Le 25 janvier 2022 à 20:00
Le 26 janvier 2022 à 20:00

Tarif plein : 10€
Tarif réduit : 8€

Théâtre

46 rue Quincampoix 75004, Paris

Durée : 1h20

Interprétation : Ondine Cloez, Jani Nuutinen, Gaël Santisteva + 1 invité.e surprise en alternance : Sophia Rodriguez, Micha Goldberg - Conseils artistiques : Lara Barsacq - Création sonore et musicale : Lieven Dousselaere - Création des costumes : Sofie Durnez - Création de la scénographie : Jérôme Dupraz - Sofie Durnez, Gaël Santisteva - Création des lumières : Vic Grevendonk

Production Gilbert & Stock. Coproduction : Le Manège - scène nationale-Reims, Malraux - scène nationale Chambéry Savoie, Le Théâtre d’Arles, Théâtre Cinéma de Choisy-le-Roi, les SUBS, CIRCa pôle National Cirque - Auch, Charleroi danse, Espace Catastrophe - Centre International de Création des Arts du Cirque.

Résidences : Charleroi danse, Espace Catastrophe - Centre International de Création des Arts du Cirque, Centre Culturel Jacques Franck, Kunstenwerkplaats, Latitude 50, Arts Center Buda, Wolubilis – Pôle culturel de Woluwe-Saint-Lambert, CIRCa pôle National Cirque - Auch, Les SUBS, Théâtre Cinéma de Choisy-le-Roi. Avec le soutien de la SACD et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Il vit et travaille à Bruxelles depuis 2007. Il est né en 1977 à Auch dans le Gers (France).
Pendant toute sa jeunesse il a eu une pratique de cirque intensive jusqu’à devenir étudiant au Centre National des Arts du Cirque de Châlons en Champagne dont il est sorti diplômé avec comme spécialité la balançoire russe en 2001. Depuis toujours très passionné par l’art du mouvement et le théâtre, il s’est naturellement tourné à la sortie de l’école vers des compagnies de spectacle orientées vers la chorégraphie et la performance théâtrale.
Cela fait maintenant 15 ans qu’il travaille en tant que performer dans diverses compagnies de danse, de danse/théâtre ou de théâtre musical. Le cirque n’a pas pour autant quitté son esprit ni son corps, c’est même ce qui constitue très fortement de caractère unique de sa personnalité sur le plateau de théâtre. Après beaucoup d’années de réflexion et contacts avec différents créateurs, il se décide à entamer une recherche plus personnelle afin de produire des pièces marquées de son identité propre. Il continue d’autre part les collaborations artistiques en tant qu’interprète dans des projets qui engage un questionnement et un renouvellement de son vocabulaire artistique.
Il a travaillé en tant que performer avec entre autres : Philippe Decouflé (France), Jean-Marc Heim (Suisse), les Ballets C de la B – Koen Augustijnen (Belgique), Cie Zimmermann/De Perrot (Suisse), Eleanor Bauer (USA / Belgique).
Il a créé en binôme avec Lara Barsacq deux performances présentées au Tanzhaus de Zurich : Tonight, I love you ! (2012) et The Hide Show (2014).
En 2016, Gaël Santisteva co-crée l’asbl Gilbert & Stock avec Lara Barsacq. Leur complicité artistique les pousse à monter une structure commune tout en gardant une identité propre à chacun. Le dialogue et les échanges d’idées au sujet d’essais artistiques protéiformes leur permettent de développer des projets personnels distincts et indépendants. Ainsi la structure Gilbert & Stock a la vocation première d’un « Think Tank » (laboratoire d’idées), pour se transformer en structure de production et de diffusion lorsqu’un projet se dessine plus précisément et se trouve dans la nécessité d’exister. C’est donc en syntonie parallèle que Lara et Gaël tracent leurs chemins créatifs respectifs.
En 2017, il crée la pièce Talk Show et entame une tournée en France et en Belgique sur les saisons de 2018 à 2021. Le projet Garcimore est mort a été créé en novembre 2021 au Manège de Reims, dans le cadre du festival Born to be a live
En parallèle, Gaël travaille sur d’autres projets, en tant que performer, conseiller artistique ou assistant à la mise en scène pour : Benjamin Vandewalle, Eleanor Bauer, Lara Barsacq, Kate Mclntosh et Melissa Von Vépy.

