RECLAIM au Cirque Électrique, Paris

Le Cirque Électrique est une identité – un mode de vie – une habitation – un lieu culturel mobile et itinérant – il s’implante dans les zones urbaines pour y faire émerger des temps d’expérimentation, de rencontre et de croisement. Le Cirque Électrique développe un univers hybride, entre le mythe d’une tradition de cirque et la réalité d’une culture urbaine radicale et moderne. Il puise ses inspirations dans les sons électro-punk, la performance, l’art brut, le théâtre pauvre, le burlesque, la figure de l’homme orchestre, un opéra fabuleux, un cirk’n’roll animal. Le Cirque Électrique a réussi à créer un véritable espace d’expression de la contre-culture sous ses chapiteaux mobiles et ses caravanes rouges et argentées. Chaque nouvelle implantation est l’occasion de renouveler et multiplier ses activités entre création, diffusion, rencontres et expérimentations. Le Cirque Électrique présente, du 14 septembre au 6 octobre, le premier cirque contemporain sous chapiteau de Belgique francophone : Théâtre d’Un Jour (T1J) avec leur spectacle RECLAIM, lauréat du Prix Maeterlinck de la critique 2023 dans la catégorie « Meilleur spectacle de cirque ».

Avec
Chanteuse lyrique : Blandine Coulon
Violoncellistes : Suzanne Vermeyen ou Ambre Tamagna et Eugénie Defraigne
Voltigeu(se)rs : Chloé Chevallier, César Mispelon et Lisandro Gallo Porteurs : Joaquin Diego Bravo ou Lucas Elias et Paul Krügener Scénographie et costumes: Oria Puppo Masques : Isis Hauben Marionnette : Polina Borissova Travail du fer: Jean-Marc Simon
Travail chorégraphique : Dominique Duszynski
Assistante à la mise en scène: Lola Chuniaud
Création lumière: Frédéric Vannes (version salle) & Emily Brassier (version chapiteau)
Régie générale et régie lumière : Adrien De Reusme
Administration: Auriane Richard
Photographe : Christophe Raynaud de Lage
Ecriture et mise en scène : Patrick Masset
Production: T1J - merci à Bérénice Masset pour la mise en production
Merci à Malia Bendi Merad, Javier Swedzky, Jean-François Lejeune, Marina Simonova et Claire Goldfarb pour leur précieuse collaboration artistique
Le T1J est une cie contrat-programmée par la FWB (Arts du Cirque)

Coproducteurs :
Les Halles de Schaerbeek - Bruxelles (Belgique) ; Le Vilar - Louvain-la-Neuve (Belgique) ; Palais des Beaux-Arts de Charleroi ; UP - Circus & Performing Arts - Bruxelles ; Maillon, Théâtre de Strasbourg - Scène Européenne (France)
Avec le soutien : du MAD Festival à Anvers, du Centre Culturel de Bièvre, de Theater op de Markt/Dommelhof à Neerpelt, du CAS, de WBI, de la Loterie Nationale (FWB), de la Wallonie et de WBTD

« Après Strach - a fear song (un spectacle contre les peurs / 2018), après TINA (un spectacle contre le capitalisme et pour le changement / 2021), vient Reclaim (un rituel imaginaire pour que la vie se perpétue plus justement / 2023) - dernier volet de cette trilogie.

En 2018, Strach - a fear song, rencontre un succès incroyable avec plus de 150 représentations en dix mois dans toute l’Europe et au Brésil.
140 dates sont ensuite signées pour 2020 lorsque survient la covid.
Tout est annulé et le 1J décide de stopper la diffusion du spectacle au vu des vagues qui se succèdent, des reports et autres embouteillages de diffusion.

Durant ce temps de jachère, Patrick Masset lit énormément sur les arts premiers (Clottes, Campbell, Rigal, …) et le chamanisme (Corine Sombrun, Sylvie Lasserre, Antonin Artaud, …). C’est ainsi qu’il découvre que la construction de Strach - a fear song s’inspire étrangement et inconsciemment d’un rituel destiné à chasser les peurs.

A partir de ce moment, il se documente en profondeur et rencontre énormément de spécialistes du rituel jusqu’à ce qu’il découvre le Ko’ch, un rituel essentiellement féminin, qui perpétue la vie en Asie centrale.

RECLAIM, la nouvelle création du T1J prévue pour mars’23 ne sera pas la « suite » de Strach- a fear song, ni une copie touristique d’un rituel existant mais un rituel imaginaire qui se jouera en circulaire pour 270 spectateurs via un gradin posé sur la scène d’un théâtre ou sous le chapiteau de la compagnie. Ce rituel imaginaire respectera toutefois les différentes étapes du Ko’ch.

Une chanteuse lyrique, deux violoncellistes et cinq circassien(ne)s en portés acrobatiques seront littéralement encerclés par notre gradin et les spectateurs dans une inquiétante proximité.

Alors que nous sortons à peine d’une pandémie et qu’une guerre éclate au cœur même de l’Europe.
Que tout nous pousse à oublier les dizaines de milliers de réfugiés morts en Méditerranée, les avertissements désespérés de Greta Thunberg et de nombreux scientifiques au sujet de la planète, il nous semble essentiel et vital de partager un rituel imaginaire qui soit au service de la vie, du respect de la différence et d’un avenir aussi ouvert que possible.

Qu’est-ce qu’un rituel ? Et pourquoi ?
« Partout et à toute époque, les humains ont besoin d’interrompre le fil de la vie quotidienne et d’instaurer un nouveau temps et un nouvel espace, remplis de toutes leurs représentations du monde et d’eux-mêmes, et de toutes leurs espérances et souffrances. Voilà pourquoi par toutes leurs différences ils nous sont semblables. »
Maurice Godelier

RECLAIM est un acte de résistance qui signifie se rendre capable de récupérer, de se réapproprier ce dont on a été séparé.
Ce rituel imaginaire est vu comme une nécessité, une forme de prière laïque.
Il faut croire en ce qui n’existe pas encore mais qui est présent en nous de toute éternité.
Cette nécessité, c’est ce dont on devient aussi capable.
L’avenir n’est pas ce qui va nous arriver, mais ce que nous allons faire !