Son approche intègre l’impression sur une variété de support avec l’image en mouvement dans des installations mixed-media à grande échelle. Son travail est inspiré par la terre, les cultures, les philosophies et l’artisanat congolais, et vise à remettre en question les perceptions de la RDC et du continent.

Né à Liège en 1988, Léonard Pongo est un artiste visuel et réalisateur vivant entre la Belgique et la RDC. Il a été présenté dans de nombreuses expositions, dont son projet récent « Primordial Earth » à la Bien- nale de Lubumbashi, aux Rencontres de Bamako (récompensée par le « Prix de l’OIF »), au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et à la Tate Modern à Londres. En 2023, il a également été sélectionné comme résident à Blackrock Sénégal, initié par Kehinde Wiley.
Sa carrière est partagée entre ses pro- jets à long terme en RD Congo, l’enseignement à Kinshasa et le travail de commande. Pongo est également co-directeur de « The Photographic Collective » En Belgique, il est mentor pour jeunes artistes avec Otobong Nkanga à MINO lab et est également chercheur associé à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers.

« J’essaie d’explorer l’équilibre délicat entre l’absence et la perte de capturer ces moments subtils entre les souvenirs personnels, l’autofiction et les nombreux non-lieux que peuvent habiter le corps et la mémoire. Le corps comme territoire, l’exil comme refuge. Ces espaces infinis où les horizons sont difficiles à voir. C’est une histoire d’exil, de mémoire et de tout ce qui fait nos identités multiples. Il n’y a pas de bonne réponse, tout est possible dans un langage de l’impossible, pour tenter de décrire des douleurs fantômes, parler de ses vides et de ses silences retentissants.
L’impossibilité de pouvoir s’ancrer dans un même lieu, dans un seul endroit. De ces affects, naissent un certain nombre de mots qui n’ont pas encore trouvé leur destination. Mais des manières différentes d’exister en essayant d’aborder ces questions par le biais du mythe et de la spéculation, pour convoquer l’imaginaire. J’essaie de trouver des manières d’articuler ces formes à travers des fragments d’histoire et de mots dérobés. Il faut que des mots s’enfouissent, pour que d’autres se créent et marquent à leur tour ces moments qui se re- lèvent à l’intime.
Ainsi, dans mes souvenirs, des sentiments d’inachevé émergent, que j’essaie de terminer dans l’acte de faire, dans le mouvement et dans le geste artistique. »

Gladys Bukolo est une artiste belgo-congolaise née à Kinshasa, en 1995. Ses travaux récents traitent de la notion de maison, qu’elle relie à l’identité, au corps et à la mémoire. Elle obtient son master avec distinction à l’École de recherche graphique (Erg), Bruxelles en 2023. Son travail s’articule principalement autour de la vidéo, mais elle utilise
également l’installation, la photographie et l’écriture.

« Je considère la photographie comme un compas, un outil de compréhension, un dispositif d’exploration in- terne en quête de lumière. Cette série a été amorcée en quête de réconfort, une image à la fois, à la recherche d’espaces de répit. Elle est dédiée à ces instants fugaces auxquels j’aurais aimé m’accrocher plus longtemps. Des moments suspendus qui offrent l’espace de s’abandonner aux bribes d’émotions tellement entrelacées dans le tissu existentiel qu’on les rate parfois. Au plus proche de l’intersection qui existe entre la mélancolie et la félicité, là où la joie rencontre le passé, l’inconnu paraît familier, un endroit où ce qui fut et ce qui pourrait être s’entremêlent. Des pistes de compréhension personnelle du monde qui m’entoure. »

Née à Bukavu en R.D.C en 1985, Malkia Mutiri arrive à Bruxelles en 1997. Après ses études à l’Ecole Supérieure des Arts de l’image LE 75, elle se lance dans la réalisation et le montage de clips musicaux et divers reportages promotionnels.

De 2015 à 2018, elle réalise avec Uzo Madu l’émission mensuelle « What’s in it for Africa ? » qui se concentre sur les rapports entre l’Union Européenne et l’Afrique.
Son premier court-métrage « Miel », sorti en 2016, obtient une mention spéciale du jury au Festi- val System_D à Bruxelles. Le deuxième « Ata Ndele » sort deux ans plus tard et sera sélectionné au Fes- tival international du cinéma de Kinshasa (FICKIN) en 2019 et au festival « Elles tournent » début 2020.
Fin 2021, elle revient à la photographie et commence à travailler sur « REFUGE ».
Elle vit actuellement à Bruxelles, où elle col- labore avec différentes plateformes telles que « De Wereld Morgen », « For All Queens! »,« Sisterhood Collective » et « Anaku ».