Du 6 mars au 12 avril 2025

La cour du Centre
Accès via le 127-129 rue Saint-Martin, 75004, Paris

Entrée libre

En 2023, Mehdi-Georges Lahlou a créé une installation inédite The Conference of the Palm Trees, dans le volet Anarchè-exposition SYMBIOSIUM_Cosmogonies spéculatives, dont le commissariat fut assuré par Christopher Yggdre et Stéphanie Pécourt à la Fondation Fiminco à Romainville, où le Centre fut invité à présenter une Carte Blanche archipélique. Cette œuvre fut produite avec le soutien de deux collectionneur.euses, Virginie et Benoît Beguin.

En 2022, il a présenté l’œuvre performative, Les 72 vierges, donnant à voir les présences de quatre femmes, dans un décor d’île imaginaire, au Centre, dans le cycle VOSTOK, Territoire performatif.

Culturfoundry, avec l’appui de plusieurs collectionneur·euses, définit un enjeu d’exposition, choisit un lieu et sélectionne les artistes proposé·es par le collectif de collectionneur·euses constitué à cette occasion.

CulturFoundry est une association de collectionneur·euses pour des collectionneur·euses qui accompagnent des artistes qu’iels soutiennent.
Les apports financiers des collectionneur·euses, bénéficiant des lois sur le mécénat tant pour les personnes physiques que morales c’est-à-dire de la déduction fiscale des sommes versées à hauteur de 66% pour les personnes physiques et 60% pour les entreprises dans la limite de 20.000€ ou 0,5% du chiffre d’affaires, sont donc considérées comme des donations.

Plasticien et artiste de la performance, Mehdi-Georges Lahlou est né aux Sables d’Olonne en 1983. Franco-marocain, il vit et travaille à Bruxelles et à Paris. Il a été formé à l’École Régionale des Beaux-Arts de Nantes (ERBAN), puis à l’Académie Sin Joost à Breda au Pays-Bas où il y obtient un Ph.D en Arts (2010). En 2014, Mehdi-Georges Lahlou faisait partie de la première session de Les réalisateurs (post-diplôme en Art et Entreprises), conçue et dirigée par l’artiste Fabrice Hyber, en partenariat avec l’école de management Audencia Nantes et l’école des Beaux-Arts de Nantes Métropole (France).

Ses œuvres plastiques ont fait l’objet de plusieurs expositions personnelles dans le monde, entre autres au Centre d’art contemporain du Parvis à Ibos, en France (2023-2024), à la CENTRALE for contemporary art à Bruxelles, en Belgique (2023), au Kent State Museum, dans le Kent, aux États-Unis (2021), au Musée des Beaux-Arts de Rouen, en France (2019), au MNAC – Muzeul National de Arta Contemporana à Bucharest, en Roumanie (2019), au Museo de Arte Colonial à La Havane, à Cuba (2019), au Botanique Museum à Bruxelles (2017), au In Flanders Fields Museum à Ypres, en Belgique (2015), au HAU Hebbel am Ufer à Berlin, en Allemagne (2015), au Lynden Sculpture Garden à Milwaukee, aux États-Unis (2013).

Ses travaux ont été présentés dans de nombreuses expositions internationales comme au Mucem à Marseille, en France, à la Fondation Gulbenkian à Lisbonne, au Portugal, au Museum of African Contemporary Art Al Maaden – MACAAL à Marrakech au Maroc (2019), à la Galleria Nazionale d’Arte Moderna e Contemporanea, de Rome en Italie (2018), au William Benton Museum of Art à Storrs aux États-Unis (2017)…

Artiste de la performance depuis 2003, Mehdi-Georges Lahlou est notamment l’auteur et l’interprète de Stupidité Contrôlée (2013), C’est Charmant XIII (2014), Run Run Baby Run Run (2015) présentées entre autres au Théâtre des deux rives à Rouen, en France (2016), à la Merton D, Simpson Gallery lors du Queer New York International Ary Festival à New York, aux USA (2015), au Carreau du Temple dans le cadre de Jerk Off Festival à Paris, en France (2015), invité par le FRAC Midi Pyrénées – Les Abattoirs,(2015), à L’H du Siège, invité par Le Phénix, à Valenciennes en France (2015).

