Soirée Fusion
Entrée libre
Galerie | Black Box | Salle de cinéma | Salle de spectacle
Accueil au
46 rue Quincampoix, 75004 Paris
Réservation conseillée
accès aux espaces dans la limite des places disponibles
Jérôme Game est un poète et plasticien français travaillant à la croisée des arts littéraires, visuels, sonores, et scéniques.
Présentée sous forme de livres, expositions, performances et créations sonores, son œuvre explore les formes de l’expérience contemporaine à l’intersection des mots, des sons, et des images.
« Compositeur en-dedans et en-dehors de la littérature, au rythme d’une caméra textuelle et d’un micro aux récits qui disjonctent, Jérôme Game pratique une langue aux prises insaisissables. Allez l’écouter, vous y verrez le montage d’un film qui avance depuis ses arrêts sur lecture. Allez le lire, vous y visiterez une installation qui résiste à toute définition et se désiste à toute prise. »
Flora Moricet, Inferno Magazine
Correspondances entre pratiques, questionnements transfrontaliers, dispositifs partagés : c’est dans ces écarts que son écriture agit et s’ajuste, explorant la consistance du réel des corps, des événements et des récits, collectifs ou individuels, via celle des signes et leurs grammaires.
Il a publié une vingtaine d’ouvrages dont il donne régulièrement lecture publique en France et à l’étranger (dernièrement à l’UNAM de Mexico, à la Cinematek de Bruxelles, au Centre Pompidou, à Masnâa-Casablanca, au MAMCO de Genève, au Taipei Poetry Festival etc.) et a montré son travail plastique en expositions collectives et personnelles (aux Laboratoires d’Aubervilliers, à Anima Ludens-Bruxelles, au Stade Charléty dans le cadre de JOP24, à la Maison Max Ernst, à la Friche la Belle de Mai à Marseille etc.).
Il collabore fréquemment avec des artistes de la scène (Cyril Teste, David Wampach, Hubert Colas, Antoine Oppenheim et Sophie Cattani), de l’image (Valérie Kempeeners), et du son (DJ Chloé, Lutèce Lockness, Olivier Lamarche).Ses livres ont fait l’objet d’adaptations radiophoniques, plastiques et théâtrales.
Des traductions de ses textes ont paru en anglais, chinois, italien, japonais, espagnol, néerlandais et portugais.
« Jean-Michel Espitallier est un poète en mouvement, performer et batteur inclassable qui aime la scène toutes barrières levées. »
Guy Darol, Jazz Magazine
Parallèlement à sa carrière d’écrivain, de poète et de performeur, Jean-Michel Espitallier a renoué il y a une vingtaine d’années avec ses premières amours : la musique et la batterie.
Il a commencé très jeune à jouer dans des groupes de rock, jusqu’au dernier en date, Prexley (2006-2011), trio post- rock à géométrie variable. Depuis, il multiplie les projets sur des scènes plus expérimentales, notamment avec le bassiste Kasper Toeplitz (« C’est quoi la guerre sinon tuer des gens », La Muse en circuit/Centre Pompidou, 2023), le guitariste Olivier Mellano (« Guitar Poetry Tour », 2012), le duo électro-accoustique Kristoff K-Roll (double CD « World Is a Blues », 2022), et a croisé la route — performances ou jams — de Nicolas Frize, Noël Akchoté, Stéphane Fromentin, Claude Bathélemy ou des poètes Anne-James Chaton et Jérome Game.
Il a par ailleurs écrit plusieurs livres sur le rock et a signé une série d’émissions et de créations sur le sujet (France Culture, Radio Nova, Mouv’). On lui doit notamment Syd Barrett, le rock et autres trucs (Le Mot et le Reste, 2013) et Du rock, du punk, de la pop et du reste (Pocket, 2022).
Signe Frederiksen oriente d’abord sa pratique artistique vers l’écriture, la mise en scène et l’édition. Son travail aborde alors les cadres institutionnels et remet en cause les interactions conventionnelles entre l’art et le public. Elle s’est récemment déplacée vers une pratique de dessin. Diplômée de l’Académie royale des beaux-arts de Copenhague, au Danemark, et de l’Académie des beaux-arts de Vienne, en Autriche (2011-2012), elle a été résidente du programme de post-diplôme de l’ENSBA Lyon, en France, en 2015-2016. En 2019, elle a participé au programme A.pass à Bruxelles. Signe Frederiksen est l’une des trois auteur·ices, avec Agathe Boulanger et Jules Lagrange, du livre Ce que Laurence Rassel nous fait faire, qui s’interroge, en dialogue avec la curatrice belge Laurence Rassel, sur les applications possibles de la psychothérapie institutionnelle dans les structures de l’art contemporain.
