paris
Réservations et visites guidées : 01 81 97 35 92
Accueil billetterie : 01 81 97 35 88
Les mountaincutters, nés en 1990 et diplômé·es de l’ESADMM (Beaux-Arts de Marseille) en 2014, pratiquent principalement la sculpture In-situ. En 2016, iels effectuent des expositions et des résidences en France et en Belgique (STRT KIT, Air Antwerpen, Studio Start, Extra-City Kunsthal à Anvers, 61ème Salon de Montrouge, CAB Foundation à Bruxelles).
En 2018, sur l’invitation de Guillaume Désanges, iels élaborent le projet SPOLIA, en tant qu’artistes et co-commissaires, au Grand Café à Saint-Nazaire. En 2019, iels exposent au Creux de l’Enfer, à Thiers, explorant la porosité entre les réminiscences industrielles, la géologie et le labeur. Iels sont nominé.e.s au Prix Aica et au Prix des Amis du Palais de Tokyo. En 2020, iels produisent une recherche entre verre et céramique, lors d’une résidence à La Fondation Martell à Cognac, et participent à la Biennale Miroirs #3 au Parc d’Enghien en Belgique.
En 2021, iels exposent à La Verrière - Fondation Hermès, Bruxelles (19.06>11.09), puis à Art-o-rama à Marseille (27.08-12.09), à la Triennale MAGMA (16.09.-28.11) et au Middelheim Museum à Anvers (18.09- 15.12), pour Young Artist Fund. En 2022, iels exposent pour la première fois en Suisse au Centre d’Art Neuchâtel et en Roumanie, à Bucharest, à SupraInfinit Gallery.
C’est dès 2019, à la faveur de l’exposition Signal – Espace(s) réciproque(s), réalisée sous le commissariat de Lola Meotti & Aurélie Faure, et présentée à la Friche la Belle de Mai à Marseille, que le Centre a accompagné en France la diffusion du travail des mountaincutters. Plus récemment, leur installation Objet Incomplet (Les indices de la respiration primitive), datant de 2021, fut programmée au Centre, en 2022, dans le cadre de l’exposition collective Les Heures sauvages – Nef des marges dans l’ombre des certitudes - commissariat : Stéphanie Pécourt.
Le Palais de Tokyo convie cette fois le duo d’artistes à une première exposition monographique et ce avec le soutien du Centre et de Wallonie-Bruxelles International.
Au sein du Palais de Tokyo, les mountaincutters, sculpteur·rices formé·es depuis près de dix ans, déploieront des installations proliférantes à l’aspect transitoire. Les répétitions de formes, les déplacements d’objets et les variations de matières semblent répondre à une organisation qui nous échappe. Si ces ensembles de sculptures fonctionnent avec leurs logiques propres, ils ne sont pas moins poreux aux lieux qu’ils habitent, et entrent en résonnance avec les qualités des espaces et des matériaux environnants.
Chaque installation, chaque exposition, que les artistes se refusent à inscrire dans une dramaturgie, se lisent par bribes, d’une assise en verre impraticable à une structure de soutien du corps, d’une reproduction de vénus préhistorique à des images d’anatomie du corps humain prélevées dans des manuels datés. De ces haïkus mis en espace, comme inachevés et troubles, s’esquisse une recherche sur l’archéologie des formes, une interrogation sans cesse renouvelée sur la spatialité des corps et de leurs milieux.
Au Palais de Tokyo, les mountaincutters présentent des installations en prise avec le bâtiment, ses fragilités et ses températures estivales. Unies au lieu, modelées par ses flux, les sculptures enveloppantes convoquent des corps en incapacité dont les prothèses, les extensions et les outils sont autant de stratégies d’adaptation à leurs environnements. Les sculptures transformées pour l’exposition et les nouvelles œuvres composent différentes humeurs qui engagent les corps dans un ralentissement propice à considérer les défaillances physiques de tout un chacun·e.