Du 28 septembre au 13 octobre 2024

Maison André Breton - Emile Joseph Rignault
Place du Carol, 46330 Saint-Cirq-Lapopie

En 2021, dans le cadre d’une alliance renouvelée depuis 2020 avec Moly-Sabata, le Centre a soutenu la résidence de Nicolas Bourthoumieux à Moly-Sabata en 2021 du 11 janvier au 12 février – artiste programmé ultérieurement par le Centre en Saison fractale_Vision Parallaxes. Une sélection des pièces, produites lors de cette résidence, a été mise en lumière au Centre, du 8 au 31 octobre 2021, à travers le dispositif de galerie d’essai, qui a permis également la mise en place d’expérimentations in-Situ autour de notions liées au temps, à l’absence, la disparition et la transformation.
Nicolas Bourthoumieux fut également l’un des artistes exposé.es, à la faveur de l’exposition collective Des choses vraies qui font semblant d’être des faux-semblants (commissariat : Michel François), dans sa version Hors-Les-Murs Satellite en 2021-2022, à la Friche la Belle de Mai à Marseille.

Nicolas Bourthoumieux est né à Toulouse en 1985. Il a étudié à l’université de Toulouse le Mirail ainsi qu’à l’ENSAV La Cambre l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles.
Il travaille aujourd’hui entre Bruxelles et Bagnères de Luchon (Pyrénées).

Depuis sa première exposition personnelle (Shit Luck, Abilene, Bruxelles) en 2012, il conçoit sculptures, installations, vidéos et photographies où transparaissent des méditations métaphysiques dans des objets et situations du quotidien le plus banal.

Le travail sculptural de Nicolas Bourthoumieux joue avec les indices visuels, associés à la validité scientifique des lois fondamentales de la physique tout en les questionnant. À travers des associations simples et frappantes de formes, de volumes et de textures, l’artiste semble offrir une alternative poétique à ces lois, en rédigeant sa propre métaphysique. Ses sculptures occupent et divisent l’espace, refusant toute négociation avec l’architecture environnante. Pourtant, lorsque l’on s’approche, les qualités monumentales et abstraites des formes extérieures cèdent la place aux qualités tangibles et délicates des gestes apparents de la main. Ici, le systématique, le symétrique et le mathématique se heurtent aux limites sensibles de l’artisanat.
Bien que Bourthoumieux travaille avec des matériaux trouvés et réutilisés, sa relation avec la nature repose avant tout sur une appréciation des lois de la physique telles que l’interaction des forces, le passage du temps et la présence spatiale d’un objet. L’artiste extrait ces phénomènes observés de la nature, les met en évidence et les explore à travers l’abstraction et des relations dichotomiques. Ses interventions sont minimales, reposant sur des processus simples d’extraction, d’ajout, de soudure ou de superposition, ce qui permet aux matériaux de s’exprimer par eux-mêmes.

La photographie et la vidéo viennent étayer ce travail du volume en touches discrètes. Elles condensent dans des images brutes ses recherches, s’y comportant tout à la fois comme l’origine, le catalyseur et leur résidu.

Son travail fut exposé en Belgique et à l’international, notamment à la galerie 10N Menorca (Espagne) en 2023, au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris en 2021, à l’Ateliê Fidalga Sao Paulo (Brésil) en 2018, au 62e salon de Montrouge en 2017, à la galerie Catherine Bastide de Bruxelles en 2015, ainsi que dans de nombreuses expositions collectives.

