Jour de la Terre / Finissage Hors-Les-Murs du NOVA_XX à la Gaité Lyrique
En écho à l’exposition COALITION (La Gaîté Lyrique/COAL) et à la Biennale Nova_XX (Le Centre Wallonie Bruxelles). Avec Androa Mindre Kolo, Fabiana Ex-Souza, Jean-François Krebs/ Wanda, Michel Jocaille & Charlotte Sarian et Shivay La Multiple.
La Gaîté Lyrique
3bis Rue Papin, 75003 Paris
Entrée libre
La performance intitulée “Corps hybride naturel” met en scène un personnage hybride créé à partir d’objets naturels tels que des branches, des feuilles, des fleurs, de la viande de vache et de l’alcool. Évoluant dans un espace dédié, ce personnage exécute des gestes rituels et des prières inspirés de différentes traditions spirituelles. Cette performance utilise des éléments visuels, sonores et physiques afin de créer une expérience immersive pour le public. Elle aborde des thèmes variés tels que l’évolution humaine, la nature invisible, les esprits, ainsi que les traditions et l’héritage culturel. Mettant en avant l’importance de la connexion à la nature et du respect des rituels pour maintenir une relation harmonieuse entre les êtres humains et leur environnement, cette performance rappelle également l’importance cruciale de préserver les traditions et les rituels pour rester connecté à nos racines culturelles et spirituelles.
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Éric Androa Mindre Kolo est un artiste plasticien et performeur diplômé de l’Académie des beaux-arts de Kinshasa et de l’École des Arts décoratifs de Strasbourg, actuellement haute école des arts du Rhin. Il est reconnu comme l’un des performeurs les plus importants de sa génération en Afrique centrale. Androa Mindre Kolo est né à Aru, en RDC, et vit aujourd’hui à Strasbourg. Il a été co-commissaire de l’exposition “Kinshasa Chroniques” en France. Sa pratique artistique se développe à travers des performances, des installations, des collages et des dessins, portant une attention particulière aux questions d’actualité, aux contextes et aux réalités des populations du continent africain, notamment dans leur relation à Mikili, terme lingala désignant l’Europe. Il se définit comme un “mikiliste”, celui qui a parcouru le monde, engagé par endroits dans le courant afro-futuriste. Ses performances sont réalisées en solo ou en collaboration avec d’autres artistes, notamment Steven Cohen (Afrique du Sud), Mega Mingiedi (RDC), Franck Bakekolo (Congo Brazzaville), Claudia Bosse (Allemagne), Andrea Wamba (Sénégal), Marcel.li Antúnez Roca (Espagne), Esther Ferrer (Espagne) et Younes Babali (Maroc, France, Belgique). Il est le fondateur du collectif Bingo Cosmos et membre du Collectif CRIC et de l’Association Koreia. Son travail artistique explore le corps en tant que récepteur et émetteur d’émotions, de conflits et de crises, reflétant les réalités du monde contemporain. Sa démarche artistique s’articule autour de plusieurs niveaux de compréhension, à la fois autobiographique, relationnelle, sociale, urbaine et spirituelle
Ré.Apparition, réouverture des bourgeons au deuxième cycle décroissant de la lune.
Gardien.ne de la terre et du vent, créateur.ice des formes de vies à partir de sa veine.
Disparition, apparition des nouveaux cycles.
Premier scintillement, il y a presque 10 révolutions terrestres.
Le temps d’un décroissement de lune, chacunes des lentejuelas attrapera les lumières puis les diffractera.
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Shivay La Multiple, né.e en 1993 iel travaille entre Paris, Nouméa en Nouvelle Calédonie/Kanaky, la sphère numérique et les fleuves.
Iel étudie à la Haute École des Arts du Rhin puis à l’école d’arts la Esmeralda à Mexico. En 2016, iel intègre le post diplôme Offshore de l’école d’arts de Nancy à Shanghai. En 2022 iel fait partie du post diplôme international de l’ENSBA Lyon.
Dans sa pratique Shivay La Multiple, apprend à la raison le langage du rêve. Par le moyen de multiples médiums iel crée des lignes de fuites vers des Mondes inédits, des multivers, des plurivers. A la façon du ruban de Moebius sa recherche passe de global au viscéral, du macro au micro, du rêve à la réalité, du physique au numérique. Iel s’inspire du concept de la poétique de la relation tout en restant influencé.e par les multiples lieux qu’iel a traversé.e.
