Brunch littéraire “Voix du corps, Voix de l’esprit ” avec Nathalie Skowronek et Patrick Delperdange
Entrée libre
Cinéma
46 rue Quincampoix 75004 Paris
Nathalie Skowronek est autrice, enseignante au master de l’Atelier des écritures contemporaines de La Cambre/École nationale supérieure des arts visuels, animatrice d’ateliers d’écriture. Karen et moi (Arléa, 2011) est le premier volet d’une trilogie familiale qui nous mène des shtetls de Pologne jusqu’au Sentier en passant par Auschwitz. Suivront Max, en apparence (Arléa, 2013) et Un monde sur mesure (Grasset, 2017). En 2015, elle fait paraître un essai, La Shoah de Monsieur Durand (Gallimard, 2015) La carte des regrets, paru en février 2020 aux éditions Grasset, a obtenu l’European Union Prize for Literature 2020. Elle crée en 2021 avec Jean Rouaud les Rencontres de Puyméras. En 2022, elle est reçue à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Elle anime Exquise Belgique, cercle littéraire du Centre Wallonie-Bruxelles à Paris.
Patrick Delperdange est auteur, scénariste et traducteur belge. Il s’est illustré tant dans le domaine de littérature jeunesse que dans la bande dessinée, le polar ou la littérature dite générale. En 2005, il a reçu le prix Rossel et le prix Rossel des jeunes pour son roman “Le chant des gorges” publié au éditions Sabine Wespieser. Il a également obtenu le prix Simenon pour son roman “Monk” et le prix du Jeune Théâtre pour sa pièce “Nuit d’amour”.
Venez découvrir en toute convivialité deux nouveautés littéraires. Où il est question de destins humains, de joies et de souffrances du corps et de l’esprit, exposés magistralement grâce au pouvoir de la littérature.
Au programme :
La voix des saules de Nathalie Skowronek (Grasset)
Contactée pour animer des ateliers d’écriture en milieu psychiatrique, Nathalie Skowronek, qui n’en a jamais dispensé, se demande bien ce qu’elle pourrait apporter à des gens atteints de troubles psychiques. Pourtant, sans en comprendre les raisons, elle accepte. Autour de la table, entre exercices d’écriture et confidences lâchées avec une sincérité qui la désarme, elle découvre une humanité en souffrance, digne, sans fard, sans complaisance sur son état de perte, prompte à rire d’elle-même. Elle y reconnaît cette éternelle difficulté de vivre qui attend consolation et reconnaissance. De quoi se poser la question : et elle, où en est-elle dans sa vie, qu’en attend-elle ?
Au fil des séances, de plus en plus confuse et vulnérable, elle voit la distance s’amenuiser entre les participants et elle. Basile qui fuit l’atelier car il lui cause trop d’hallucinations, Pierrot qui déconstruit les phrases des uns et des autres par des jeux de mots vertigineux, Lina, la fine mouche, qui se demande si leur animatrice va aussi bien qu’elle le dit. Sans nier le gouffre de souffrance qui les sépare, elle lit ses angoisses dans le regard de ceux à qui elle est censée apporter son soutien. Le vrai et le faux, l’art et la vie, le contrôle et le lâcher-prise, le dedans et le dehors, tout s’entremêle dans ce chemin qu’elle parcourt avec ses compagnons de détresse, où l’on croise aussi Virginia Woolf, Ionesco, Prévert, Stevenson. Jusqu’à avoir le sentiment de basculer de l’autre côté du miroir. C’est un nouveau monde qui se dévoile alors, où les faux-semblants, les conventions sociales, les zones de confort s’évanouissent.
Dans ce remarquable récit, aussi puissant que ses personnages sont fragiles, émouvant mais dépourvu de pathos, Nathalie Skowronek nous fait remettre en question une certaine idée de la normalité.
Les corps sensibles de Patrick Delperdange ( Quadrature)
Qui sont donc ces corps sensibles dont parle le titre ? Eh bien, c’est vous. Vous, oui, vous-mêmes, chers lecteurs, chères lectrices. Ce livre parle de vous. Il parle d’un homme qui retrouve son frère pour vider la maison de campagne de leurs parents. D’un couple en vacances à Rome, qui n’arrive pas à trouver le sommeil parce qu’il fait trop chaud, surtout la nuit. D’une jeune femme qui ne supporte plus la vie que lui font mener ses deux jeunes enfants. D’un adolescent qui se rend compte que sa grand-mère ne sera bientôt plus qu’un souvenir pour lui. Il parle de vous, de moi, de nous. De nous tous, qui sommes des corps. Des corps humains. Des corps sensibles. Vous le savez bien, n’est-ce pas ?