Soirée Stéphane Mandelbaum au cinéma mk2 Bibliothèque
Les Éditions Martin de Halleux, le Centre Wallonie Bruxelles / Paris et les cinémas mk2 ont le plaisir de vous inviter à la grande soirée Stéphane Mandelbaum à l’occasion de la parution de la monographie qui lui est consacrée.
Inscription gratuite et obligatoire sur le site mk2.
Attention, nombre de places limité, merci de vous inscrire pour recevoir votre billet.
mk2 Bibliothèque
128 / 162, avenue de France 75013 Paris
Livre proposé à la vente à l’occasion de la soirée. Pour découvrir le livre, cliquez ici.
Stéphane Mandelbaum naît le 8 mars 1961 à Bruxelles dans une famille d’artistes. Atteint d’une forte dyslexie, le dessin sera pour lui une forme d’expression naturelle pour laquelle il montre une exceptionnelle prédisposition.
Travailleur inépuisable, il fait preuve d’une soif de connaissance hors du commun dans tous les domaines artistiques.
Il puise dans sa culture littéraire, cinématographique et picturale — mais également dans ses racines familiales — l’iconographie qui marque son oeuvre. Fasciné tant par le génie de ses prédécesseurs que par leur destin souvent tragique et transgressif, il représente Bacon, Picasso, Pasolini, Rimbaud, Pierre Goldman… La revendication de son identité juive le conduit à dessiner des dignitaires nazis et à aborder ce thème de façon souvent provocante. Ne connaissant aucune limite, il dessine des scènes à caractère pornographique. Dans son « oeuvre intime », constituée d’innombrables formats A4, il nous livre son quotidien, vécu ou rêvé, fait de voyages, de braquages, d’expositions et d’énumérations compulsives.
La fin de son existence est marquée par la fréquentation du monde de la pègre et de la prostitution. Fasciné par la transgression, Stéphane Mandelbaum n’a su résister à ses démons. Il est enlevé et exécuté en décembre 1986 par ses complices à la suite du vol d’un Modigliani qui se révéla être un faux. Il avait 25 ans.
En un temps si bref, il nous laisse une oeuvre complexe et foisonnante. Si sa virtuosité est éblouissante, c’est par la puissance de la représentation, la force des sujets auxquels il s’est confronté et son sens de l’appropriation de l’espace que l’oeuvre de Stéphane Mandelbaum révèle toute son originalité. Entre art brut et néo-expressionnisme, il aura affirmé son propre style.
Ce livre hors normes n’aurait pas pu se faire sans l’aide de collectionneurs et mécènes que nous remercions : la famille Mandelbaum, Pierre Beckerich, Imad Ben Mariem, Collection Lucien Bilinelli (Milan), Emmanuel Crochet, Éric Decelle (Bruxelles), Fondation Antoine de Galbert, Antoine Frérot, Galerie Zlotowski, Paris, Alain Graffe, Claude-Jean Jadot, Éric Mestdagh, Prof. Susanne Pfeffer (directrice du Museum MMK für Moderne Kunst), Dario Preszow, Bernard Prévot, Jean-Louis du Roy de Blicquy, Maurice Verbaet (Anvers), Gil Weiss.
L’Éditeur remercie également tout spécialement Monsieur Marin Karmitz qui a rendu possible l’organisation de cette soirée.
Une soirée animée par Martin de Halleux et Pierre Vanderstappen (Centre Wallonie-Bruxelles / Paris) avec les interventions des auteurs :
-Bruno Jean
Directeur de l’ouvrage, président de l’Association Stéphane Mandelbaum, Bruno Jean organise en 2017 la première exposition monographique de l’oeuvre de Stéphane Mandelbaum en France (Drawing Now 2017). À cette occasion, le Centre Pompidou procède à l’acquisition du dessin grand format Der Goebbels. Commissaire de l’exposition « Stéphane Mandelbaum » de la galerie Zlotowski (il est co-auteur du catalogue), Bruno Jean est à l’initiative de l’exposition au Cabinet d’art graphique du Centre Pompidou en 2019 (Commissaire, Anne Montfort) et est co-auteur du catalogue. Exposition reprise au Musée Juif de Belgique (Bruxelles).
-Catherine Wermester
Maîtresse de conférences, habilitée à diriger des recherches en histoire de l’art contemporain à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et germaniste, Catherine Wermester est spécialisée dans l’art allemand du premier XXe siècle. Autrice et traductrice, elle a notamment travaillé sur Otto Dix et les dessins de George Grosz. Catherine Wermester a publié Grosz, l’homme le plus triste d’Europe, Allia, 2008. Elle a également traduit, aux éditions Allia, Hourra ! Hourra ! Hourra ! de Raoul Hausmann, George Grosz de Günther Anders et Les Conditions du succès d’Alan Bowness.
-Gilles Sebhan
Agrégé de lettres, romancier et essayiste, Gilles Sebhan a publié plusieurs récits autobiographiques dont La Dette (Gallimard, 2006) et des essais sur Tony Duvert et Jean Genet. Il est également l’auteur d’un livre de référence sur Stéphane Mandelbaum (Mandelbaum ou Le Rêve d’Auschwitz, Les Impressions Nouvelles, 2014), d’articles et d’entretiens sur l’artiste.
La soirée sera close avec une lecture de textes de Stéphane Mandelbaum par Yoann Zimmer, acteur, scénariste et réalisateur. Yoann Zimmer a été dernièrement à l’affiche du film « Des Hommes » de Lucas Belvaux, aux côté de Catherine Frot, Gérard Depardieu et Jean-Pierre Darroussin.