Sa recherche se concentre sur la mise en forme et en volume d’un conte initiatique qui prend naissance dans le Fleuve Maroni puis glisse le long du Fleuve Congo, s’enfonce dans les eaux du Fleuve Sénégal, Casamance et se laisse emporter par les flots du Nil, pour ensuite suivre les mouvements du Fleuve Lobe. Ainsi ces multiples traversées qui serpentent l’espace et le temps, le rêve et la réalité, le physique et le numérique mènent toutes aux fruits ligneux : la calebasse.
Son travail a été présenté durant Biennale #8 de Sélestat, à l’exposition collective « Nef des Marges dans l’ombre des certitudes #2 » au Centre Wallonie Bruxelles ainsi qu’à la Cité des Arts “Mémoires des Hauts Fonds” et en solo show à l’espace 29 “ Le long de ce qui devient ma veine”. En parallèle, iel poursuit sa recherche sur l’entité Fleuve au Cameroun et au Magasin CNAC de Grenoble le long de L’Isère. Prochainement iel participera à la prochaine Biennale de Dakar et à la Biennale de Lyon dans la section jeune création.
S’inspirant du projet Trouxas de Mandinga, lauréat du Prix Coal 2023 spécial du jury, l’installation qui sera activée lors de la performance “Inventing Souls” de Fabiana Ex-Souza présente une antenne en spirale enveloppée de patuás. Connus au Brésil pour servir d’amulettes de protection, l’artiste revisite ainsi ces objets en brodant des patuás avec des semences vivantes symboliques des processus de violence coloniale, telles que le café, le coton, le tabac et le maïs. Réimaginées dans une formule visuelle pour la guérison, l’installation devient ainsi un catalyseur, liant la conductivité électrique du cuivre aux vertus transmutationnelles des graines pour rêver, et qui sait, inventer des âmes.
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Fabiana Ex-Souza (Brésil) vit à Paris depuis 2010. Artiste et chercheuse, Ex-Souza développe une pratique transdisciplinaire, alliant les matières végétales, la performance, la vidéo, l’installation et la photographie. Menant une pratique artistique liée à l’écologie du soin, elle investit notamment la notion de « corps politique » pour mener une réflexion sur la réactualisation des archives, les réparations, la transmission et les processus de « transmutation » de ce que l’artiste appelle « des objets fantômes ». Fabiana Ex-Souza termine actuellement un doctorat en Arts Visuels et Photographie à l’Université Paris-VIII dont le sujet porte sur l’esthétique décoloniale latino-américaine. Lauréate du prix Coal 2023 recevant le prix spécial du jury, ses performances ont notamment été présentées au 23e Prix de la Fondation Pernod Ricard (2022), au Musée Le LAM - Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut (2022), au Musée national d’art moderne – Centre Pompidou (2016, 2019), à la Maison de l’Amérique Latine (2018) et à la Fondation Cartier (2015).
La performance expérimentale Jardins pour le Symbiocène est l’invocation collective d’un jardin, d’une assemblée de plantes. Mené par Wanda, ce temps de contemplation et d’écoute attentive permet de se lier au monde végétal par la simple action de nommer. Poésie des noms vernaculaires, souvenirs, plantes amies, l’espace protégé du jardin comme lieu de grandes métamorphoses se déploie de manière intangible.
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Jean-François Krebs vit et travaille à Londres et à Paris. Iel a étudié l’horticulture à l’École du Breuil, l’architecture du paysage à Edinburgh College of Art et à l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles, ainsi que l’art à Goldsmiths University of London et à Maumaus à Lisbonne.
Jean-François Krebs a notamment exposé lors de la Triennale Art et Industrie de Dunkerque (2023-2024), à la 8ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Melle (2018), à la galerie Sherbet Green (2023), IMT Gallery et Ugly Duck (2022) à Londres, à la Galerie Municipale Jean-Collet à Vitry-sur-Seine (2022), à la galerie du Granit à Belfort (2018), à l’espace d’art Kommet à Lyon (2024), et avec le magazine Umbigo à Lisbonne (2018) . Iel a bénéficié d’une résidence à la fondation Martell axée sur le travail du verre en 2021, ainsi que de la résidence Strata X Arches Citoyennes en 2023, et a été l’un des lauréats du Fluxus Art Projects en 2023.
Le duo Tiresia (Michel Jocaille et Charlotte Sarian) propose une expérience performative visuelle et sonore avec des instruments de musique fabriqués en matériaux tel que l’acier et reliés à un instrumentarium électronique. Combinés à des matières visuelles transformées en direct et filmées à l’aide d’une caméra, puis projetées sur écran.
Everybody’s Fluid II est une performance à quatre mains qui retrace la genèse d’une création organique et technologique, est-ce l’émergence d’une forme hybride, d’une entité non-humaine ?
