Exposition collective KnalPatronen | CSS @CWB #Prix Carré sur Seine 2024

Federico González (@suricata.musica), musicien multidisciplinaire et artiste sonore mexicain, relie les traditions indigènes à la musique électronique avant-gardiste. Explorant le contexte de la culture rave comme espace d’expérimentation, il crée des ponts avec les musées et galeries, interrogeant le rôle du son dans l’identité culturelle, le changement social et la résistance. Le travail de González incorpore des enregistrements de terrain, des instruments bricolés et des circuits construits sur mesure, mêlant une formation classique au piano à une identité électronique afro/indo/latine qui relie les traditions anciennes aux paysages sonores contemporains. Il vit actuellement à Paris et résident à POUSH.

suricatamusic.com

Halveig Villand
Des cheveux dans son peigne, 2023, Série PLAIES URE
Vidéoperformance, 46’’39, Réalisation, mise en scène, scénographie, performance:Halveig Villand Design sonore: Céline Bouscarle Mixage, mastering: Noé Faure Lumière, cadrage, montage, étalonnage: Damien Corring Aide technique: Hector Suchanek, Christophe Tabet Performance: Christophe Tabet, Matteo Dutertre, LucasLabrusse, Arthur Benveniste.

Quatre hommes vêtus de toges blanches viennent mettre à mal une longue chevelure menottée au plafond - dans laquelle est cachée la performeuse - au moyen de peignes acérés et dotés de lames.

Gohar Martirosyan
Inaccessible Depths, 2024
Vidéo CG, 21’’

En nous enfonçant davantage dans ces territoires interdits, nous croisons les échos de nos errances postales, prenant la forme d’apparitions troublantes et de souvenirs persistants. L’un de ces lieux est la carrière de Romainville, une vaste étendue souterraine située en périphérie de Paris. Dans ces profondeurs caverneuses, les ombres des ouvriers qui extrayaient autrefois le gypse semblent hanter les lieux, rappelant une époque révolue où les strates rocheuses parisiennes témoignaient d’une intense activité souterraine vieille de 45 millions d’années. Aujourd’hui, l’air de la carrière est toxique, rendant l’accès impossible et dangereux. Grâce à une reconstitution en vidéo 3D, réalisée à partir d’images d’archives généreusement fournies par un spéléologue, nous avons pu redonner vie à l’accès à la carrière de Romainville, un site désormais interdit à toute présence humaine en raison de la dangerosité de son atmosphère. Marcher sur cette surface représente un danger mortel.
Produit par la Fondation Fiminco

Maya Gering
On ne peut pas couler, 2025
Dessin animé digital, encre d’aquarelle, bande sonore documentaire, 6’35
Co-réalisation avec Margaux Dzuilka

Ce film donne à entendre les voix de femmes - mères, épouses et compagnes de détenus - entre Paris et Besançon ». En ces termes, s’ouvre la vidéo réalisée par Maya Gering qui est motivée par un travail de recherche participative. Comme fil conducteur, la voix-off visibilise différents récits, témoignages et points de vue souvent isolés et marginalisés. Ils portent sur des questions à la fois pragmatiques et sensibles concernant le transport, le linge, les inquiétudes, la culpabilité, la honte, les rendez-vous au parloir et l’ensemble des difficultés rencontrées par l’entourage féminin des personnes incarcérées. Féminin, car en plusieurs années de recherche, l’artiste n’a encore jamais rencontré d’homme dans cette situation.

Chloé Sassi
Semi Senso, 2025
Vidéo performance, 19‘‘30
Réalisé et monté par Chloé Sassi. L’île utopique est filmée par Céline Fantinoh& the Oracle by Paulina Pizarek. Avec Ilaria Pradella, Veronica Jasmine Corradini, Yolanda Cappelletti,Massimo Morosin, Alice Baroni, Chloé Sassi & Sherwood ChenSound. Design et musique originale : Fred Avril. A partir d’improvisations vocales de Carla Magnier, Chloé Sassi & ClaireSerres et la trompette de Tom ArthursCostumes des habitant.e.s par Zenon Nan & Ines Panizzi. Costume de l’Oracle par Lou Oberto .Interprète en langue des signes : Laura Guernalec Etalonnage : Axel Bouthé. Design graphique : Anna Gaelle Lienne. Commissariat : Sara Cattin pour CROSS Residence 2023

Avec le support de Institut Français Italia et Fondazione CROSS

Semi Senso se construit comme une performance collective voire même collaborative. Des personnages s’aventurent dans une odyssée qui mobilise tous les sens. Sans écriture contraignante, les acteur·ice·s improvisent des chorégraphies et des gestes dont l’enjeu est d’ouvrir des portails vers d’autres dimensions. À ce titre, un personnage joue le rôle d’un oracle au milieu du périphérique, interprété par Sherwood Chen. La vidéo nous guide peu à peu vers un territoire onirique, poétique et utopique dans lequel « le temps s’est élargi depuis la fin du monde ».

– Jisoo Yoo : LE PLUS ORDINAIRE, LE PLUS ILLUSOIRE

Dans ce projet performatif, une performeuse effectue des mouvements en se référant à ses déplacements tels qu’ils sont projetés dans un environnement virtuel. On peut y voir son habit qui bouge sans corps à la manière d’un fantôme. Ce vêtement virtuel est connecté à une combinaison de motion capture portée par l’interprète présente dans la salle : il se déplace avec elle.
L’habit virtuel et le corps de la performeuse, ainsi synchronisés, donnent à voir une chorégraphie faite de gestes du quotidien, dans deux espaces distincts. La gestuelle impulsée par la performeuse est influencée par les images de synthèse projetées au mur. Se crée ainsi un aller-retour entre réel et virtuel, qui tend vers un amincissement de la frontière entre les deux types de réalité.

Ce projet interroge ainsi les schèmes de perception qui conditionnent notre manière de penser et d’agir dans le monde.

– Jérôme Grivel : RRR (Rassembler, Reprendre, Résonner)

Jérôme Grivel utilise la voix comme un instrument de mesure de l’espace, celui de son propre corps comme celui qui l’entoure, mêlant ainsi des questions physi(ologi)ques, architecturales et sociales. Pour sa performance au Centre Wallonie-Bruxelles dans le cadre du Prix Carré Sur Seine, Jérôme Grivel proposera une exploration de sa pratique vocale constituée de reprises de gestes vocaux issues de musiques extrêmes aussi bien que de techniques traditionnelles.

– Pascal Hachem : No Written History

La performance “No Written History” évoque le sujet de l’absence de documentation formelle, notre mémoire collective qui vit à travers des récits transmis oralement dans notre famille.
Ces récits donnent vie à des interprétations de victoires personnelles et collectives.
L’absence d’histoire écrite ne signifie pas l’effacement d’un passé vivant, mais plutôt une relation dynamique avec nos souvenirs. En nous interrogeant sur la nature de ces récits, nous découvrons comment ils s’opposent à la domination et façonnent notre identité présente.