Ondine commence par se former à la danse classique au Conservatoire National de Région de Grenoble. En 1998 elle s’installe à Bruxelles et étudie à PARTS pendant trois ans. Elle participe à la formation Ex.e.r.ce au Centre Chorégraphique National de Montpellier, en 2002.
Elle est interprète depuis quinze ans auprès de plasticiens (Jocelyne Cottencin, Julien Chevy…), de metteur en scène (Antoine Defoort & Halory Goerger, Grand Magasin), et surtout de chorégraphes (Laurent Pichaud, Mathilde Monnier, Rémy Héritier, Sara Manente, Jaime Llopis, Marcos Simoes, Linda Samaraweerova…).
Elle co-signe avec Michiel Reynaert et Sara Manente la vidéo Some Performances et le projet in situ Grand Tourists (2009). En 2006, elle rencontre Loïc Touzé avec qui elle collabore pendant dix ans. Cette rencontre est déterminante dans son parcours d’interprète. Forte de cette expérience elle crée en janvier 2018 sa première pièce Vacances vancance, un monologue fait d’aller-retours entre la pensée et le corps, de voyages vers l’absence, le vide et la grâce. Elle crée actuellement L’art de conserver la santé, un projet pour trois danseuses autour du recueil médiéval du même nom.

Gaël Santisteva s’empare de la figure du magicien disparu José Garcimore, l’éternel loser, pour créer une performance volontairement décalée qui s’inspire du cirque. Aux prises avec un dispositif scénique chaotique qui se joue des codes du divertissement, des performeurs célèbrent la simplicité des paillettes imperceptibles de l’existence. Tours de passe-passe, chansons pop, solo de claquettes, prouesses physiques, ils déploient une ode à la décroissance en dissonance avec le monde complexe, surinformé et ultrarapide dans lequel nous évoluons.

INTENTION

Après avoir fait un parcours de cirque et une évolution vers la danse, la performance et le chant depuis plus de 15 ans, j’ai envie d’imaginer des spectacles qui s’inspirent de l’univers du cirque et de sa pratique m’intéresse à présent mais j’aime la transposer à l’espace scénique en général, pas seulement dans les corps. Ma quête n’est donc pas de produire des spectacles de cirque à proprement parler, mais plutôt de briser les frontières qui séparent le cirque de la danse et la performance pour rendre le tout plus fluide et donc plus transdisciplinaire. Une sorte d’aplatissement hiérarchique des disciplines.

Mon premier projet Talk Show, est une conférence performative épurée et documentaire sur la vie et les abysses intérieures des artistes de cirque vieillissants. Il m’est apparu évident pour ce deuxième projet d’aller plus loin dans la mise en perspective des corps, de leurs textures et stigmates.

Pour ce nouveau projet, la notion documentaire va laisser place à la fiction mais d’une manière ambigüe puisqu’à mon sens la fiction est souvent une version augmentée de la réalité. Ce que j’avais abordé et touché du doigt dans Talk Show était cette manière naturaliste d’être sur scène, cette façon de jouer, en tous cas sans incarner plus que la réalité des faits et des émotions qui en découlent.

Dans ce nouveau projet, cet état d’esprit performatif proche de la vérité se verra contrasté par l’utilisation d’artifices identifiables et assimilables aux codes de la représentation spectaculaire dits plus classiques tels que : les applaudissements, les roulements de tambours, les costumes, les rires, le rideau, les jingles, les huées, les lumières, les chansons.

Profondément intéressé par le questionnement de ces codes, j’aimerais les utiliser a contre-emploi, créant une performance volontairement décalée et éloignée des stratagèmes habituels du merveilleux spectaculaire.
Ces artifices seraient organisés dans le but de créer une structure indépendante qui avance seule sans se soucier des performeurs qui l’habitent. Un peu comme un auto-show (un spectacle automatisé) mais mal réglé, organisé dans l’excès d’efficacité.

On pourrait donc assister à l’agonie fatale, conscientisée et acceptée, d’humains pris au piège d’une logique commerciale du divertissement tout en restant eux-mêmes, c’est-à-dire sans vraiment jouer la carte du drame.
Ce qu’il m’importe d’exprimer derrière tout ça, c’est le décalage qui existe aujourd’hui entre : Premièrement, le monde dans lequel nous évoluons que l’on peut qualifier par exagération de complexe, surinformé, ultra-rapide, profus, capitaliste, exigeant et quelque part chaotiquement spectaculaire.
Et deuxièmement, nous les humains qui le peuplons, êtres anti-spectaculaires à souhait.

Une performance sur la magie de la simplicité, au sein d’un univers quotidien de plus en plus artificiel et désorientant. Chercher les paillettes imperceptibles de l’existence pour mieux les célébrer, les valoriser.

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Garcimore © Stanislalv Dobak

Garcimore © Stanislalv Dobak

Garcimore © Stanislalv Dobak

Garcimore © Stanislalv Dobak

Garcimore © Stanislalv Dobak

Garcimore © Stanislalv Dobak

Garcimore © Stanislalv Dobak

Garcimore © Stanislalv Dobak

Garcimore est mort © Lara Barsacq, Lucie Caouder

Garcimore est mort © Lara Barsacq, Lucie Caouder

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