Installation «Galère» d’Oussama Tabti
Territoire de programmation In situ Périphérique_en cour
Entrée libre
Galerie
127-129 rue Saint-Martin
75004 Paris
Accès via la Galerie
Né en Algérie en 1988, Oussama Tabti est un artiste visuel, vit et travaille à Bruxelles.
Il est diplômé de l’École des Beaux-Arts d’Alger en 2012, de l’École d’art d’Aix-en-Provence en 2017 et de HISK (Hoger Instituut voor Schone Kunsten ) à Gand en 2020.
Son travail a été exposé dans des festivals, des musées et des galeries, notamment à la Biennale de Dakar, au Salon de Montrouge, à la Centrale for Contemporary art à Bruxelles, au Musée d’art contemporain de Bordeaux, au Museo Riso de Palerme, au Kunstraum Kreuzberg de Berlin, Bozar à Bruxelles et fait partie également de plusieurs collections comme le MACBA Musée d’art contemporain de Barcelone, le Cnap Centre national des arts plastiques, le M HKA Musée d’art contemporain d’Anvers, Musée de la Ville de Bruxelles / La Maison du Roi, l’EMST, Musée d’art contemporain d’Athènes et de collections privées.
Dans l’un des espaces extérieurs de cours du Centre, sera mise en lumière la nouvelle création d’Oussama Tabti, artiste visuel qui vit et travaille à Bruxelles. Son œuvre remet en question la géopolitique hermétique. Il dénonce à sa manière la difficulté d’évoluer dans un monde globalisé mais aussi méfiant, effrayé par « l’étranger » et par la différence.
Sa nouvelle œuvre intitulée Galère interroge l’occultation des travailleur·euses opérée par l’ubérisation de nos sociétés occidentales contemporaines et rend hommage à leur abnégation et à leur capacité de résistance à ces formes d’oppression.
Galère - 2025 - Installation : vélos et sacs de livreurs, dimensions variables.
L’attrait de l’artiste pour les carcasses de vélos abandonnés dans les rues de Bruxelles résonne avec son intérêt pour les livreurs des plateformes telles qu’Uber Eats et Deliveroo. C’est une fusion intrigante entre deux réalités urbaines souvent négligées : d’une part, les vestiges délaissés de la mobilité urbaine, d’autre part, les travailleurs de la gig economy, souvent invisibles malgré leur présence constante dans nos rues.
Ce projet propose une réflexion sur ces deux aspects de la vie urbaine contemporaine, en utilisant une dizaine de carcasses de vélos comme support, surmontées de sacs de livraison des livreurs. Cette installation donne forme à une représentation visuelle des travailleurs souvent méconnus et exploités de cette industrie. Les silhouettes ainsi créées racontent une histoire d’efforts, d’exploitation et de résilience, attirant l’attention sur les conditions de travail précaires auxquelles ces livreurs sont confrontés au quotidien.
Le titre s’inspire du mot Galéa, un bateau à rames et à voile utilisé de l’Antiquité au Moyen Âge, propulsé par la force des galériens, souvent condamnés à ramer en tant qu’esclaves ou prisonniers.