Festival des écritures bougées au Palais de Tokyo
En co-programmation et en partenariat avec le Centre Wallonie Bruxelles Paris. Deux soirées de lectures-actions.
Plein tarif – 12 €
Tarif réduit – 9 €*
Palais de Tokyo
13 Av. du Président Wilson, 75116 Paris
Julia Droga (1993) est une artiste performeuse qui vit et travaille à Bruxelles dans le domaine des arts visuels, sonores et vivants.
Formée à L’ERG (École de recherche graphique) en narration spéculative et récits expérimentaux, sa pratique s’articule autour d’action mise en scène dans des espaces publics. Dans ses créations, elle associe corps et voix dans des déclamations brutes et lyriques, qui témoignent de ses expériences personnelles pour questionner les normes qui régissent la sphère privée et publique.
Elle explore des thématiques en lien avec son environnement quotidien, nourries par des expériences urbaines volontairement chaotiques, souvent en lien avec sa place en tant que femme dans la société. Où le moi désarçonne des sujets tels que : notre rapport à l’argent, les questions sur l’identité, les relations de dépendance et de manque, la fête, et la nuit… Là où la médiatisation de soi devient une nécessité pour traduire un désir au sein de ses propres fictions.
Actuellement elle développe un projet de co-création intitulé R.A.P ( Recherche d’ Actions Publiques), un programme de recherche expérimental et participatif dans lequel elle invite des personnes à se rejoindre pour imaginer de nouvelles pratiques collectives au sein de la ville.
Julien Solinas alias Collisbrone, formé à la création musicale et sonore à l’Université Paris 8, poursuit sa recherche et sa création de l’Allemagne à la Belgique. Sa musique entre en résonance avec un répertoire multiple, entre timbres saturés, abstraction granulaire, influence minimaliste et harmonies dissonantes.
Kenny Ozier-Lafontaine est poète, plasticien, performeur, vidéaste, né à Fort-de-France. Il est l’auteur de plusieurs recueils de poésie parus aux éditions Maelström et A-Over. Il a également été publié par les Crocs électriques et le Dernier cri. Kenny Ozier-Lafontaine performe également ses écrits parfois en duo avec la plasticienne Catherine Ursin, d’autres fois avec le musicien Charko. Il collabore avec différentes revues et a créé sa propre revue Apprendre à Tuer en compagnie d’Eléonore Kenis, Clément Delhomme, Charko, Manon Laigle et Marie Vahdat. Il prépare actuellement une adaptation musicale d’un de ses contes en collaboration avec la musicienne Eléonore Kenis, illustré par Stéphanie Sautenet ainsi qu’une bande dessinée avec Eléonore Kenis. Eléonore et Kenny sont un duo de dessinateur dont la collaboration continue et régulière date de 2019.
Kenny oeuvre également au sein de la galerie associative Sterput E2, où il expose les artistes de la scène alternative française et bruxelloise.
« Cracheur de feu sonore, activiste expérimental, écrivain, performeur, philosophe biohardcore, professeur aux Écoles supérieures des Arts ERG et Saint-Luc à Bruxelles, Antoine Boute explore, depuis Cavales, Les morts rigolos, Opérations biohardcores, Manuel de civilité biohardcore, Apnée, Prompt…, des formes textuellement modifiées. Il affectionne les écritures plurielles, la création collective (avec Victor, Lucas et Clément Boute, Stéphane de Groef, Adrien Herda, Chloé Schuiten, Clément Thiry, Jeanne Pruvot Simonneaux…) et invente des agencements esthético-politiques qui font voler en éclats la littérature en batterie. » Véronique Bergen, dans « Le carnet et les instants ».