Né en 1956 à Saint-Trond (Belgique), Michel François vit et travaille entre Bruxelles et Paris. Son intérêt réside dans l’exploration d’une variété de média, y compris l’installation, la vidéo, la sculpture et la photographie, souvent combinés et liés pour créer une idée plus large. À travers ces différents matériaux et techniques, Michel François commente les relations et les contradictions auxquelles nous sommes confronté.e.s dans notre vie publique et privée. Certains sont plus formels, comme les formes convexes ou concaves, la connexion entre l’extérieur et l’intérieur, la lumière contre l’obscurité. D’autres se concentrent sur les « vérités » politiques plutôt que sur la tromperie et/ou la manipulation. Au cœur du travail de l’artiste, se trouve la reconsidération d’images, d’objets connus simples ou d’iconographie banale. Le galeriste Kamel Mennour et Michel François travaillent ensemble depuis 2011.
Le travail de Michel François a été présenté dans de nombreuses expositions monographiques à Bozar à Bruxelles, à Ikon Gallery à Birmingham, CRAC à Sète, CCC à Tours, IAC à Villeurbanne, SMAK à Gand, MAC’s au Grand-Hornu, De Pont Museum à Tilburg, CCA à Kitakyushu, Vox à Montréal, Musée Gulbenkian à Lisbonne, Kunstverein à Münster, Kunsthalle à Berne, Haus der Kunst à Munich, Witte de With à Rotterdam, Fondation Miró à Barcelone, Palais des Beaux-Arts à Bruxelles ainsi que dans des expositions collectives au Centre Pompidou-Metz, au Musée des Beaux-Arts de Taipei, à la Documenta IX, à la Biennale de Venise en 1999, au MAMCO à Genève, au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, au Casino et au Mudam au Luxembourg et dans différentes biennales comme celles d’Istanbul, Séoul et Johannesburg.

Expositions, scénographies et projets curatoriaux (sélection) :

Appartement à louer, projet curatorial, Galerie ERG, Bruxelles, Belgique, 1980
Araignées, Fondation pour la Tapisserie, Tournai, Belgique, 1983
État des choses, Vereniging voor het Museum van Hedendaagse Kunst, Gand, Belgique, 1988
Het Latijnse noorden in vier scènes, Espace 251 Nord / Provinciaal Museum, Hasselt, Belgique,1989
Documenta IX, Kassel, Allemagne, 1992
Le Monde et les Bras, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, Belgique, 1992
XXII Biennale de Sao Paulo, Brésil, 1994
Le monde et les bras, une résidence terrestre, FRAC Limousin, Limoges, France, 1996
Engrais, orties et pissenlits, Witte De With, Rotterdam, Pays-Bas, 1997
La plante en nous, Kunsthalle, Berne, Suisse, 1999
L’Exposition, la boutique et le bureau, Palais des Beaux-Arts, Charleroi, Belgique, 1999
Horror Vacui, Pavillon belge (avec Ann Veronica Janssens), Biennale de Venise, Italie, 1999
La plante en nous, Haus der Kunst, Munich, Allemagne, 2000
Salon intermédiaire, Centre Georges Pompidou, Paris, France, 2003
Déjà vu, CCA Kitakyushu, Japon, 2003
Art Pace, Foundation-San Antonio, Texas, États-Unis, 2004
Déjà vu, De Pont, Tilburg, Pays-Bas, 2004
Passage du temps, Collection François Pinault, Tri Postal, Lille, France, 2007
Intocable, Patio Herreriano, Valladolid, Espagne, 2007
Faux Jumeaux, Projet curatorial, SMAK, Gand, Belgique, 2009
Plans d’évasion, SMAK Gand 2009 et IAC - Villeurbanne, France, 2010
The Song, Création Rosas d’Anne Teresa de Keersmaeker, Ann Veronica Janssens et Michel François, Théâtre de la Ville, Paris, France, 2009
La Ricarda, MACBA, Barcelone, Espagne, 2009
Walk, Talk chalk, création Compagnie Pierre Droulers, Kunsten festival des arts, Bruxelles, Belgique, 2010
45.000 affiches (1994/2011 »), MAC’s, Grand Hornu, Belgique, 2011
Pièces à conviction, CRAC, Sète, France, 2012
Voice of Images, Fondation Pinault, Palazzo Grassi, Venise, Italie, 2012
Une exposition universelle (section documentaire), co-commissariat avec Guillaume Désanges, Biennale de Louvain-La-Neuve, Belgique, 2013
Pieces of evidence, IKON Birmingham, Royaume-Uni, 2014
Take the floor-KVS Bruxelles/Théâtre de la Cité internationale, Paris, France, 2015
Philae et Tchouri, avec Ann Veronica Janssens, La Verrière, Hermès, Bruxelles, Belgique, 2015
Tierra Vaga, (avec Harold Ancart), Fondation casa Wabi - Mexico, États-Unis, 2016
Biennale d’art contemporain, Rennes, France, 2016
Le musée absent, Wiels, Bruxelles, Belgique, 2017
Harold Ancart, Michel François, Gabriel Kuri, Espace 251 Nord, La comète, Liège, Belgique, 2017
The Sculpture Park at Madhavendra Palace, Jaipur, Inde, 2019

