Bistrot littéraire Lisez-vous le Belge ? Dans le cadre du Festival Paris en toutes Lettres
La rencontre est ponctuée d’une séance de signatures à la Librairie Wallonie-Bruxelles
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Réservation recommandée : reservation@cwb.fr
Théâtre
46 rue Quincampoix 75004, Paris
Caroline Lamarche vit à Liège. Son œuvre témoigne d’un éclectisme et d’une hardiesse renouvelés de livre en livre. Elle a notamment obtenu le prix Rossel avec Le Jour du Chien (Les Éditions de Minuit) et le Goncourt de la nouvelle pour Nous sommes à la lisière (Gallimard). Elle signe avec Le Bel Obscur son retour au roman.
Jean-Luc Outers vit à Bruxelles et a publié une dizaine de romans parmi lesquels L’Ordre du jour (Gallimard, 1987), Corps de métier (La Différence, 1992, prix Rossel), La Compagnie des eaux (Actes Sud, 2001), Le Voyage de Luca (Actes Sud, 2008), Hôtel de guerre (Gallimard, 2022). Mon nom ne vous dira rien(Impressions nouvelles, 2023)
Il a établi l’édition des lettres de refus de Henri Michaux, Donc c’est non (Gallimard 2016), et des lettres de Dominique Rolin à Philippe Sollers (Gallimard, 2018 et 2020),
Au programme : Le Bel obscur de Caroline Lamarche ( Seuil) et Le commencement, l’éternité de Jean-Luc Outers ( Les Impressions Nouvelles)
Le Bel obscur de Caroline Lamarche (Seuil)
Dans Le Bel obscur, alors qu’elle tente d’élucider le destin d’un ancêtre banni par sa famille, une femme reprend l’histoire de sa propre vie. Des années auparavant, son mari, son premier et grand amour, lui a révélé être homosexuel. Du bouleversement que ce fut dans leur existence comme des péripéties de leur émancipation respective, rien n’est tu. Ce roman lumineux nous offre une leçon de courage, de tolérance, de curiosité aussi. Car jamais cette femme libre n’aura cessé de se réinventer, d’affirmer la puissance de ses rêves contre les conventions sociales, avec une fantaisie et une délicatesse infinies.
Le commencement, l’éternité de Jean-Luc Outers (Les Impressions Nouvelles)
Dans Le commencement, l’éternité , l’enfance du narrateur semble si loin déjà et pourtant elle n’a jamais été aussi proche, comme si à grandes enjambées il y revenait, parcourant le temps jusqu’au commencement. Il se remémore la maison où il a vécu avec ses frères, sœurs, cousins, cousines, dix enfants nés dans une symétrie parfaite de deux sœurs jumelles inséparables. Il y évoque tout ce qui tisse ces années : sa naissance, ses grands-parents, l’école avec Eddy Merckx et le frère Denis, la neige, la mer du Nord, les peurs, les larmes, la radio, la télévision, la folie, ainsi que la figure tutélaire de son père, homme public, qu’un AVC prive de la langue et contraint à renouer avec le monde de l’origine. Les réflexions et les questions jalonnent cette évocation : l’enfance, loin de disparaître, subsiste-t-elle comme une part de nous demeurée intacte ? Et vieillir n’est-ce pas redevenir l’enfant dont on tente de retrouver la trace ? Le lecteur ne peut que se reconnaître au fil de ces pages où l’imaginaire se fond dans les prémices de la vie.