Lecture publique : ANNA, ces trains qui foncent sur moi
3ème volet du triptyque de l’intranquillité (Après En dessous de vos corps je trouverai ce qui est immense et qui ne s’arrête pas et Ventre)
Entrée libre : administration@theatre-en-scene.fr
Théâtre
46 rue Quincampoix 75004, Paris
Une partie de campagne, la famille, les amis, la politique… ils sont 14 à se croiser, se chercher, se chamailler, l’amour, l’amitié les lient… ils sont 14 à partager des repas improvisés, pique-nique sur la terrasse, ça rit, ça braille, ça se pique, ça boude, ça se fâche et se réconcilie, ça parle de tout, ça parle de rien, et au détour d’une plaisanterie un regard, une confidence, une blessure se dévoilent… A la manière d’un Tchékhov contemporain, trois scènes de groupe structurantes sont émaillées de petits duos plus intimistes, moins de faux-semblants, plus de vérité crue, et un drame qui resurgit à l’arrivée de l’intru, comme si toute la nature, ses eaux viciées, ses cerfs rôdeurs avaient annoncé la disparition inexorable d’Anna, la première arrivée, et celle dont on suivra tous les mouvements, les silences, les émotions…
L’enjeu de la mise en scène sera de donner corps à ces scènes chorales, les intégrer dans un espace évolutif, déstructuré qui permet de rebattre les cartes des accords et désaccords. Bousculer ces scènes par le surgissement non réaliste des scènes de duos, comme une manière d’accélérer le temps, de jouer des ellipses, qui nous feront traverser ces trois jours à l’aune du destin d’Anna. Anna, celle qu’une caméra cachée (est-ce Alexis le vidéaste ?) traquera tout au long du spectacle, dans les scènes chorales, ses paroles et surtout ses silences, ses absences encore plus… Des corps multiples, des corps chorégraphiés au rythme d’un univers sonores mêlant bruits de la nature, brâme de cerf comme une mélodie envoutante annonciatrice d’une issue incertaine et bouleversante…
Alors que ces dernières années marquées par la pandémie, nous avons plutôt porté des pièces pour un ou deux acteurs, livrées dans des formes modestes et devant des publics restreints, Steve et moi prenons le parti de recommencer à rêver d’une vaste distribution sur scène. Nos esprits sont formatés pour engendrer des oeuvres raisonnables, pouvant être montées dans les limites financières des théâtres qui nous accueillent, des compagnies qui nous produisent et nous moulons nos imaginaires à ces contraintes sans nous rendre compte que tout ceci nous rapetisse, rabote certaines de nos créations, amenuise le champ de nos possibles. Ce projet est un pied-de-nez à cette pensée réductrice, un acte de foi envers les arts vivants.
Texte - Steve Gagnon (Québec)
Mise en scène - Vincent Goethals (France)
Scénographie - Anne Guilleray (Belgique)
Costumes - Linda Brunelle (Québec)
Lumières - Philippe Catalano (France)
Environnement sonore – Olivier Lautem (France)
Vidéaste - En cours (Belgique)
Avec : Sébastien Amblard (France) / Marie-Josée Bastien (Québec) / Annick Bergeron (Québec) / Lise Castonguay (Québec) Violette Chauveau (Québec) / Frédéric Cherboeuf (France) / Véronique Côté (Québec) / Steve Gagnon (Québec) /Clément Goethals (Belgique) / Marion Lambert (France) / Edith Patenaude (Québec) / Julie Sommervogel (Belgique) / Salim Talbi (Belgique) / Richard Thériault (Québec).
Porteurs du projet :
Théâtre en Scène (France) ; Théâtre Jésus, Shakespeare et Caroline (Québec) ; FACT Cie (Belgique)
Partenariats divers :
la Délégation Générale du Québec en France, le Centre Wallonie Bruxelles de Paris ;
La Chartreuse de Villeneuve lès Avignon ; BLIIIDA – Metz ; l’Espace 110 d’Illzach ; le Théâtre du Trident
(Québec) ; le Théâtre de Quat’sous (Montréal) ; L’Opéra-Théâtre de Metz Métropole ;
Le Festival des Francophonies, des écritures à la scène (Limoges)
Création :
les 23 et 24 septembre 2022 au Festival des Francophonies de Limoges
les 13 et 14 octobre 2022 à l’Opéra-Théâtre de Metz métropole
le 18 octobre 2022 au Rive Gauche de Saint Etienne du Rouvray
Ils sont maris et femmes, belles-soeurs et beaux-frères, amis et amies de longue date, la politique est leur ciment… chaque année en mai, ils se retrouvent chez Daria et Stéphane chef du parti en fin de carrière, pour une partie de campagne conviviale. Trois jours de détente et de ressourcement avant une année d’élection qui s’annonce houleuse et éprouvante… trois jours de rire, de complicité, de taquineries qui vont être ternis par l’arrivée du ténébreux Alexis. Sa présence inopportune va raviver des plaies douloureuses chez tous les convives, et surtout pour Anna, la triste, la mystérieuse. L’amertume a ce goût rance du poison à l’image de cette eau viciée du puit. Les cerfs rôdent…