Dans les années 1950, parmi les plus célèbres artistes fréquentant le village, Henri Martin y acquiert une maison en 1912, peignant sans relâche ce site minéral baigné par une lumière changeante qui lui donne force ou douceur selon les heures. Le peintre Pierre Daura s’y installe en 1929, livrant dans ses toiles des visions saisissantes de la cité verticale.
Émile Joseph-Rignault, peintre et collectionneur, découvre Saint-Cirq dès 1919, initiant le renouveau de St-Cirq avec l’achat de trois maisons, devenues aujourd’hui le Musée Rignault. Daniel-Adrien Routier, célèbre médecin d’une insatiable curiosité, est une autre personnalité tombée sous le charme de la petite cité en 1910.

En 1950, grâce au mouvement de la Citoyenneté Mondiale, c’est au tour d’Élisa et André Breton de s’installer à Saint-Cirq-Lapopie. Le poète confie un an plus tard : “Par-delà bien d’autres sites, Saint-Cirq a disposé sur moi du seul enchantement : celui qui fixe à tout jamais. J’ai cessé de me désirer ailleurs”. Chaque été entre 1950 et 1966, le couple séjourne avec des membres et ami·es du groupe surréaliste, dont Toyen, Benjamin Péret, Max Ernst, Dorothea Tanning, Méret Oppenheim, Man Ray, Julien Gracq, pour n’en citer que quelques-un·es.


Depuis 2020, Chantal Yzermans et sa compagne, Sylvia Zade Routier, résident à Saint-Cirq dans la Maison Routier qui appartient à la famille de Sylvia et plus précisément à son grand-père, Daniel Adrien Routier, éminent médecin du début du XXe siècle, ancien président de la Société française de cardiologie et grand amateur des arts. L’atelier de la maison, utilisé par son grand-père, est unique et très apprécié par chaque artiste qui a eu la chance d’y séjourner.

En invitant des artistes, architectes, performeur·es, cinéastes, écrivain·es, universitaires, commissaires et chercheur·es à résider et collaborer à Saint-Cirq-Lapopie, le projet de résidence
Radicale 1924 vise à formuler de nouveaux horizons pour un monde en mutation.

La résidence est conçue comme une expérimentation revisitée du passé, invitant à réfléchir sur les pratiques collaboratives au prisme des enjeux éthiques et écologiques, à l’influence des nouvelles technologies dans l’émergence de formes artistiques novatrices, ainsi qu’au statut même de l’objet et du corps, si présents dans l’esthétique surréaliste et à leur réactualisation dans nos sociétés contemporaines.

Dans le premier manifeste surréaliste, Breton définit le surréalisme comme « un pur automatisme psychique, par lequel il est destiné à exprimer, verbalement, par écrit ou par d’autres moyens, le processus réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison et en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. Aujourd’hui, la potentialité RADICALE de la créativité comme moyen de canaliser un avenir au-delà de l’ancienne normalité devient une tâche urgente.

En collaboration avec :
La Maison André Breton - Saint-Cirq-Lapopie, Les Maisons Daura/Maison des arts Georges et Claude Pompidou-Cajarc, Musée Henri Martin-Cahors, Musée René Magritte -Jette, Departement of Visual Arts and Unesco Chairholder on Images of the future/ Erasmus Hogeschool -Bruxelles, Université de Californie - Département des Arts Visuel -San Diego

Avec le soutien de :
La Municipalité de Saint-Cirq-Lapopie, Centre Wallonie-Bruxelles/Paris

Nicolas Bourthoumieux a été invité à Saint-Cirq-Lapopie à réaliser, avec le soutien du Centre, deux séjours de quinze jours, en février 2024 et avril 2024, au bénéfice desquels il a travaillé à la mise en œuvre de son nouveau projet intitulé Ellipse. Michel François, plasticien confirmé à la renommée internationale, fut également invité à participer à cette édition de Radicale.

