Occupation des vitrines du Centre par Michel François

Pour ce cinquième accrochage fugitif sur les les vitrines de la galerie du Centre place est accordée à Michel François, en satellite de son exposition monographique « Contre nature », présentée du 16 mars au 21 juillet 2023, à Bozar, à Bruxelles.

En 2020 & 2021, le Centre collabora avec l’artiste au titre de commissaire et ce dernier assura le commissariat de l’exposition collective « Des choses vraies qui font semblant d’être des faux-semblants », exposition collective qui fut présentée au Centre en 2020, puis itérée en 2021 à la Friche la Belle de Mai à Marseille en Saison Parallèle.

Bozar célèbre les quarante ans de la carrière artistique de l’artiste belge Michel François. Pour l’occasion, il a créé une « œuvre d’art totale » conçue sur mesure pour les salles d’exposition du Palais des Beaux-Arts, dans sa ville natale de Bruxelles.

Contre nature offre un large aperçu de son œuvre, de ses premiers travaux aux nouvelles créations qu’il a réalisées pour cette exposition. Son travail aborde des thèmes actuels sensibles tels que la fragilité et la beauté du vivant ou l’exercice de forces destructives à son encontre.

Les différentes disciplines artistiques qu’il pratique – installation, photographie, sculpture et vidéo – sont richement mises en valeur et entraînent le.la visiteur.ice dans son univers.

Cette grande exposition consacrée à Michel François offre aux visiteurs une introduction complète et un nouveau regard sur l’œuvre de l’un.e des plasticien.nes majeur.es en Fédération Wallonie-Bruxelles. L’artiste a aménagé les salles d’exposition comme une extension de son atelier, invitant le visiteur à faire une expérience totale de tous les médias au travers desquels l’artiste exprime sa créativité : installation, photographie, sculpture, vidéo et dessin.

L’œuvre de Michel François est très diverse. Pourtant, une grande logique interne et une grande cohérence s’en dégagent. François travaille souvent avec des matériaux banals et des objets trouvés qu’il arrange, manipule et transforme. Il est également attentif aux phénomènes simples et naturels de la vie quotidienne, comme le souffle, le bâillement, l’éparpillement, la disparition, la répétition, le jeu, l’équilibre, … Dans son atelier, ces objets et gestes du quotidien subissent de subtiles transformations jusqu’à ce qu’ils se chargent de sens. Le temps et le hasard ont parfois autant d’influence que la main de l’artiste. Quel est l’effet d’une goutte de vinaigre tombant sur une pierre bleue au même endroit ? Des gestes anodins en apparence s’avèrent parfois avoir de grandes conséquences … Les œuvres de Michel François communiquent une tension fragile et invitent le visiteur à poser un regard neuf et émerveillé sur le monde qui l’entoure et sur la condition du vivant.

Ce qui fait la singularité des œuvres de Michel François, c’est qu’elles sont souvent engagées dans un processus de recyclage permanent, le même thème ou motif réapparaissant sans cesse à travers différents médias. Contre nature n’y déroge pas et s’articule autour de six thèmes récurrents et concepts clés de l’œuvre de François : Panoptique, Théâtre des opérations, Jardin contre nature, Hétérotopie, Scène des abandons et Pièces à conviction. Plus de cent œuvres issues de quarante ans de pratique sont réunies et dialoguent. De nouvelles œuvres d’art viennent encore compléter cette sélection, notamment Panoptique – une impressionnante tour de miroirs de plus de 4 mètres de haut – ou les films hynotiques Mud Volcano. L’exposition a été conçue avec la complicité et la collaboration du commissaire Laurent Jacob.

Dans sa pratique, Michel François collabore régulièrement avec d’autres artistes, chorégraphes,cinéastes et concepteurs d’exposition notamment Ann Veronica Janssens, Pierre Droulers, Anne Teresa de Keersmaeker, Richard Venlet, Guillaume Désanges… Ces collaborations trouvent également leur place dans et autour de l’exposition avec des performances de Rosas, des visites spéciales de l’écrivain Philippe Bertels dans le cadre des nocturnes ou encore la projection d’un nouveau film de Loïc Vanderstichelen et Jean-Paul Jacquet qui ont suivi l’artiste pendant la préparation de l’exposition.

L’exposition est accompagnée d’une publication éditée par MER. B&L et Bozar Books. Le livre comprend des contributions textuelles de François Piron, Eugène Savitzkaya et Ory Dessau, ainsi qu’une conversation globale entre l’artiste et Sylvain Courbois.