Du 25 mars au 21 mai 2023

-Exposition gratuites : – Halle Aubervilliers et Little Circulation(s)
Tarif plein : 6€, 3€ (réduit)

CENTQUATRE-Paris
5 rue Curial – 75019 Paris

Née en 1981, Laetitia Bica est une artiste contemporaine qui place la recherche au cœur de son travail. Si son propos est avant tout de faire image, il est essentiel de considérer ses œuvres comme des boutures : chacune est la trace d’un processus créatif qui, d’hypothèses en expérimentations, questionne le rapport de l’artiste à son environnement naturel et humain.

Née à Bruxelles en 1992, Aliki Christoforou vit et travaille entre la Belgique, la France et la Grèce. Architecte de formation, sa pratique artistique combine la photographie expérimentale et la vidéo. Son travail s’articule autour de problématiques écologiques et sociales, et opère des glissements entre la réalité et la fiction.

Née en 1998, Natalie Malisse est une photographe bruxelloise, formée à l’ESA LE 75 (Bruxelles) et à la KASK (Gand). Sa pratique, à l’intersection du documentaire et de la photographie plasticienne, interroge par l’image et le texte des thématiques liées à la mémoire traumatique, à la santé mentale, au handicap et aux inégalités de genre.

La singularité du festival est de réunir le grand public comme les professionnel·les autour d’une programmation multiforme, aventureuse et novatrice qui interroge les frontières entre photographie et art contemporain. Des week-ends professionnels organisés autour des lectures de portfolios et de rencontres avec les artistes, à nos fameux studios photos, le festival propose des temps forts axés sur la découverte et le partage d’expériences pour se réunir autour de la photographie. Le festival Circulation(s) prend place au CENTQUATRE-PARIS, lieu culturel de l’est parisien, et se prolonge sous forme de tournées et de hors-les-murs en France et en Europe.
Tremplin pour les artistes et révélateur de tendances, Circulation(s) est le lieu et le reflet de l’ébullition artistique contemporaine européenne et le rendez-vous incontournable de la photographie de demain.

Fondé sur des valeurs d’éducation et de transmission autour de l’image, Circulation(s) réaffirme sa volonté d’être un événement à la fois populaire et exigeant, et de s’adapter à toutes et à tous avec Little Circulation(s), l’exposition à hauteur d’enfant. En constante réinvention, l’engagement du festival et du collectif Fetart reste d’émouvoir mais aussi de révéler et de concerner autour de thématiques fortes et engagées.

Depuis sa création en 2011, le festival a exposé plus de 400 artistes et rassemblé plus de 300 000 visiteurs.

Après avoir soutenu l’accueil du photographe Lucas Castel en 2021, dans la onzième édition du Festival, le Centre renouvelle cette année son partenariat avec Circulation(s) autour de l’accueil de trois photographes résidantes à Bruxelles : Laetitia BICA, Aliki CHRISTOFOROU, Natalie MALISSE.

Le Centre réitère ainsi son soutien à ces trois artistes qui ont été représentées à différentes périodes dans la programmation du Centre.

Laetitia Bica a exposé sa série Dispersion en 2020 (12 février-1er mars), à travers un SOLO SHOW, dans l’espace de cour du CWB. Natalie Malisse a participé à la quatrième édition de LABO-DÉMO, qui a valorisé des travaux de jeunes artistes issu.es des écoles supérieures d’art, LE 75 à Bruxelles, et l’Ésac Cambrai, et fait l’objet d’une programmation hors-les-murs Satellite du CWB, au Centre de Danse du Marais à Paris, du 8 au 21 juillet 2022. Aliki Christoforou présente sa série « Atlantide » dans l’exposition collective « Atlas chimérique », à la galerie Talmart à Paris, du 17 février au 16 mars 2023, à la faveur d’un partenariat avec le Centre.

Laetitia Bica, DISPERSION

Partant de l’observation de la température élevée des sols sur les terrils, Laetitia Bica s’interroge sur la colonisation d’écosystèmes particuliers par « dispersion biologique* » d’espèces végétales exotiques. Des graines, venues d’ailleurs, s’installent et se développent sur ces sols miniers, favorisant la diversité́ et engendrant un changement global.
Laetitia Bica collecte des traces documentaires, questionne leur interprétation par l’imagerie scientifique, notamment le microscope confocal à fluorescence, et élabore un vocabulaire commun par la création plastique.
DISPERSION souligne la possibilité d’une convergence des savoirs rationnels et des imaginaires poétiques et fictionnels.

Aliki Christoforou, SEASCAPES

La mer Méditerranée est la route migratoire la plus meurtrière au monde. Le sang teinte ses eaux, mais il n’est pas le seul. Les excès d’effluents urbains engendrent la prolifération de microalgues, souvent appelées « marées rouges », qui provoquent une décoloration de l’eau et lui donnent un aspect pourpre. À travers une vidéo expérimentale et une série de tirages photographiques réalisée à la gomme bichromatée*, Aliki Christoforou nous invite à actualiser le regard que l’on porte sur la Méditerranée. En remplaçant les pigments utilisés pour l’impression par du sang humain, l’artiste envisage les champs sociopolitiques et environnementaux comme des assemblages complexes et inséparables. Elle crée ainsi un lien entre la matérialité des images et les histoires qu’elles donnent à voir.

Malisse Natalie, LA GRANDE MAISON

« Tu es bonne pour l’asile. »
« Avoue que quand je te gifle, tu arrêtes de pleurer. Reconnais que ça marche bien ! »
« Un jour, quand tu seras grande, tu battras tes enfants et ton fils te battra en retour. »
J’avais cinq ans quand mon père a prononcé ces mots.
Et quand on a cinq ans, on croit son père.

La Grande Maison (2018-2022) est l’exploration photographique de fragments de mémoire qui habitent les cauchemars de l’artiste. Dans ce projet autobiographique qui pose un regard sur la violence intrafamiliale, la maison devient un espace mental qui s’étend au-delà des murs de la demeure paternelle. Les phrases assassines, autrefois réservées à l’intimité du foyer, font ressurgir des cicatrices invisibles.

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