Il crée en 2018 sa première mise en scène et scénographie The Ring of the Dove, s’emparant du poème Le collier de la colombe d’Ibn Hazm (vers 1023). Il y est aussi interprète accompagné de Killian Madeleine et de Jorg Delfos. Il crée avec Marie Payen Ils se jettent dans des endroits où on ne peut les trouver pour le Festival d’Avignon 2019. En 2019, il met en scène l’installation/ performance 75 pour sept performeurs au Muzeul National de Arta Contemporain à Bucharest en Roumanie.

De 2017 à 2020, Mehdi-Georges Lahlou était artiste associé au CDN de Normandie-Rouen. En 2019, il écrit et met en scène l’œuvre théâtrale Les 72 vierges pour quatre actrices au CDN de Normandie-Rouen.

Mehdi-Georges Lahlou est représenté par la Galerie Transit (Mechelen) en Belgique et par la Galerie Rabouan Moussion (Paris), en France.

Évènements liés
06.03.25 — 15.03.25
Exposition collective #CulturFoundry

Dans cette nouvelle installation La Palmeraie des Mémoires, les palmiers deviennent des métaphores puissantes, illustrant les complexités de problématiques géopolitiques, coloniales et raciales. L’artiste, en se concentrant sur ces plantes, crée un parallèle saisissant avec les histoires humaines marquées du sceau de la colonisation et l’exploitation.

Les palmiers, dans cette œuvre, représentent tout à la fois des entités biologiques, mais également des symboles de mouvements et de transformations subis par les peuples à travers l’histoire. Ces arbres, souvent déplacés et exploités à l’époque coloniale, évoquent les diasporas des populations et la perturbation des identités culturelles et naturelles.

L’installation aborde la manière dont la colonisation a façonné le destin des plantes et, par extension, celui des sociétés humaines.

Les palmiers morts et leurs fragments collectés par Mehdi-Georges Lahlou sont présentés comme des victimes de la déforestation et des témoins des conflits et des changements géopolitiques. Ils incarnent la souffrance et la résilience des communautés affectées par l’exploitation et la prédation.

À travers ce prisme, l’artiste relie la trajectoire des palmiers à celle des peuples, soulignant comment les deux ont été façonnés par des forces historiques similaires.

En plaçant le.la spectateur.ice au milieu de ces palmiers métaphoriques, Mehdi-Georges Lahlou invite à une réflexion profonde sur les parallèles entre la nature et l’humanité, et sur les cicatrices laissées par l’histoire coloniale sur le monde contemporain.

Mehdi-Georges Lahlou se positionne comme un orfèvre des mémoires, façonnant un espace où la mémoire collective et les archives s’entrelacent. Son œuvre se présente comme un palimpseste contemporain, une surface sur laquelle les enjeux des identités et des héritages postcoloniaux sont incessamment réinscrits. La praxis de Mehdi-Georges Lahlou s’infiltre dans les interstices de la représentation, où la question coloniale sert à la fois de fil d’Ariane et de labyrinthe même de la réflexion.

Avec nuance et précision, l’artiste dissèque les symboles ancrés dans le psychisme collectif pour en révéler les dissonances. Loin de se limiter à une simple réflexion mémorielle, Lahlou défie l’archive en tant que témoignage vivant, susceptible de mutation et de métamorphose. Ainsi, l’artiste engage le.la spectateur.ice, dans une danse entre passé et présent, une chorégraphie où chaque pas mesure l’impact des actions historiques sur le contexte contemporain.

En définitive, la complexité de son travail réside dans sa capacité à forger des ponts entre les époques, les crises et les cultures, tissant un récit visuel où les archives du passé et les mémoires du présent s’unissent face aux défis pressants de notre époque. Mehdi-Georges Lahlou, véritable chroniqueur des temps modernes, nous invite à une introspection collective où les enjeux coloniaux et le changement climatique s’entremêlent dans une symphonie visuelle, à la fois mélancolique et résolument tournée vers l’avenir.

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