Pierre Larauza au Festival Jogging 2023, Carreau du Temple, Paris
Tarif(s)
Entrée libre sauf spectacles et cours
Le Carreau du Temple
4 Rue Eugène Spuller, 75003 Paris
Lieu(x)
Halle
Les œuvres de Pierre Larauza prennent la forme de reconstitutions grandeur nature de mouvements qui l’ont particulièrement marqué ; d’un geste sportif culte à une bavure policière. Qu’il s’agisse d’un record, d’une invention chorégraphique, d’un mouvement interdit ou d’un mouvement raciste, ses installations évoluent au fil des enquêtes menées, transformant les œuvres en processus et, inversement, ces processus en œuvres.
En parallèle à sa pratique d’art visuel, Pierre Larauza crée depuis 2003 des performances et films de danse avec la chorégraphe Emmanuelle Vincent (binôme t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e). Leurs projets ont été diffusés dans plus de vingt-cinq pays sur les cinq continents. Iels sont artistes associé·e·s aux Halles de Schaerbeek jusqu’en 2024.
Docteur en art et sciences de l’art (2020, ULB/ARBA-ESA), Pierre Larauza est également diplômé de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette (2004) et de l’École supérieure des beaux-arts de Bordeaux (1998). Dans sa thèse de doctorat soutenue en décembre 2020 (projet d’édition en cours), il interroge la rencontre de la sculpture et d’une démarche documentaire. Au travers de l’hypothèse d’un « récit plastique néo-factuel », il analyse les enjeux esthétiques et critiques d’une telle pratique tridimensionnelle d’investigation du réel. Il a par ailleurs publié sur l’hybridité spectatorielle de la ‘danse exposée’ (Geuthner, 2019) ou sur l’approche syncrétique de Cindy Sherman (Koregos, 2020). Il s’investit également depuis 2016 dans un projet transculturel au Vietnam dont l’ambition est de constituer à long terme une base d’expériences et réflexions non-ethnocentrées, en collaboration avec l’Université des Beaux-arts de Hô Chi Minh-Ville et l’ERG à Bruxelles.
L’art contemporain investit Le Carreau du Temple, à la faveur de l’édition 2023 de son Festival Jogging, qui explore de manière unique les croisements du sport et de l’art, avec un regard décalé et stimulant, à moins d’un an des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Le Carreau met notamment à l’honneur Pierre Larauza, artiste visuel et chorégraphe, résidant à Bruxelles, qui développe une pratique tridimensionnelle, ancrée dans le réel, au croisement de l’art et du documentaire.
Pierre Larauza présente dans ce cadre deux sculptures « 20 février 1998, Nagano » et « 20 octobre 1968, Mexico », qui font respectivement écho à des mouvements transgressifs de deux athlètes : Surya Bonaly et Dick Fosbury.
« 20 février 1998, Nagano »
7 x 1 x 2.25 m, 2021
Cette sculpture est dédiée au saut périlleux arrière réalisé en 1998 par la patineuse artistique noire Surya Bonaly lors des JO de Nagano ; une figure interdite, symbole de la lutte d’une femme discriminée. Un mouvement culte rentré dans l’histoire qui, au-delà du patinage, aura impacté le sport en général, devenu pour beaucoup d’athlètes l’icône du combat d’une femme, d’une minorité, d’une différence.
« 20 octobre 1968, Mexico »
2 x 1.8 x 2.4 m, 2021
Cette sculpture fait écho au saut en hauteur historique de Dick Fosbury, réalisé lors des JO de Mexico 1968. Ce jour-là, il fit découvrir au monde un mouvement inédit issu d’une transgression presque chorégraphique. Un mur de béton de 2,24m de haut documente la hauteur franchie par l’athlète.