Bal littéraire Papier machine x CWB au Festival Extra ! au Centre Pompidou
Accès libre
Centre Pompidou, Forum
Place Georges-Pompidou, 75004 Paris
Début de la soirée dès 18h
Papier Machine est née à Bruxelles il y a dix ans. C’est une revue imprimée qui, pour chaque numéro, choisit un mot banal et le soumet à l’inspiration d’une trentaine de personnes issues d’horizons très variés. Elle a pour objectif d’offrir à son lectorat une démarche non-consensuelle, transversale et critique, construisant des passerelles entre les moyens d’expression. La littérature peut y côtoyer la sociologie, le dessin, l’astrophysique ou la gravure, entre autres. Elle existe pour faire de la langue un terrain de jeu et d’exploration, laissant la place à l’émotion, à la surprise et à l’impertinence, sans avoir peur de passer du coq à l’âne. En 2023, la revue belge Papier Machine a dix ans. Pour l’occasion, elle suspend sa manie d’élire et de distribuer des mots comme point de départ aux contributions originales qui habitent chacun de ses numéros, et fait paraitre deux volumes hors-série pour questionner le dire.
Écrire en plusieurs langues à la fois pour créer une langue qui se créolise perpétuellement en restant intelligible, c’est le défi (le mot est de nous) de selim-a atallah chettaoui, l’objet de sa thèse, le support de ses performances et ce qui nous a inévitablement séduites : explorer les interstices de ce que nos identités, nos appartenances, nos langues, construisent et déplacent, quand on est déplacé·e. “L’entre” est un texte qu’iel a écrit pour Papier Machine “Dire mot”, à paraitre le 4 septembre.
Cléa Chopard est écrivaine, performeuse et traductrice. Elle mène actuellement un doctorat en recherche-création et translation studies sous la direction de Vincent Broqua (Université Paris 8) et d’Arno Renken (Haute école des arts de Berne). Elle est également membre du comité éditorial de la revue l’Ours blanc, et c’est ainsi qu’elle a rencontré Papier Machine et qu’elle a publié un texte dans le numéro 8 - éponge. Le travail de Cléa Chopard explore les points instables du corps et de la langue ainsi que leur versant décoratif. Il se déploie à travers des formes diverses, textes, micro-éditions, vidéos et performances. Dans son doctorat en recherche-création, elle s’intéresse notamment à la notion d’intraduction, et à la traduction comme outil d’écriture poétique visant à inquiéter les langues. Dans ses textes, la langue est rarement un endroit sûr. Elle a publié un premier livre sous forme d’une micro-édition comprenant 61 exemplaires portant chacun un titre différent, puis ancolie commune en 2017 dans la revue littéraire L’Ours Blanc, et publie régulièrement en revues et anthologies. Son projet le plus récent, Topolalie, se déploie sous la forme de plusieurs petites éditions couvertes de papier peint, qu’elle dissémine au hasard des rencontres.
Poétesse, performeuse, animatrice d’ateliers d’écriture. Vit plus ou moins bien à Bruxelles depuis l’an 2000. Depuis 15 ans, elle alterne écritures en fulgurance, animation d’ateliers d’écritures sans tempérance. Militante pulsionnelle se situant en intersectionnalité, et au service des luttes des exilé.e.s forcé.e.s, souvent nommé.e.s Sans Papiers. Elle prévoit l’extinction totale des feux en 2046 juste avant le journal de 20 heures. En attendant, elle aura publié au moins 4 booklegs aux éditions Maelström, disséminé des textes dans une trentaine de revues d’arts, de questions sociales, de recherche littéraire et de papiers laissés sous la pluie ou la sueur.
Des performances de corps, de gorges et de mots au milieu de gens acquis ou lointains lui permettent de jouer et mettre en scène ses rêves-désirs-envies-pulsions (vie-mort-amour). Entre séductrice et provocatrice, entre grande gueule et petite frappe, entre lumière et chaos, son corps cherche un chemin, un virage, un élan et l’écrit suit tout le processus. Complice de Papier Machine depuis l’année zéro, elle y a publié plusieurs textes, des propositions d’écriture et a réalisé plusieurs performances dans le cadre de nos évènements.