Margaux Schwarz est une artiste et chercheuse française basée à Bruxelles. Son travail prend diverses formes, notamment des performances, des pièces sonores, des nouvelles ou des scénarios, explorant le rôle de la voix et de la dramaturgie dans notre société post-industrielle. Elle est actuellement doctorante à l’Université de Hasselt/PXL Mad. Ses précédentes expositions individuelles comprennent « Instrucciones (Capilla) », fluent (Santander, ES, 2023), « CONTRAT SOCIAL (Mea Culpa) », SIS123 (La Chaux-de-Fond, CH, 2021), « CALL », Alma Sarif (Bruxelles, BE, 2019). Parmi les expositions collectives sélectionnées, citons « Trouble ! » Cittipunkt (Berlin, DE, 2023), « When it Moves, Strengthening its Skin », Dortmunder Kunstverein (Dortmund, DE, 2022), ou « Superama », C.L.E.A.R.I.N.G (Bruxelles, BE, 2021).
Hagar Tenenbaum est une artiste basée à Bruxelles qui travaille avec la vidéo, la performance et le dessin. Son travail a récemment été l’objet d’une exposition solo, « Is it dirty » à Chatham Soccer, Chatham, NY. Précédemment, elle a présenté une installation vidéo en collaboration avec Irina Jasnowski Pascual dans le cadre du happening « Indiscipline » organisée par WIELS au Grand Casino, Knokke-Heist ; une série de dessins et une vidéo dans l’exposition collective « The one and only » à Etablissement d’en face, Bruxelles ; et un collage photographique in situ sous le titre « One day » à News from Europe, Francfort.
Eleanor Ivory Weber, autrice et artiste, travaille dans les domaines de la performance, du son, du texte et de la programmation. Elle a exposé, entre autres, à Kunsthalle Der Licht, New York; Gauli Zitter, Parloir Tournai; Astrid Noacks Atelier, Copenhagen; Wiels, Grand Casino Knokke; Woonhuis De Ateliers, Amsterdam; Établissement d’en face, Bruxelles ; Alma Sarif, Bruxelles (solo); Kunstverein München, Munich; Maison Pelgrims, Bruxelles; Kunsthal Gent, ; SB34–The Pool, Bruxelles ; Buenos Tiempos, Int., Bruxelles; and M.I/mi1glissé, Berlin (solo). Ses écrits ont paru dans les périodiques Afterall, Collateral, Dissect, frieze, How to Become a Lesbian, Jacket2, Le Chauffage, Meanjin, Runway, Starship; ainsi que dans des catalogues édités par Museum Abteiberg, Bâtard Festival, Kunstverein Nürnberg, Art Gallery of New South Wales, Australian Centre for Contemporary Art and the Renaissance Society. Depuis 2018, Eleanor enseigne la théorie de l’art et la pratique critique à l’Erg (École de recherche graphique-école supérieure des arts), et avec Camilla Wills, elle est codirectrice de Divided Publishing. Elle vit à Bruxelles.
Artiste et typographe, SolidÉditions rassemble les multiples formes d’expression de Raphaëlle Serres, autour des multiples aspects du langage : la typographie est au service d’objets, d’expérimentations poétiques ou de systèmes d’identité visuelle. Née à Paris, Raphaëlle Serres a également vécu à Marseille et à Bruxelles. Diplômée en design graphique, elle se spécialise en typographie lors de son master à l’erg. Elle fonde sa maison d’édition en 2017 et travaille en tant qu’artiste avec le duo Raphaël Matieu depuis 2019. Elle épuise les potentiels narratifs en jeu entre « impressions/expressions ».
Pauline Hatzigeorgiou est une curatrice bruxelloise. Cofondatrice en 2018 de l’organisation SB34, elle collabore également régulièrement avec des institutions et est, depuis 2023, curatrice associée au WIELS. Ses projets portent souvent l’attention vers les cadres institutionnels, les modalités de production et de socialité dans les champs de l’exposition et de la performance. Elle s’intéresse notamment aux intersections entre arts visuels et productions textuelles, écrites et orales, et à leurs transpositions. Historienne de l’art de formation, elle est enseignante en école d’art (ArBA-ESA) et développe également une pratique d’écriture et d’édition.
