Exquise Belgique : Jean-Philippe Toussaint et Isabelle Wéry
Cercle littéraire animé par Nathalie Skowronek
Gratuit. Réservation obligatoire.
Cinéma
46 rue Quincampoix 75004 Paris
Pour des raisons d’écoute et de fluidité de la parole, la séance est réservée à 20 participant.e.s maximum
Le Centre poursuit ce nouveau cycle : un cercle littéraire auquel sont convié.e.s les lecteurs & lectrices qui auront envie de partager leurs impressions de lecture.
Que signifie écrire depuis la Belgique ? Qu’ont en commun ses écrivain.e.s ? Quelque chose les distinguerait-ils.elles de celles et ceux qui, de l’autre côté de la frontière, partagent la même langue. Une sémantique, un imaginaire, un rapport aux mots propres ?
Ces soirées seront un lieu d’échanges menés par l’écrivaine Nathalie Skowronek où nous parlerons de littérature d’une façon libre, intime, informelle. De ces livres qui nous troublent, nous enchantent, créent des passerelles, brouillent les cartes. Que mettent-ils en jeu ? Comment prennent-ils vie ? En quoi seraient-ils les révélateurs d’une époque, d’une thématique, d’une certaine « identité » ?
Deux titres par rencontre, un binôme à lire en amont pour qui le souhaite, une heure et demie de partage durant laquelle on ne se privera pas d’attendre beaucoup des grands textes : les livres, le monde et les lecteurs ne font qu’un.
Au programme :
Jean-Philippe Toussaint, La salle de bain (Editions de Minuit)
Commençant dans l’immobilité d’une salle de bain et se terminant de façon à peu près identique ce roman fait évoluer le héros et Edmonsson de Paris à Venise et de Venise à Paris au rythme d’aventures peu courantes et selon la structure que Jean-Philippe Toussaint appelle celle du triangle rectangle. L’humour qui sous-tend ce roman ne devrait pas être la seule raison qu’on aurait de l’aimer. Si le héros par son allure comme par sa situation n’est pas sans rappeler les personnages beckettiens et s’il a des points communs avec la course folle de Loujine dans l’ouvrage de Nabokov, Jean-Philippe Toussaint par son écriture ouvre à un monde nouveau qui viendrait parfois en contrepoint des déambulations de Georges Chave dans Cherokee.
Isabelle Wéry, Poney flottant (Espace Nord)
Ce combat que mène Sweetie Horn, c’est celui de l’identité. L’autrice à succès, dans un état comateux qui la prive de toute interaction avec le monde extérieur, entre souvenirs et conscience de soi, se bat pour rétablir la communication avec elle-même. Par le biais de sa mémoire, qui la ramène des années en arrière, la petite Sweetie se raconte, se découvre et s’apprivoise. Se définit, en somme, dans sa cruauté, son humour noir, ses relations complexes avec sa famille, sa détestation de sa grand-mère et son adoration de son grand-père. Le poney qui flotte, c’est elle, ou du moins, son corps. Elle, elle se sent plus étalon, indomptable et déterminée. C’est l’histoire de sa vie en Angleterre et de sa vengeance, contre tous ceux qui ne la considèrent pas à sa juste valeur.
Lecture préalable recommandée
Les livres sont en vente à la Librairie Wallonie-Bruxelles à Paris