Les productions de ces deux plasticiens seront dévoilées, dans l’exposition collective, aux Maisons André Breton - Emile Joseph Rignault, du 28 septembre au 13 octobre 2024.

Situé dans la vallée du Lot, à Saint-Cirq-Lapopie, témoin unique du patrimoine médiéval français, devenu dès les années 1950, une destination prisée des créateur·ices et des collectionneur·euses notamment d’André Breton et d’artistes surréalistes,

Radicale 1924 est un projet novateur de résidence artistique et d’exposition, fondé en 2020 par Chantal Yzermans, chorégraphe belge et sa compagne, Sylvia Zade Routier. Celles-ci résident à Saint-Cirq, dans la Maison Routier, devenue l’épicentre du projet de résidence, qui a convié, de septembre 2021 à septembre 2024, des artistes et des chercheur·es, les invitant à travailler pendant une période allant d’une semaine à un mois.

S’étalant sur trois ans, « Radicale 1924 » a accueilli en résidence 35 artistes internationaux·ales.

La célébration finale de Radicale 1924 se présente comme un assemblage d’œuvres originales de Radicale 1924 mises en dialogue avec des pièces et documents inédits provenant des collections privées et publiques proposées par des conseiller·es artistiques.

Il s’agit d’une série d’activités performatives et d’expositions, déployées autour de trois temporalités distinctes via l’occupation de trois maisons d’artistes à Saint-Cirq-Lapopie : aux Maisons Daura (15 mai - 2 juin), la Maison Routier (24 juin - 31 juillet), et Maisons André Breton-Emile Joseph Rignault (28 septembre - 13 octobre).

Le grand final, qui se déroulera le samedi 28 septembre au sein des Maisons André Breton/Émile Joseph Rignault, transformera la place du village en un banquet festif, avec une exposition et des événements.

Radicale 1924 investira ainsi ce Centre international du surréalisme et de la citoyenneté mondiale pour la dernière étape de cette célébration, offrant une perspective unique sur l’interaction complexe entre la création contemporaine et les contextes villageois.


Ellipse, projet de résidence de Nicolas Bourthoumieux - Nouvelle Création

Dans un chapitre intitulé Considérations désobligeantes du recueil de texte d’Œuvres pré-posthumes, Robert Musil remarque :

« Entre autres particularités dont peuvent se targuer les monuments, la plus frappante est, paradoxalement, qu’on ne les remarque pas. Rien au monde de plus invisible. »

Puis à l’auteur de développer que le rôle perverti des monuments, dans un grand retournement hypocrite, est de nous permettre d’oublier ceux que l’on nomme les grands hommes ; de pouvoir enfin les plonger « une pierre commémorative au cou, au fond de l’océan de l’oubli ».

Ce texte m’intrigue. J’y reviens régulièrement, cherchant à me souvenir j’oublie. La solitude accompagne l’amnésie. La marque serait comme la trace d’une absence monumentale. Et cette question : que reste-t-il ?

Il y avait au mur de mon atelier le portrait d’un homme qui n’avait jamais eu de monument à son nom. Connu comme ‘le troisième’ de la mission Apollo XI, Michael Collins est celui qui n’a pas marché sur la Lune, attendant à bord de Columbia le retour de Armstrong et Aldrin partis pour la première randonnée extraterrestre. Il fut à l’époque qualifié du très romantique titre d’homme le plus seul de l’univers. Ce qui, techniquement, était vrai.

J’imaginais un projet :

Afin de retourner le constat de Musil, je souhaitais réaliser un monument destiné à l’oubli autant qu’à l’abnégation et à la solitude, pour ceux qui ‘y étaient presque’. Allégorie des anonymes et des oubliés, Collins plus que tout le monde était le premier homme à ne pas avoir marché sur la Lune.

Je cherchais à le contacter, en envoyant des lettres à la NASA ainsi qu’à l’éditeur de son autobiographie. L’idée était de réaliser le moulage de son pied (probablement le gauche), d’en faire un tirage en bronze ou aluminium puis de l’enfouir quelque part en secret.

Il y a dans la grotte du Pech-Merle, à quelques kilomètres de Saint-Cirq-Lapopie, une empreinte de pas d’enfant fossilisée. Un pied gauche. L’enfant a glissé dans la boue et personne n’est repassée par là et le temps transforma la boue en pierre. Il est possible de visiter la grotte, ce que je fis pour la première fois quand j’avais cinq ou six ans.

