Le 18 avril 2024 à 20:00

Entrée libre

Cinéma

46 rue Quincampoix 75004 Paris

1ère collaboration

Erwan Mahéo (°1968, vit et travaille à Bruxelles) est artiste plasticien.

Il a étudié à l’école des Beaux-Arts de Rennes entre 1988 et 1992 et à l’Université de Rennes 2 en Arts Plastiques entre 1992 et 1995.

Il s’intéresse au processus créatif en questionnant les relations entre espace architectural et espace de pensée. Il crée des lieux ou des situations, réels ou virtuels, dont l’analogie, la mémoire, l’histoire, le dialogue sont les matériaux de construction.

Son travail prend des formes multiples et utilise un grand nombre de techniques allant de la sculpture à la vidéo, la broderie, le dessin, en passant par l’organisation de projets collectifs et par l’enseignement…

Il est responsable de l’atelier Espace Urbain de l’ENSAV La Cambre l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre, à Bruxelles, depuis 2022.

Son travail a été présenté dans des institutions : La grandeur Inconnue, Domaine de Kerguéhennec, (FR) 1993 (commissariat : Denys Zacharopoulos) ; Laboratorium, Anvers (BE) 1999, avec Michel François (commissariat : Hans Ulrich Obrist et Barbara Vanderlinden); Nameless Swirls, an unfolding in presence, Van AbbeMuseum, Eindhoven (NL) 2003 ; Mathématiques, avec Isabelle Arthuis, Fri-Art, Fribourg (CH) 2004 ; Track, SMAK, Gand (BE), 2012 ; Le Centre du Monde, Frac Bretagne, (FR) 2014 ; Novelty Ltd, Fondation d’entreprise Hermès, La Verrière, Bruxelles (BE) 2017 (commissariat : Guillaume Désanges) ; Herman Byrd, BPS22, Charleroi (BE) 2017 ; et des galeries : Unknown Places, Tim Van Laere Gallery, Anvers (BE), 2005 ; Dispersion, Galerie Catherine Bastide, Bruxelles (BE), 2008 ; La Grande Image, Galerie Vidal Cuglietta, Bruxelles (BE), 2011 ; Into the Distance, Whitehouse Gallery, Louvain (BE) 2021.
Entre 2003, il a fondé et dirigé le projet Le Centre du Monde (résidence d’artistes) à Belle-Île-en-Mer (F). La collection issue de ce projet a fait l’objet d’une donation au FRAC Bretagne en 2014. Il a écrit l’essai Le Centre du Monde (description d’une sculpture invisible) à cette occasion.

En 2012, il a fondé et dirigé le projet éditorial Herman Byrd avec le photographe Sébastien Reuzé. Herman Byrd est un personnage fictif, amateur d’art et éditeur (Wave IX, journal, édition aléatoire ; Le Morning, quotidien distribué au bar Le Night à Bazouge-la-Pérouse en 2016 ; SWIM (See What I Mean), journal de l’atelier de sculpture de la Cambre, 2011/2012…).

Née en 1975, Alessandra Coppola est une artiste italienne, principalement formée dans le domaine de la danse/théâtre et du cinéma (Université de Bologne DAMS - disciplines théâtre et cinéma). Elle travaille dans l’audiovisuel, l’art de la performance et l’art public, produit des films, des œuvres d’art ainsi que des processus socio-artistiques.

Sa pratique artistique est issue d’expériences très hétérogènes. Elle a étudié l’ingénierie et la philosophie ainsi que l’histoire du cinéma et du théâtre tandis que, depuis l’âge de 10 ans, elle suit une formation de danseuse. Elle recherche la politique de crise au sens large. De 2009 à 2012, elle s’est concentrée sur un travail très physique et elle a réalisé, en collaboration avec l’artiste David Zagari, Questions de genre et épuisement physique, un projet d’art performance représenté en Europe et en Amérique du Sud. S’en suit :

Ménage à trois, un documentaire expérimental participatif, où elle cherche des formes court-circuiteuses de représentations de l’autre dans les couples hétérosexuels.

À la croisée des chemins entre l’œuvre d’art et les processus sociaux, Sonic gardening est un projet qui emprunte les concepts de Moving Gardening de Gilles Clément pour générer des formes d’écoute sociale en contexte urbain, tandis que Un objet pour vous utilise la pratique de la commande d’un l’art comme exercice de démocratie. Elle réalise le premier épisode d’une série de courts métrages, Urban Crimes, qui payant avec les genres, commente avec ironie différents métiers. Son dernier travail est le documentaire La Restanza où elle suit la vie d’une communauté d’italien·nes qui essayent de donner des réponses à la crise écologique, politique et sociale. La Restanza a été créée au TIFF Festival international du film de Toronto en 2022.