Zaïneb Hamdi est poétesse belge, publiée en 2017 pour un recueil au titre manifeste, Fils d’Arabe (Éditions Tétras Lyre), où l’histoire tantôt religieuse, tantôt mythologique, croise des faits d’actualité qui interrogent, au travers d’une écriture incisive et précise, la place de l’identité multiple. Elle parait depuis dans diverses publications et revues (Axelle Magazine; Anthologie des éditions Tétras Lyre; Revue IntranQu’îllités; Anthologie des jeunes poètes belges d’expression française; Culture & Démocratie, revue Débridée, revue Fémixion,…). Designer graphique et relieuse de profession, elle promeut sa poésie sur les réseaux sociaux par de courts vidéoclips typographiques animés. D’abord liseuse, puis récitante, elles performent aujourd’hui ses textes, accompagnés de sons, de vidéos, avec le souci de partager avec le public, plus qu’une expérience de lecture poétique.
La pratique artistique de Céline Ahond réside en une multiplicité de rendez-vous de rencontres avec l’Autre, où l’art et la vie se fondent et se confondent. On pourrait dire que son travail s’opère précisément dans l’altérité et ébauche des réponses aux questions suivantes : « Qui sommes-nous, ensemble ? », « Qu’est-ce qui nous lie, là ? », eh bien, tout ce qui nous lie c’est la vie vécue et survécue dont Céline Ahond déplace le périmètre d’action dans l’espace de création, et qui par renversement, ramène l’art à la réalité.
L’usage de la performance chez Céline Ahond, s’il est loin d’être annexe, est, dirons-nous, connexe aux chemins qu’elle trace. Prenant comme point d’appui l’expérience contextuelle, Céline Ahond joue sur les interstices entre les formes et les mots et ouvre avec les images un territoire pour l’invention d’un langage. Cette résistance, dans la confiance et la réciprocité partagées, est celle de la connivence où la singularité de chacun est en prise directe avec des points de vue qui nous déplacent. Céline Ahond redéfinit toujours les cadres d’échanges et accueille un dialogue par cet «être là de la performativité » ; celui de fabriquer des liens encore inconnus : ceux-là mêmes du faire œuvre.
Jérôme Poloczek (BE, 1979) est écrivain, plasticien et performer. Il a édité plusieurs collectifs, dont un autour de Guillaume Dustan (Dustan/engagement, 2004), un autre autour d’une heure qui n’existe pas (Jamais, 2011), un autre autour de l’écriture performative (Overwriting, 2009). Outre plusieurs livres entre recherche éditoriale, littéraire et plastique, il a publié en 2017 Autubiographie, une « autobiographie de tout le monde » écrite à la deuxième personne. En 2021 a paru Presque poèmes, une poésie qui lors de performances publiques et de vidéos, est transposée en gestes muets. Jérôme Poloczek poursuit également un travail plastique, notamment centré sur la création d’installations à partager (Kits pour lutter pour la joie, 2018, Annonciation (détail), 2021). Il a ainsi proposé de manger une partie d’une autre personne, de télétransporter un morceau d’espace, de rendre visite à une tête d’agneau ou, en hommage à Robert Walser, d’avaler une épreuve miniaturée. Ses recherches actuelles ont pour titres de travail « C’est presqu’un dieu » et « Cacapipitalisme ».
Yaïr Barelli est né à Jérusalem en 1981, il vit et travaille à Paris. Formé au CDC de Toulouse puis dans le cadre du programme Essais du CNDC d’Angers. Il développe une pratique chorégraphique transversale qui interroge la matérialité du théâtre. Son travail se construit en situation, dans la rencontre avec le public, créant de fait une expérience singulière à chaque occurrence.
Ses travaux ont notamment été présentés à Actoral Marseille, Musée de la danse Rennes, Festival Next à Valenciennes, Artdanthé Vanves, La Galerie Noisy-le-sec, Power Station of Art Shanghai, le Pacifique à Grenoble, Festival Trente-Trente à Bordeaux, la Briqueterie et le MAC VAL à Vitry, Bétonsalon, la FIAC, la Villa Vassilieff, le musée Picasso et le Théâtre de la Ville à Paris
Valentina Traïanova est artiste, performeuse et chanteuse. Née à Sofia (Bulgarie), elle vit à Paris. Elle est arrivée en France en 1996, à Nice, où elle se fit passer pour une championne de planche à voile avant d’y poursuivre ses études. Elle est diplômée de l’E.P.I.A.R. Villa Arson à Nice et de l’Académie des Beaux-Arts Jules Pascin à Sofia. Elle a co-fondé avec l’écrivain et poète Antoine Dufeu le duo Lubovda. Dans une pratique jubilatoire où se croisent performance, dessin, chant, écriture, danse et pièces sonores, elle considère sa voix et la langue en tant que matières à sculpter. Menant une réflexion sur le déplacement d’un champ de l’art à l’autre, elle a inventé la figure de la cantatrice- patineuse.