Everybody’s Fluid compose avec l’idée d’états transitoires de matières et de formes où les corps deviennent objet de désir, de création, d’extension.
Dans des gestes répétitifs où tout est cycle et métamorphose, les matières de Michel et Charlotte se transforment en un rituel visuel et sonore en harmonie comme l’engagement d’un processus mémoriel et empirique.
La cire de paraffine est en liquéfaction sous l’effet de la chaleur, alors que Charlotte engage des mouvements accélérés par des gestes associés à ses instruments, qui deviennent extension de son corps. Michel engage aussi ses mouvements ritualisés étendus à ses matières face aux rythmes lents d’une ambiance lascive crescendo où les sons organiques et oniriques de Charlotte se superposent frénétiquement, jusqu’à l’emergence d’une nouvelle forme.
Everybody’s fluid est le désir d’une ambiance onirique visuelle et sonore expérimentale en direct, présenté sous la forme d’un ciné-concert-installation-performance.
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Michel Jocaille est un artiste contemporain originaire du nord de la France. Il travaille en tant qu’artiste résident à Poush, structure incubatrice d’artistes dans le Grand Paris par Manifesto à Aubervilliers. Il utilise des techniques mixtes à partir d’éléments de sculptures et d’installations à différentes échelles, pour la plupart composées d’assemblages de matériaux avec une esthétique camp - qui met en avant une artificialité et une exagération en se répercutant dans une extravagance théâtrale. L’artiste s’intéresse aux questions relatives aux constructions identitaires et amoureuses.
Ses matériaux de prédilection sont la cire de paraffine et la panne de velours imprimée sur laquelle il intervient à l’aide d’un laser numérique. Les images sont les résultats de photographies numériques qu’il crée à partir d’un miroir déformant en concentrant ses prises de vues sur le monde naturel (anémones, méduses, corail, fleurs, chiens…) Ses images laissent une sensation de fluidité et d’hybridation qui révèle l’idée d’un monde équitable en constante mutation à l’instar d’une écologie queer égalitaire.
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Charlotte Sarian est artiste sonore et compositrice.
Son travail s’articule autour de problématiques liées à la mémoire, à ce qui fait récit (collectif ou individuel). C’est au travers de fictions qu’elle écrit, compose et filme qu’elle invente des mondes possibles entre utopie, dystopie voire mythologies personnelles. Artiste de formation en spécialité cinéma et arts sonores des Beaux-arts de Paris, elle développe un rapport d’expérimentations avec le son et la musique. Avec des instruments de musique qu’elle fabrique, mêlant matériaux acoustiques et électroniques, elle compose des fictions musicales se déployant en direct lors de performances, solo ou en collaboration.
Les paysages sonores qu’elle déploie à partir de bruitages et textures organiques sont ritualisés par des mélodies oniriques plus ou moins dramatiques. Ses gestes musicaux se répètent jusqu’à bousculer les corps où le temps semble volatile.
Influencée autant par la musique expérimentale et la musique électronique répétitive, c’est par le cinéma qu’elle s’intéresse à la symbolique du son ainsi qu’à l’utilisation de la musique dans la narration. À travers une recherche liée à la sémiotique, ses textures organiques deviennent des objets, des signes, des paroles…
Pour le Jour de la Terre et la clôture de la Biennale Nova_XX, sous l’étendard d’un genre coalisant et hétérogène, le Centre Wallonie Bruxelles, COAL & la Gaîté Lyrique vous donnent rendez-vous pour une soirée de performances à la Gaîté Lyrique qui résonnera en ce EARTH/HEART DAY.
“Quel que soit le code que nous hackons, serait-il langage de programmation, langage poétique, mathématique ou musique, courbes ou couleurs, nous sommes les extracteurs des nouveaux mondes.” McKenzie Wark.
Par des surgissements, gestes, présences, rituels, 6 artistes intercesseurs.es marqueront cette soirée de leurs empreintes. Avec Androa Mindre Kolo, Fabiana Ex-Souza, Jean-François Krebs/ Wanda, Michel Jocaille & Charlotte Sarian et Shivay La Multiple.
PROGRAMME :
En continu / Déambulation
Shivay La Multiple
17h00 – 17h45 / Espace d’entrée
Eric Androa Mindre Kolo
18h00 – 18h30 / Espace d’exposition -1
Fabiana Ex Souza
19h00 – 19h50 / Studio 1er étage
Jean-François Krebs/Wanda
20h00 – 20h30 / Forum 1er étage
Michel Jocaille et Charlotte Sarian