Valentine Bonomo est autrice, éditrice indépendante et écrivaine publique. Elle a horreur de mâcher ses mots, d’une part parce que ça n’a pas bon goût, et d’autre part parce que c’est égoïste. C’est grâce à la serpette des arts, des sciences sociales et des relations internationales, que Valentine s’est frayée un chemin académique et professionnel, dans les broussailles d’un cerveau curieux qui ne savait pas trancher. Née dans une autre langue et sur un autre continent, elle a grandi et fait des études supérieures en langue française. Cofondatrice et directrice de publication de la revue Papier Machine. Elle y développe notamment la chronique de création littéraire, Jean-Pierre Monfrançais (et les bras m’en tombent), dédiée aux dérapages de la langue, aux néologismes et autres fourches délicieuses qui questionnent le français, ses transformations, ses surprises, en se jouant de lui. Rlle est également coautrice avec ses complices Lucie Combes et Aldwin Raoul de l’Anticlopédie vol. 0 (2017) et vol. un (2019), ainsi que de l’Antimanuel de la lecture publique (2019), de l’Imprécis de voyage - Mots- Valises, publicités mensongères et conseils douteux (2021) et de De là - Fragments d’une recherche anticlopédique sur les solitudes (2021), où les outils de savoirs et les langages scientifiques deviennent des espaces de jeux littéraires et de prise de position par les décalages dans la langue.
Lucie Combes est autrice et rédactrice en chef de Papier Machine. En 2014, après la publication de sa première nouvelle, elle intègre l’équipe de Papier Machine. Dans ses écrits, elle aime jouer avec les codes et les formats. Quand elle n’est pas occupée à étirer les mots, elle co-réalise et prête sa voix à de petits objets sonores de vulgarisation scientifique avec Les Voix de Traverse. Un temps critique et journaliste culturelle, elle se consacre désormais à l’édition et à l’écriture sous de multiples formes, considérant la langue comme un espace de lutte autant que de jeu.
Mika Oki est une experte en conception spatiale, que ce soit à travers la musique qu’elle fait ou les installations qu’elle crée. Cette artiste visuelle franco-japonaise basée à Bruxelles travaille avec la vidéo, le son et l’électroacoustique pour créer des textures abstraites et des images mentales qui recoupent parfaitement les mondes du rythme des clubs et l’expérimentation ambiante. Balayant un large spectre musical, ses mixes voyagent à la fois physiquement et émotionnellement entre UK bass, IDM, acid, jazz, indus et electro-acoustique. Tout ça dans un chaos maîtrisé tenant les danseurs en haleine. Dans le passé, elle a été à l’origine de performances de 24 heures impliquant des danseurs, des performeurs et des poètes, a joué dans des festivals tels que Atonal, Nyege Nyege, Meakusma. Elle produit « As Clean As I Was » pour la compilation sur Metaphore Industrie. Programmatrice radio et organisatrice d’événements, Mika Oki dirige l’antenne Belge de LYL radio et lutte activement pour la place des femmes dans la scène musicale actuelle aux côtés de Psst Mlle.
À l’invitation du festival Extra !, le vaisseau Centre Wallonie-Bruxelles/Paris fomente pour la seconde édition consécutive un BAL pour la soirée d’ouverture du festival. Ce format de lectures performées s’invente cette année avec la complicité de Papier Machine, revue belge de création qui accueille toustes celleux qui veulent s’immiscer avec politesse ou fracas dans les interstices du langage, à partir d’un mot-étincelle choisi par le comité éditorial pour chaque numéro.
Autour d’une revue qui depuis 10 ans dit mot, cinq autrices, créatrices, contributrices et/ou compagnes de route de la revue qui ne mâchent pas les leurs : Valentine Bonomo & Lucie Combes, Selim-a Atallah Chettaoui, Cléa Chopard et Milady Renoir liront sur scène accompagnées par une création sonore de Mika Oki, qui se poursuivra par un DJ set que nous espérons turbulent !