Son travail a été montré en France et à l’étranger dans de nombreux centres d’art et des festival de musique et de poésie. Sa dernière performance, Of Ghosts and Cosmonauts: Radio as a space for experimentation, a été présentée en duo avec Asli Seven dans le cadre du festival The Image Generator à OKI Krasno Selo à Sofia
Clément Delhomme lit ses poèmes en public depuis plusieurs années. Il a publié dans les revues anthologie des écritures bougées, SABIR et dans les fanzines isophrénia, apprendre à tuer. Ses poèmes sont des histoires drôles sans chutes et parfois des chutes, qu’ils greffent sur tout et rien, pour emblaguer le monde. La vie et la mort sont sur un bateau et c’est tout.
Aziyadé Baudouin-Talec écrit (théâtre, littérature, poésie) et met en scène en créant la Compagnie Apparatus. Elle s’éloigne progressivement du théâtre pour se consacrer à l’écriture et penser des rapprochements entre littérature, art contemporain et danse contemporaine au travers de lectures-actions. Elle crée Les écritures bougées en 2017, structure de production et de diffusion de la littérature contemporaine dans le cadre de laquelle elle invite auteurs, artistes, chorégraphes, réalisateurs et musiciens à produire des lectures-actions à travers différentes problématiques. À ce jour, 44 soirées ont eu lieu dans divers lieux artistiques avec plus de 220 artistes et écrivains invités. Elle participe et dirige la publication de l’Anthologie des Écritures bougées publiée par les éditions MIX. parue en septembre 2018. Elle a présenté son travail personnel de lecture-action notamment au FRAC Franche-Comté à Besançon, au Centre d’art La Criée à Rennes, à la Fondation Ricard, à Zoo Galerie à Nantes, au CNEAI à Paris, au CAC La Traverse à Alfortville…
Thomas Schmahl est artiste contemporain, auteur, compositeur et interprète. Ses chansons sont des poésies en forme de décors, où les scènes imaginaires se succèdent aux atmosphères, à l’absurde, aux doutes et à la beauté du quotidien
Faire tout commencer. Tout faire commencer. Commencer à faire TOUT. À l’instant zéro, L’UNIVERS est entièrement concentré en un point sans étendue, une « singularité initiale », soudain on perçoit une lumière diffuse, celle provenant du nuage de photons qui voyage dans tous les sens depuis les débuts de l’univers. Ça va être la grande explosion, le Big Bang des énergies qui parlent.
Les soirées Big Bang se dérouleront sur deux soirées au Palais de Tokyo.
Six écrivain.es et artistes viendront chaque soir incarner la naissance de l’univers durant 15 minutes les un.es après les autres dans différents espaces du Palais (rotonde, verrière, perchoir…). Des artistes belges et français.es mêleront leur voix, leur langue pour faire crépiter les mots, transformer les espaces et donner à entendre les bruits du commencement.
Jeudi 29 juin 2023
19h00 : Kenny Ozier Lafontaine
19h25 : Valentina Traïanova
19h50 : Zaïneb Hamdi
20h15 : Yaïr Barelli
20h40 : Julia Droga & Julien Solinas
Vendredi 30 juin 2023
19h00 : Jérôme Poloczek
19h25 : Céline Ahond
19h50 : Aziyadé Baudoin-Talec
20h15 : Clément Delhomme
20h40 : Antoine Boute
21h00 : Concert de Thomas Schmahl