Le guide m’avait interpelé : « tu vois : cet enfant avait ton âge il y a 25000 ans ».

C’est le seul souvenir que je conserve de la visite. Rien des chevaux, bisons, mammouths et mains négatives peints sur les parois.

Dans la lettre adressée à Michael Collins pour lui soumettre ma demande de moulage, j’avais glissé deux cartes postales : La chute d’Icare de Bruegel et une empreinte de main négative sur une paroi de la grotte de Gargas (dans les Pyrénées), ce qui me semblait éloquent compte tenu du projet.

Il n’a jamais reçu cette lettre, il meurt le 28 avril 2021.

Un an plus tard :

Je suis invité à penser un projet pour la résidence et les évènements de Radicales 1924.

Saint-Cirq-Lapopie, lieu de la résidence, est un village mort à force d’être conservé, c’est l’inverse d’une ruine.

Malgré la mort du principal intéressé, mon projet est relancé.

Pour la résidence Radicales 1924, j’ai tout d’abord repris mes recherches en commençant par ce qui aurait dû être la fin :

l’enterrement du moulage de pied. Pas celui de Collins mais le mien.

Un autoportrait à la chaussette trouée. Moulé en béton.

La finalité devient le germe. C’est un cycle dont le moteur est l’échec. De ce qui devait être un aboutissement découle une recherche nouvelle qui se développera lors de la résidence, sur plusieurs années, dans le futur.

Pendant le travail, la sculpture sera sous terre, bien sagement, elle attendra d’être retrouvée.

Comme un fossile d’œuf de dinosaure.

Comme à Pompéi.

Et peut-être qu’on oubliera de la déterrer.

Puis, afin de réunir Collins et l’enfant de la grotte en un même lieu, en un même temps, j’imagine un film.

Il s’agira peut-être d’une installation vidéo, sur un ou plusieurs écrans, dont le titre provisoire est Ellipse.

Des images d’archives de la NASA enregistrées lors du voyage d’Apollo XI vont côtoyer des vues du tableau de Bruegel, ainsi que des paysages désertiques comme au premier jour, des intérieurs de cavernes et des vues de poussières cosmiques.

Cher Monsieur Collins, qu’avez-vous vu dans la caverne ?

« just did my job ».

Ce que ne dit pas Collins, d’autres l’on écrit sans avoir à partir si loin, Fernando Pessoa par exemple. (Cf : Le bureau de Tabac).

C’est alors au philosophe et critique d’art belge, Hans Theys, que j’ai posé cette même question. Après avoir obtenu de la DRAC Occitanie, de la commune de Cabrerets et de Monsieur Bertrand Defois, conservateur, l’autorisation de filmer dans la grotte ornée du Pech-Merle, nous nous y sommes retrouvés, Hans, Oona - sa fille âgée de 9 ans -, et moi-même.

Oona erre dans la grotte, seule, elle passe devant les peintures sans y prêter trop d’attention. S’arrête un instant sur l’empreinte de pas de l’enfant de 25000 ans.

Elle ne veut pas crier.

Voilà où nous en sommes.

Bruxelles, le 19 novembre 2023

Nicolas Bourthoumieux

Capture d'écran *Ellipse* ©Nicolas Bourthoumieux

Capture d’écran Ellipse ©Nicolas Bourthoumieux

Capture d'écran *Ellipse* ©Nicolas Bourthoumieux

Capture d’écran Ellipse ©Nicolas Bourthoumieux

Capture d'écran *Ellipse* ©Nicolas Bourthoumieux

Capture d’écran Ellipse ©Nicolas Bourthoumieux

Capture d'écran *Ellipse* ©Nicolas Bourthoumieux

Capture d’écran Ellipse ©Nicolas Bourthoumieux

Capture d'écran *Ellipse* ©Nicolas Bourthoumieux

Capture d’écran Ellipse ©Nicolas Bourthoumieux

Capture d'écran *Ellipse* ©Nicolas Bourthoumieux

Capture d’écran Ellipse ©Nicolas Bourthoumieux

Voir aussi
Podcast suivant:
00:00