Le 14 juin 2024 à 19:30

Théâtre

46 rue Quincampoix 75004, Paris

  • Plein tarif : 10€
  • Tarif réduit : 8€
  • Groupe (à partir de 5) : 5€

Olmo Missaglia est né en 1991 à Lecco en Italie. Après une licence en Arts Visuels et Théâtre à l’Université de Venise, il s’installe à Bruxelles où il se diplôme en mise en scène à l’INSAS. Fasciné par tous les rouages du théâtre, co-fondateur de l’asbl bolognaprocess, collaborateur de MoDul asbl, il refuse les étiquettes et arpente les projets sous différentes casquettes (dramaturgie, production, création sonore). Des guitares dans des garages du nord de l’Italie dans sa jeunesse, il puise son inspiration pour développer une pratique de création sonore au théâtre (Home de Magrit Coulon ; Intérieur d’Héloïse Jadoul…). Una Foresta est son premier projet de mise en scène, créé à la Biennale de Venise en juin 2022.

Interprétation et co-écriture Michele de Luca, Mizuki Kondo, Romain Pigneul, Eva Zingaro Meyer/Léa Chanteau
Un projet d’Olmo Missaglia
Dramaturgie et collaboration artistique Medea Anselin
Scénographie Justine Bougerol
Lumières Sibyl Cabello
Régie générale Yorrick Detroy
Peinture de la toile Veronica De Giovanelli (impression d’un détail de The remains of an archipelago, 2017)
Traduction surtitres NL Phyllis Dierick

Une production de La Biennale di Venezia | Accompagnement du projet Stefano Ricci et Gianni Forte | Avec le soutien de MoDul/bolognaprocess asbl, Théâtre Les Tanneurs, Le BAMP, Centre Culturel Wolubilis, COCOF aide à la promotion à l’étranger et Le CENTQUATRE-Paris – Résidences d’essai.

Née à Paris dans les années ’90, Medea se forme à la mise en scène en Belgique à l’INSAS (Institut National Supérieur des Arts du Spectacle et des techniques de diffusion) et apprend à faire du théâtre dans les institutions.

Aujourd’hui, elle travaille majoritairement à Bruxelles où elle utilise la scène comme un endroit pour faire des tentatives d’exister autrement. Elle interroge les champs perceptifs avec des mises en scènes qui invitent à une immersion sensorielle. Dans « Rêves » créé en 2017, le public était invité à tester les limites de son inconscient en partageant la scène avec des êtres informes. Medea porte un intérêt pour le corps féminin dans la manière dont il est utilisé à son insu socialement et dans nos imaginaires avec son projet « Corps ». En 2021 elle retrouve le milieu de la performance en sur-investissant mon corps dit ‘fem’ à travers son alter égo drag Jessica Rabote qui se déploie dans les bars et les lieux alternatifs et précaires de la capitale belge.
Dans sa pratique elle collabore avec Florence Minder, Lylybeth Merle, Blanket la Goulue, Tatjana Pessoa, la cie Rien de Spécial, Émilie Maquest et Thibaut Wenger. Principalement, elle travaille comme metteuse en scène pour BRÈCHES et Body Politic, elle assiste à la mise en scène les spectacles de la compagnie belge Venedig Meer depuis 2020, elle est dramaturge et collaboratrice artistique sur le projet « Una Foresta » du metteur en scène et sondier Olmo Missaglia, elle performe et donne des workshops en tant que drag artist et a intégré l’équipe du Brussels Porn Film Festival en tant que programmatrice en 2023. Ces multiples casquettes lui permettent de continuer à nourrir sa pratique artistique à travers les différents champs de perceptions qui touchent à la scène.

“J’adore comprendre nos rapports entre humain.e en essayant de prendre en compte le plus d’aspects possibles (contextes sociaux, politiques, culturels, familiaux, rapport à l’amour etc). C’est à cet endroit- là que je me trouve en tant qu’artiste. Je cherche à créer les mouvements qui nous enlèvent nos œillères, qui nous font sortir des vieux schémas, qui revalorisent nos propres sensations et ressentis. J’ai besoin de faire lien, avec un prisme queer, de faire jaillir nos intimes pour en faire du commun.

