Du 26 au 28 janvier 2023

Florence Loewy
9 Rue de Thorigny, 75003 Paris

Vernissage le 26 janvier à partir de 19h
Performance vers 19h30, entre 15 et 20 min

À mi-chemin entre le livre d’artiste et le manuel de grammaire, porté par l’esprit de l’œuvre-outil, cette édition viendra parfaire le corpus du projetKa Kualmaku.

Marc Buchy, Ka kualmaku

17 x 21 cm
noir et 2 pantones,
broché,
jaquette/poster
300 ex.

texte : Marion Zilio
traduction : Laura Pertuy
graphisme : Alexis Jacob
prix : 20 euros
coédition avec Florence Loewy

10 exemplaires de tête
carte embossée, signée et numérotée
100 euros

Livre soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Centre Wallonie-Bruxelles/Paris.

Très tôt dans sa pratique, Marc Buchy s’est engagé à ne jamais apprendre ni la danse ni l’astronomie, revendiquant ce choix comme un geste artistique cherchant à affirmer la valeur de l’amateurisme. La question de la connaissance, de son partage, de son appropriation, de sa circulation, est depuis lors centrale dans sa pratique. Dans ses œuvres, souvent conceptuelles, parfois immatérielles, il développe des processus et des protocoles, impliquant parfois la participation du public, toujours conscient de ses contextes de créations et de présentations.

Après un bachelor en photo-vidéo à l’Institut Supérieur des Arts de Saint-Luc à Tournai (2010) puis un master en arts plastiques à la Luca School of Arts de Bruxelles (2012), Marc Buchy (1988, Fr, vit et travaille à Bruxelles) a complété son cursus par le post-diplôme de l’IHEAP à New York (2015).
Membre fondateur et organisateur de l’Artist-run Space Greylight Projects à Bruxelles de 2012 à 2020, il a participé à des expositions collectives en Belgique (Société, Centrale for Contemporary Art, Iselp…) et à l’international (Friche la Belle de Mai (Marseille), In Extenso (Clermont-Ferrand), CAN (Neuchâtel), Material (Zürich), The Others Art Fair (Turin), Galeriji SC (Zagreb), Antena (Chicago)…. Son travail a également été l’objet de présentations et d’expositions monographiques au BPS22 (Charleroi), au Centre d’Art Nei Liicht (Luxembourg), entre autres.

C’est en 2021, à la faveur du projet d’occupation du Centre à la Villa Gillet « Corruption/Dillution » que nous avons présenté le projet Ka kualmaku de Marc Buchy dans une forme installative.

Le Centre accompagne à présent le lancement du livre co-édité par Théophile’s Papers et Florence Loewy.

Marc Buchy investira la galerie pendant trois jours en y déployant recherches et œuvres réalisées lors d’une résidence en Colombie en 2018 qui marqua l’origine du projet .

Accueilli par Lugar A Dudas (Cali), Marc Buchy “tente d’apprendre une langue “en voie de disparition” [tout en] élargissant le domaine du créatif, en misant sur l’agentivité [et en valorisant] l’échec et l’accident. ” (Marion Zilio, entretien pour Switch On Paper, 2021).

« Ka kualmaku est un projet basé sur l’acte d’apprendre une langue classée « en danger » ou « moribonde » par les institutions internationales, en réaction à la mondialisation et à l’indifférenciation prônées par notre société contemporaine globale.

Lors d’un séjour de 3 mois en Colombie, une collaboration avec la communauté Misak m’a amené à apprendre les bases du Namtrik, une langue utilisée par 20.000 personnes dans le sud du pays. De l’organisation de cours publics gratuits à la fabrication d’un caractère unique, le processus a pris de nombreuses directions inattendues et s’est terminé par une performance où j’enseignais moi-même la langue aux visiteurs d’une exposition.
Je ne suis moi-même ni anthropologue, ni linguiste et je ne connais pas précisément les méthodes de ces disciplines. Je me suis néanmoins saisi de leur rôle pour m’en servir comme outils tout en gardant la latitude permise par la position d’artiste. »

Marc Buchy

Aboutissement d’un projet de longue haleine, ce lancement sera l’occasion pour l’artiste de réactiver une performance le transformant à son tour en professeur de namtrik.

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