Deficit est un collectif artistique dont l’objectif est la mise en lumière de talents émergents à travers des projets pluridisciplinaires, organisant des événements à la croisée des formats, des thèmes, des pratiques et des concepts. Mu.es par la volonté d’adapter leurs manifestations à tous types d’espaces, la nécessité de se glisser dans les interstices laissées par les institutions, l’audace d’aller juste un peu «au-delà» de l’acceptable et l’urgence de se placer à contre-courant de manière pertinente et de produire un propos politique cohérent, les membres de Deficit élargissent leur champ d’action pour, au-delà de leurs pratiques personnelles, se concentrer sur la médiation, l’organisation et la curation. Ces expériences permettent des croisements artistiques qui donnent à voir un large spectre créatif soulignant la proximité entre classicisme et ultra-contemporanéité, au sein d’événements dont l’atmosphère témoigne d’une cohérence chaotique.
Ultime soirée de programmation de la saison signée par des complices du vaisseau
18h00 – 18h30 : ON TIME, Lecture performée et projection photos par Jérôme Game et Jean-Michel Espitallier
Entre oralité poétique et sonorité percussive, On Time mêle écriture et improvisation dans un dialogue contrasté. Voix et batterie s’entrelacent, dialoguent ou s’affrontent, brouillant les rôles entre batteur et poète. Inspiré par les boucles minimalistes, les litanies des poètes beat et le motorik du Krautrock, Game et Espitallier redéfinissent la poésie sonore et la performance scénique comme une installation sonore dérivante.
18h30 – 20h00 : B. Painted Show, Performance par B. Painted (Carte Blanche du Générateur)
Fort de sa complicité avec Le Générateur depuis 2022, le Centre Wallonie-Bruxelles / Paris accueille, dans une soirée FUSION, le B.PAINTED SHOW. Fidèle à l’esprit du Générateur, ce spectacle hybride mêle performances, musique live, danse, sculptures vivantes et défilé de mode. Circulant dans la Galerie du Centre, il propose des actions dansées de l’Ensemble /K/ inétikos, la collection B.Painted, des interventions de l’historien d’art Jens Hauser, et les performances audacieuses de Skall et Deed Julius. Le tout porté par les sons saturés et festifs de DjReïne.
20h00 – 21h30 : VOSTOK — Now I am a Lake Une programmation de vidéos et de performances avec Signe Frederiksen, Margaux Schwarz, Hagar Tenenbaum et Eleanor Ivory Weber
VOSTOK — Now I am a Lake est un programme conçu pour le Centre Wallonie-Bruxelles/Paris, sous le commissariat de Pauline Hatzigeorgiou/SB34, autour de la thématique “VOSTOK”, inspirée par Stéphanie Pécourt. Le lac sub-glaciaire Vostok, isolé sous les glaces de l’Antarctique, devient une métaphore fascinante de l’inconscient, des échecs de communication et des fantasmes latents.
Le programme réunit deux performances – Civility de Margaux Schwarz et Riddle d’Eleanor Ivory Weber – et deux vidéos – Ni étrange ni étranger de Signe Frederiksen et Fun Fair de Hagar Tenenbaum. Ces œuvres explorent la scène ou l’écran comme lieu d’interaction entre voir et être vu, interrogeant les modes d’attention et les dynamiques sociales. Un livret édité par SolidÉditions accompagne cet événement, dont le titre, Now I am a Lake, est extrait du poème Mirror de Sylvia Plath.
En continu : Projection vidéo, Carte Blanche du Collectif Deficit
Pour la soirée Fusion au CWB, le collectif Deficit amène une proposition inspirée d’une esthétique post-apocalyptique, reprenant l’univers technomystique développé par la performance Lightcodes Transmission d’Arya K/Nell. Esquissant une réappropriation de sa corporalité à travers une chorégraphie rituelle, érigeant la spiritualité comme arme d’émancipation queer et transféministe, Arya oscille entre la figure de la technowitch et celle du cyborg pour évoquer la fluidité de l’identité. Les DJ sets d’Egna et de Kennymphe rythmeront les sous-sol du Centre, tandis qu’une sélection d’œuvres vidéo expérimentales (Klara Lazare, Guillaume Anglard, Golnaz Behrouznia et Noé Grenier) seront diffusées en continu, soulignant l’aspect liminal d’un éco-brutalisme dystopique.