Une forme courte qui vous fait voyager dans Marseille par les oreilles et les yeux.
Des ambiances sonores captées par Chloé Despax qui a laissé traîner son micro dans le quartier autour de Jeanne Barret.
Les joutes sportives des voisins, le slam des puces, les vélos qui se réparent.
Des voix qui se posent sur ces univers, des univers qu’elles réchauffent, elles s’en accommodent ou les détournent.
Basil Cambu, musicien, y pose des textes fins et délicats, intimes. Des mélodies.
Vincen Beeckman décrit et décore de mots les sons du quartier. Il les affuble de détails.
Cet ensemble de texte et de sonorité est plongé dans l’univers visuel du photographe Vincen Beeckman.
Plusieurs projecteurs diffusent les images qu’il a captées au cours de ces 5 dernières années.
Un parcours dans Marseille au sens large, de la Capelette à Malmousque, des pros du body building au fan de lotto, des quartiers Nord au Prado.

Vincen Beeckman (1973, vit et travaille à Bruxelles) utilise la photographie comme alibi pour découvrir des univers qui ne sont pas les siens. Muni de son petit appareil, il part ainsi à la rencontre d’autres mondes souvent parmi les plus fragiles et en marge, avec un regard qui n’est ni voyeuriste, ni froidement objectif mais résolument complice et humain.
Les projets de Beeckman placent en effet l’humain au cœur de son propos et donne à voir les personnes qui peuplent ses photographies sous un jour délibérément positif, ou du moins indulgent et toujours respectueux. Sans manifeste ni préceptes, ses clichés, pleins d’empathie, participent à la reconstruction symbolique et éthique d’une communauté, d’un territoire, et contribue aussi à élargir les horizons et les points de vue sur les réalités de son époque.
Les projets de Beeckman se positionnent comme un dialogue autour de la photographie, ainsi qu’autour de la valeur et le pouvoir de l’image photographique dans notre culture visuelle actuelle, effrénée et fragmentée.
Dans ses précédentes séries, comme Les Cracks, Teen Spirit ou La Devinière par exemple, la relation sujet/photographe est bouleversée au profit d’un travail collaboratif où chacun participe activement au processus créatif et en devient co-auteur.

Jeanne Barret est un lieu d’expérimentation, de production et de création artistique, dans une approche écosophique et pluridisciplinaire en lien avec son village.
Il propose :
-des ateliers d’artistes, des espaces de travail
-un espace de diffusion et de programmation (expositions, projections, workshops, rencontres …)
-un espace d’hospitalité pour les habitants et les associations du territoire

La gestion des Ateliers Jeanne Barret est assurée par l’association CIRCULAIRE, créée en 2019, qui a pour but de développer et soutenir des pratiques artistiques, sociales et culturelles alternatives et d’oeuvrer à l’indépendance de la création.
En 2019, 12 structures et 12 artistes, architectes et paysagistes, se fédèrent pour investir un site (une usine industrielle de 1500 m2 + 600 m2 d’extérieur) mis à disposition par Euroméditérranée dans le quartier en transition des Crottes à Marseille (13015). L’association CIRCULAIRE est créée pour la gestion collective du site Jeanne Barret.
L’association CIRCULAIRE est dirigée par un Collège Solidaire; elle est composée de membres actifs sédentaires, de membres actifs nomades, et d’un conseil des sages. Le Dispositif Local d’Accompagnement par France Active guidant l’association a permis la structuration et consolidation du collectif à travers la gouvernance et l’organisation interne.