Je travaille en tant que comédien.ne, dramaturge, assistant.e à la mise en scène, dans le théâtre, la danse et ce qu’il y a entre les deux. J’ai grandi au Havre en Normandie. Quand on grandit en France, on apprend plus à (se) tenir qu’à ressentir. Pour les mots j’ai vite su les relâcher. J’ai donc commencé le théâtre à 13 ans, quitté Le Havre à 19, pour entrer à l’INSAS à Bruxelles en Interprétation dramatique (promo 2015-2019). J’ai eu ensuite besoin de passer par la danse. Je suis donc parti.e fin 2022 à Montréal suivre la formation professionnelle BIG BANG en danse contemporaine. Réconcilier corps et voix me permet aujourd’hui une hybridité dans mon travail d’interprète.

Je travaille à faire des liens entre art et politique, art et résistance, art et vivre-ensemble. Et puis pour rire aussi. C’est pour tous ces intérêts communs que je travaille depuis quelques années avec Medea Anselin (BRECHES créé en 2024), Ilyas Mettioui (diptyque Ecume : Knokke-Le-Zoute en 2022 et Hofstade en 2023), Stéphanie Decourteille (DARPP 32, initié en 2022), Ludovic Pacot-Grivel (Quartier 3 créé en 2020).” - Alice

MISE EN SCENE Medea Anselin
INTERPRÉTATION Yasmina Al-Assi, Garance Durand-Caminos, Maria Jover-Pujol, Alice Valinducq
ÉCRITURE COLLECTIVE Yasmina Al-Assi, Garance Durand Caminos, Maria Jover Pujol, Alice Valinducq et Medea Anselin
DRAMATURGIE Medea Anselin et Alice Valinducq
CONSULTANCE DRAMATURGIQUE Florence Minder
PRODUCTION Venedig Meer/ Manon Faure
SCÉNOGRAPHIE ET COSTUMES Louise Siffert
FABRICATION Emilie Buydts, Fabienne Damiean, Kattie Simoens, Baptiste Alexandre
CRÉATION LUMIÈRE Sibyl Cabello
CRÉATION SONORE Laure Lapel
RÉGIE GÉNÉRALE Lila Ramos Fernandez
ACCOMPAGNEMENT TECHNIQUE Charlotte Persoons, Alice Spenlé, Noémie Scantamburlo, Emilie Buydts, Peter Flodrops
DIFFUSION Chloé Dumeusois
REGARD PHOTOGRAPHIQUE Margot Briand et Camille Poitevin
CAPTATION ET TEASER Valérianne Poidevin
REGARD EXTÉRIEUR Margot Briand et Élisa Lozano Raya
ATELIERS D’ÉCRITURE ÉROTIQUE Clara Dietlin et Maïa Silovy

FANZINES proposé à la sortie du spectacle pensé et réalisé par Amandine Mauger et Youna pour Disjoncté.es

Une production de Venedig Meer, en hospitalité artistique accueillant Médéa Anselin
En coproduction avec le Théâtre Varia, la Tanz Station Barmer-Bahnhof, La Coop asbl et Shelter Prod
Avec le soutien en résidence de Charleroi danse, de La Fabrique de Théâtre, du BAMP, du Théâtre des Bains Douches et de KANAL - Centre Pompidou
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service Théâtre
Avec le soutien de Culture Moves Europe (Union Européenne - Goethe-Institut), du Bureau International Jeunesse, du taxshelter.be, ING et du Tax Shelter du gouvernement fédéral belge

Le Centre accueille Olmo Missaglia avec le spectacle Una Foresta à 20h00. Cette représentation sera précédée de la performance de Medea Anselin, extrait de BRÈCHES à 19h30 et suivi à 21h00 de l’activation de l’œuvre sonore « Vivre dans du papier aluminium » de Charlie Aubry


Medea Anselin
Extrait de BRÈCHES
Heure : 19h30
Durée : 15 minutes
Cour

“Je vois l’accident venir, je vois la voiture foncer sur moi, j’élabore même dans ma tête plusieurs stratégies d’échappatoire ; mais mon corps ne fait rien.”

