13.04.23 — 14.04.23

De la performance à la microperformativité : Nouvelle alliance avec le Générateur

C’est en 2021 que le Centre eut l’opportunité de mettre en œuvre une première collaboration avec le Générateur à Gentilly.

Partageant le même désir de sonder des écritures performatives ancrées dans leurs époques, cette union se poursuit et s’additionne de partenaires nouveaux au profit de ce rendez-vous, à savoir: l’Ecole Polytechnique/Chaire Art-Science & l’association OU/VERT …

Du 13 au 14 avril 2023

Programmation 13 avril : Entrée libre
Programmation 14 avril après-midi : Entrée libre
Programmation 14 avril soirée : Tarif 10€

Le Générateur
16 Rue Charles Frérot, 94250 Gentilly

Ce festival est organisé en lien avec la parution de la publication « On Microperformativity » (première française), éditée par Jens Hauser & Lucie Strecker

La publication sera en vente sur place au prix de 20 €

Le concept de microperformativité dénote la tendance actuelle de l’art performatif de déstabiliser la place habituellement prépondérante de l’échelle humaine. Il interroge le monde microscopique et ses agents biologiques et technologiques comme de nouveaux acteurs de l’art.
À l’heure où la performance prend une place de plus en plus grande dans l’art, ces expériences contemporaines de microperformativité redéfinissent ce que l’art, la philosophie et les techno-sciences considèrent comme un ‘corps’ aujourd’hui, en invitant de nouveaux acteurs : séquences génétiques, mécanismes cellulaires, bactéries, champignons, enzymes et autres protéines, des ‘matières vibrantes’ de la physique, mais aussi des algorithmes de trading haute fréquence ou des réseaux d’apprentissage profond de l’intelligence artificielle.

Le concept de « microperformativité » souligne et contextualise l’attention récente portée aux agentivités autres qu’humaines, à la fois biologiques et techniques. Ainsi, le terme défie et renverse la tradition mésoscopique dans laquelle les considérations phénoménologiques humaines sont toujours enracinées. À une époque où l’art de la performance – celle qui concerne principalement le corps humain – évolue vers une performativité en art généralisée, les artistes redéfinissent ce qui est considéré comme un corps aujourd’hui, en déplaçant l’attention des actions mésoscopiques vers les fonctions microscopiques, des gestes physiques aux processus physiologiques, ainsi que du temps diégétique mis en scène (le temps du théâtre) vers le vrai temps performatif d’une expérience.

« Les bactéries effectuent des processus. Les scientifiques performent des expériences. Les algorithmes performent des actions. Les humains performent le genre et le sexe. La question est de savoir qui ou quoi ne performe pas de nos jours ? » demande ainsi le théoricien Chris Salter.

Compte tenu de l’intérêt artistique contemporain pour la recherche scientifique, par exemple sur le microbiome ou la biologie synthétique, ici, des fragments de gènes, des cellules, protéines, enzymes, bactéries ou virus jouent un rôle de proxy, alors que la sociologie des sciences analyse les systèmes expérimentaux, tout en mettant en question l’échelle de l’action humaine comme unique point de référence. De telles pratiques artistiques inspirées par les techno-sciences cherchent à stimuler une prise de conscience allant de l’invisibilité du microscopique à l’incompréhensible complexité du macroscopique, en proposant des œuvres d’art procédurales en compression mésoscopique qui exigent, pourtant, une remise en question de nos habitudes perceptives, humaines-trop-humaines.

Avec les propositions artistiques de Yann Marussich, Virgile Novarina, Walid Breidi & LABOFACTORY, & pour la Fédération Wallonie-Bruxelles de Gwendoline Robin & Vincent Martial à l’initiative d’une nouvelle production « Sonambule et asbl S.T. 10-13 ; coproduction: Centre Wallonie Bruxelles, La Muse en circuit, Matrice ; Soutien : Les Halles de Schaerbeek, Lisboa Soa » accompagnée par le Centre.

Avec les contributions de : Lucie Strecker, Paul Vanouse, Marion Laval-Jeantet, Mariana Pérez Bobadilla, Irini Athanassakis, Bernard Andrieu, Chris Salter, Dominique Peysson

Une proposition curatoriale de Jens Hauser


AU PROGRAMME :

Jeudi 13 avril : Démonstrations et ateliers participatifs

  • De 9.30 à 17.30 > CNRS-École Polytechnique, Laboratoire d’Hydrodynamique (LadHyX) 91128 Palaiseau
  • De 19.00 à 21.00 > Le Générateur - 94250 Gentilly

Vendredi 14 avril : Colloque et actions performatives

  • De 13.00 à 22.00 > Le Générateur - 94250 Gentilly

Jeudi 13 avril De 19.00 à 21.00 > Le Générateur / 94250 Gentilly

Microexplosive, installation performative de Gwendoline Robin et Vincent Martial

Microexplosive road est le titre provisoire d’un travail d’exploration collaboratif entre Gwendoline Robin et Vincent Martial – tous deux artistes performers dont la pratique plastique d’un côté, sonore de l’autre, se révèle dans le mélange intrinsèque de ces deux domaines. A travers l’exploration microscopique de la matière en transformation, ils mettent en scène des processus de métamorphose amplifiés afin de créer un univers performatif. Des matières explosives, de la glace carbonique, des bougies se dégagent des microphénomènes dans des espace-temps mettant à l’épreuve la sensibilité de l’auditoire.

Production: Accompagné par le Centre

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