Emiliano Battista (1973) est un traducteur, bookmaker et auteur belgo-brésilien. Il a écrit sur un large éventail de figures de l’art contemporain, ainsi que sur la relation entre l’art et la théorie, et sur la manière dont cette relation se déploie dans la prolifération des imprimés dans le monde de l’art. Il a collaboré à plusieurs projets de création de livres, dont Sophie Whettnall (at) Work (2019) et Segunda Vez (2018), avec Dora García sur le travail d’Oscar Masotta et Aglaia Konrad de A à K (Koenig, 2016). Il a traduit La leçon d’Althusser (2011) et La fable Cinématographique [Film Fables] (2006) de Jacques Rancière et a été l’éditeur et traducteur de Mots dissidents : Entretiens avec Jacques Rancière (2017), un recueil d’entretiens couvrant toute la trajectoire de Rancière, depuis la critique du marxisme althussérien et les travaux sur la pensée prolétarienne au XIXe siècle jusqu’à ses réflexions sur la politique et l’esthétique. En 2015, il conçoit, en partenariat avec la plateforme Tomorrow, un projet pour la 56e édition de la Biennale d’art de Venise intitulé Figures of Capital, un programme de projections, de conférences et d’interventions dont les invités incluent Jacques Rancière, Alexander Kluge, John Akomfrah et autres. Il est actuellement chercheur à la Vrije Universiteit Brussel.

Le film De la couleur du jour, de la température et du climat évoque de manière fictionnelle le projet qu’Erwan Mahéo a développé à Belle-Île-en-Mer, dans le cadre de Mondes Nouveaux porté par le Ministère de la Culture en France, projet qui réanime la mémoire de l’histoire de l’ancienne sirène de l’île. La sirène de Belle-Île-en-Mer est un petit bâtiment construit en 1892 sur la pointe de Port-Coton, non loin du phare de Goulphar. Jusqu’à sa mise hors service en 1987, elle émettait un son caractéristique, par temps de brouillard ou de tempête, qui signalait aux bateaux la présence des récifs. C’était un haut-parleur posé sur la falaise, tourné vers le large.

Erwan Mahéo a réactivé cet espace vacant en laboratoire participatif désormais dédié à la création et à la diffusion d’œuvres sonores et de performances.

Dans le cadre du programme Mondes Nouveaux, Erwan Mahéo a métamorphosé ce bâtiment technique en une œuvre d’art participative dans laquelle il a invité des artistes à développer des projets sonores. Le mot sirène glisse ainsi de l’outil à vocation préventive vers son autre sens, celui des êtres mythologiques au chant troublant qu’Ovide décrit dans Les Métamorphoses, Homère dans L’Odyssée et Platon dans le mythe d’Er.

La soirée programmée au vaisseau Centre présentera en avant-première à 20h une projection du film De la couleur du jour, de la température et du climat de Alessandra Coppola. Elle sera suivie à 20h30 d’une rencontre entre la réalisatrice et Erwan Mahéo, modérée par Emiliano Battista, et évoquant le projet de la Sirène mais aussi la démarche plastique de Erwan Mahéo.

A l’issue de cette discussion, seront présentés et proposés à la vente dans le Bunker des exemplaires du coffret vinyle, nouvelle édition de Herman Byrd produite avec le soutien du Centre et rassemblant les enregistrements de concerts et de performances qui se sont tenus à La Sirène ainsi que des exemplaires de l’ouvrage Histoires et Géographies, paru aux éditions La Lettre volée à l’automne 2023. Cette publication met en lumière une grande partie du travail plastique de Erwan Mahéo depuis 1993 jusqu’à aujourd’hui.

Erwan Mahéo, La Sirène; vue intérieure; photo Isabelle Arthuis

Erwan Mahéo, La Sirène; vue intérieure; photo Isabelle Arthuis

La Sirène, Août 2023, Photo Isabelle Arthuis

La Sirène, Août 2023, Photo Isabelle Arthuis

La Sirène, festival des 3 et 4 juin 2023; Photo Isabelle Arthuis

La Sirène, festival des 3 et 4 juin 2023; Photo Isabelle Arthuis

Erwan Mahéo, La Sirène; vue intérieure; photo Isabelle Arthuis

Erwan Mahéo, La Sirène; vue intérieure; photo Isabelle Arthuis

La Sirène, Août 2023, Photo Isabelle Arthuis

La Sirène, Août 2023, Photo Isabelle Arthuis

La Sirène, festival des 3 et 4 juin 2023; Photo Isabelle Arthuis

La Sirène, festival des 3 et 4 juin 2023; Photo Isabelle Arthuis

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