Comme un lapin surpris dans les phares d’une voiture, la possibilité d’une mort imminente fige et met le cerveau en pause. Face à ce choc émotionnel trop intense, notre cerveau disjoncte et stocke une information traumatique. Ces traumatismes, qu’ils soient enfouis ou conscients, affectent les sensations et créent un décalage avec la réalité vécue au quotidien.

Partant de cette expérience, Medea Anselin co-signe avec Alice Valinducq un premier spectacle, une expérience sensorielle à l’esthétique contemporaine. Quatre interprètes se retrouvent dans une brèche. Presque organique, cette brèche pourrait être leur endroit d’introspection, de réconfort, ou encore de déni. Dans un univers dénué de codes et de repères, iels livrent, par leur corps puis par les mots, ces fragments de défaillance : que faire de leur corps impacté par les traumatismes qu’ils ont vécus? Comment colmater les brèches qu’ils portent en eux, pour leur réinsuffler une capacité d’agir?

Porté par une écriture collective, BRÈCHES agence des fragments de vie que les interprètes, en français et en catalan, déposent au creux d’un récit collectif qui les relie l’un·e à l’autre. Ces quatre corps différents, singuliers mais communs, nous surprennent par l’humour qu’ils déploient. Comme le disait déjà Monique Wittig, « Le cheval n’est pas l’arme toute entière mais il permet d’ouvrir des brèches pour que d’autres débarquent et commencent à travailler les consciences. » BRÈCHES est une expérience sensorielle, qui ouvre au fond de nos imaginaires de nouveaux sentiers de révolte et d’émancipation.


Olmo Missaglia
Una Foresta
Heure : 20h00
Durée : 60 minutes
Théâtre

« Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand·e ? » Cette question tant de fois entendue a fini par leur faire croire, enfants, que tout ce qu’iels voulaient faire était réalisable.

Mais devenu·es grand·es dans une société loin d’être le bois enchanté des contes, iels gardent l’envie d’en réinventer les chemins. Una foresta nous entraine au cœur des aspirations et désillusions de quatre jeunes adultes né·es dans les années 90 et vivant sur le fil de l’incohérence entre un passé qui ne veut pas mourir et un futur qui peine à naitre.
Sevré·es avec du Coca-Cola, du plastique et des films américains qui ont anesthésié leurs rêves, comment peuvent-iels sortir de cette paralysie de l’imaginaire ? L’écriture fragmentaire enquête sur le sens du vide dans leur quotidien et plonge peu à peu, avec une ironie cruelle, dans leur forêt intime pour explorer d’autres sentiers, chercher l’aube ou une percée de lumière, ouvrir des brèches d’enchantement.


“Una Foresta” Courtesy La Biennale di Venezia © Andrea Avezzù

« BRÈCHES » de Medea Anselin / Photo : Alice Piemme

« BRÈCHES » de Medea Anselin / Photo : Alice Piemme

« BRÈCHES » de Medea Anselin / Photo : Margot Briand et Alice Piemme

« BRÈCHES » de Medea Anselin / Photo : Margot Briand et Alice Piemme

“Una Foresta” Courtesy La Biennale di Venezia © Andrea Avezzù

« BRÈCHES » de Medea Anselin / Photo : Alice Piemme

« BRÈCHES » de Medea Anselin / Photo : Alice Piemme

« BRÈCHES » de Medea Anselin / Photo : Margot Briand et Alice Piemme

« BRÈCHES » de Medea Anselin / Photo : Margot Briand et Alice Piemme

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