Le 4 novembre 2021 à 19:30
Le 5 novembre 2021 à 19:30
Le 6 novembre 2021 à 19:30

Tarif plein : 15€
Tarif réduit : 10€ - 12€

La Pop
61 Quai de la Seine 75019 Paris

Née en mars 2016, la péniche La Pop est un incubateur artistique et citoyen, un lieu de résidence, de recherche et d’expérimentation. Sa mission est d’accompagner – en accueillant des équipes artistiques en résidence – la fabrique de spectacles où le matériau sonore, l’objet musical sont au cœur du processus de création.
Une cinquantaine d’équipes artistiques sont ainsi accueillies et accompagnées chaque année par La Pop. À travers les projets de créations qu’elles conçoivent à même la cale de la péniche, ces équipes interrogent les différents rôles que jouent la musique et les sons dans la société.
Pour faire connaître et rendre visibles ces objets artistiques hybrides, deux éditions – Printemps et Automne – sont proposées chaque année au public. Parmi les différentes manifestations proposées, les spectateurs sont également conviés à découvrir une sélection de projets et d’évènements innovants (installations sonores, Pop Conf’, cycles de (Re)lectures…).
Depuis la naissance du projet, La Pop s’affirme aussi comme un projet citoyen qui, à travers des dispositifs d’actions culturelles et pédagogiques singuliers, a à cœur de faire découvrir aux élèves et étudiants franciliens de nouvelles perspectives sur l’objet sonore et musical

Myriam Pruvot est artiste et musicienne. Si sa démarche emprunte de nombreux supports – installation, performance, texte, radio et composition – elle est néanmoins toujours innervée par la question du chant, du langage et des lieux. Elle s’intéresse plus particulièrement aux dimensions politiques, poétiques et philosophiques de ces objets. Diplômée des Beaux Arts, elle s’est parallèlement formée à l’improvisation, aux techniques vocales et à la création sonore. En 2015 elle a rejoint Prototype II, un programme de recherche en composition chorégraphique dirigé par Hervé Robbe et intitulé « La présence vocale dans la partition chorégraphique » en tant que compositrice. Elle a collaboré, en tant qu’autrice et interprète à de nombreux projets radiophoniques, musicaux et chorégraphiques en Europe et au delà. Son travail a été diffusé lors des festivals Ecos à Lisbonne, Monophonic et Ars Musica à Bruxelles, Re:Flux au Québec, aux rencontres radiophoniques Les yeux Grands Fermés à Genève, au Festival de la Cité à Lausanne et durant les expositions Vision aux Halles de Schaerbeek et Babel à l’ISELP. Ses dernières collaborations ont été jouées au Kunstenfestivaldesarts et au cinéma Galerie à Bruxelles. Elle travaille actuellement à la création d’un opéra de chambre radiophonique pour le festival Archipel, entamera sa première collaboration avec l’ensemble ICTUS lors du prochain festival Europalia.

Conception, texte et composition Myriam Pruvot
Collaboration à la composition Valérie Leclercq
Collaboration aux textes et à la traduction Estelle Saignes Tilbury
Contribution à la composition Sylvain Chauveau
Regard et écoute Myriam Van Imshoot, Yasmina Reggad
Diffusion sonore Christophe Hauser
Costumes Oriane Leclercq
Avec Ellen Giacone, Valérie Leclercq, Estelle Saignes Tilbury, Myriam Pruvot, Jean-Baptiste Veyret Logérias

Production déléguée Les Halles de Schaerbeek
Coproductions La Pop, Festival Archipel Genève, La Soufflerie – Rezé, Fond d’Aide à la Création Radiophonique, Fédération Wallonie Bruxelles
Soutiens GMEM – Marseille, Atelier de Création Sonore Radiophonique, GMEA Centre National de Création Musicale Albi – Tarn, le Théâtre de Vanves et Danse Dense dans le cadre de la Journée de Repérage Artistique #5, le Centre Wallonie-Bruxelles, dans le cadre de son cycle de programmation Hors les murs Constellations

Le samedi 6 novembre à 17h, en amont de la représentation, Myriam Pruvot invite la philosophe Pauline Nadrigny pour un temps d’échange autour de la pièce.

un opéra modeste est une forme hybride pour plateau et radio. Public et interprètes y éprouvent une même expérience cognitive : la disparition du voir. Cette infirmité est au centre de son récit. En cinq actes chantés qui oscillent entre abstraction et fiction se dévoile une énigme originelle : où sont les choses devenues ?
La lumière a momentanément disparu et avec elle couleurs et contours. Dans l’obscurité, seuls les sons subsistent. Depuis une cavité, cinq voix psalmodient un code érodé. Elles émettent depuis une radio mantique. Chacune de leurs paroles débutent ainsi « l’image contient peut-être ». S’y succède un inventaire de choses et d’objets et des formules chantées, qui une fois entonnées, font surgir des lieux et des temps. Toutes contiennent les traces d’un chant de consolation, dont on ignore si il nous parvient des temps anciens, présents ou futurs.
Aux instances narratives s’ajoute une autre « voix », celle du paysage, pour élargir cette notion de peuple et d’orchestre à toutes les entités présentes.
L’œuvre s’émancipe des contraintes et traditions du genre pour en proposer une version au lyrisme « dégrisé » et place ses interprètes et sa narration en dialogue avec les formes discrètes d’existence. C’est une traversée sensible dans la nuit des images, un manifeste pour une écoute radicale et charnelle.

dans l’hypothèse où la lumière a disparu
alors l’onde est le foyer
autour duquel la fiction, en chanson, encercle le réel
c’est depuis sa vibration que se répartissent spectres et fonctions
que se renseigne la proie aux aguets
et d’où germeront musique et langage
du feu vient le récit
de l’onde se prolonge la voix, pulsatile des choses et des bois

Un opéra modeste - Myriam Pruvot à la POP

Un opéra modeste - Myriam Pruvot

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