Le 11 avril 2024 à 10:00

Entrée libre

Théâtre

46 rue Quincampoix 75004, Paris

A partir de 10h jusqu’à 20h30.

The artistic practice of Amelie Bouvier builds from historical research in the field of astronomy to question issues related to cultural memory and collective heritage. Astronomers in particular, and scientists in general, don’t only explain the world, they also represent it through the construction of diagrams, illustrations, photographs or equations. For Bouvier, scientific imagery is an extension of knowledge that reveals ideological and ethical frameworks, which risk cloaking aspects of the reality they aim to represent. She is particularly interested in the sky and stars as a landscape that expose current socio-political contradictions and knowledge gaps. While her work is based on historical facts, data and visuals, she consistently mixes this with speculative imagery, adapting tools and techniques to present alternative potentialities.

ameliebouvier.com

Louise Charlier (1996) est artiste et chercheuse. Doctorante en arts et sciences de l’art à Bruxelles (La Cambre et ULB), son travail porte sur l’Espace, son lieu d’expérimentation entre art, science et fiction. Au travers d’une recherche pluridisciplinaire mêlant installation, performance et écriture, Louise Charlier joue sur la frontière fluide entre fiction et réalité. En 2019, elle ouvre une agence spatiale nommée Roscosmic speculative space agency (RSSA) dont l’objectif principal de créer de nouveaux imaginaires spatiaux.

roscosmic.com

Manuela de Barros est maîtresse de conférences en philosophie, esthétique et théorie des arts à l’Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis. Ses recherches portent sur l’esthétique de l’art contemporain et des nouveaux médias ; les relations entre arts, sciences et technologies ; les modifications biologiques, anthropologiques et environnementales apportées par les technosciences ; les passages entre sciences et constructions fictionnelles (en art ou en littérature) ; le féminisme et le genre. Elle est l’auteure de plusieurs publications dont « Magie et technologie » (UV éditions).

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Denise Thwaites est écrivaine, commissaire d’exposition et chercheuse, specialisée dans les économies culturelles expérimentales. Elle est maître de conférences en arts interdisciplinaires de l’Université de Canberra. Ses travaux de recherchecréation reconfigurent le texte et l’image pour examiner la vie en réseau contemporaine, telle qu’elle implique des systèmes technologiques et écologiques. Elle a organisé des projets curatoriaux pour des festivals et centres d’art contemporains. Ses textes ont été publiés dans Cordite Poetry Review, Runway Journal of Experimental Art, Performance Paradigm et Derrida Today, parmi d’autres.

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Annick Bureaud est critique d’art et commissaire indépendante dans le domaine de l’art et des technosciences. Elle est la directrice de Leonardo/Olats dont elle est la responsable entre autres des projets LASER, Roots & Seeds XXI, Space Art and Sciences. Elle a écrit de très nombreux articles et contribué au magazine français d’art contemporain art press. Elle a organisé des symposia, conférences et ateliers. En 2020, elle a lancé le projet The Traveling Plant et en 2023 Space Shelter Earth avec Marcus Neustetter.

annickbureaud.net

olats.org

Natacha Duviquet est aujourd’hui directrice de SIANA, un laboratoire artistique et centre de ressources des cultures numériques et hybrides dans le sud francilien. Elle est aussi curatrice indépendante. Entre 2012 et 2019, elle a développé Décalab pour expérimenter de nouvelles formes d’entreprises critiques. Aujourd’hui, elle explore les notions de biens communs et d’écologie à travers les arts et le design de recherche.

siana.eu

Rematriement spéculatif après la surveillance par satellite : vers la souveraineté des données indigènes

Baden Pailthorpe est un artiste australien d’origine celtique (écossaise, irlandaise, mannoise) qui vit sur les terres souveraines des peuples Ngunnawal et Ngambri (Canberra, Australie). Il est maître de conférences a School of Art and Design, Australian National University. Il travaille souvent avec les technologies émergentes, et en collaboration avec des communautés autochtones, en réalisant principalement des œuvres d’art et des installations d’animation et de vidéo. Ses œuvres ont été montré plus de 100 fois à l’échelle internationale, notamment au Centre Pompidou, Paris (2014), à la Triennale de Milan, Italie (2016) et UC Berkeley Art Museum, États-Unis (2016).

badenpailthorpe.com

Constellations spéculatives de la blockchain : Cryptoastrologie et autres divinations sur la chaîne

Inte Gloerich est chercheuse en doctorat à l’Université d’Utrecht et à l’Institut des cultures en réseau. Son travail porte sur les technologies émergentes et leur relation avec la rationalité, le mysticisme, la colonialité et l’histoire et la politique de la production de connaissances. Elle a coédité « MoneyLab Reader 2 » (2018) et « State Machines » (2019) et a organisé plusieurs conférences sur l’économie numérique, la technologie, la culture et la politique. En 2020, elle a collaboré avec Amateur Cities au Feminist Finance Zine et le programme qui l’accompagne.

integloerich.nl

Worlding Without Certainty: Rethinking Dimensions

Ania Molenda est chercheuse indépendante, conservatrice, écrivaine et éducatrice. Son travail se concentre sur le croisement entre les pratiques spatiales, la technologie, l’écologie et leur impact socioculturel. Ses recherches récentes comprennent le développement de publications et de programmes expérimentaux avec des organisations basées aux Pays-Bas telles que le, Nieuwe Instituut, Framer Framed et ARIAS Care Ecologies Group. Elle a été finaliste du prix Geert Bekaert pour la critique architecturale (2019) et co-récipiendaire du Dutch Design Award in Design Research (2018). Auparavant, Ania a travaillé à la Faculté d’architecture de la TU Delft et en tant qu’architecte chez MVRDV, Powerhouse Company et SVESMI.

aniamolenda.com

amateurcities.com

Depuis son passage par les Beaux-arts à Téhéran et la Création Numérique à Toulouse, Golnaz Behrouznia se fait connaître par un travail plurimédia enté sur la chose vivante. Ses dessins, ses installations et performances prennent part à plusieurs expositions en Iran, en France et à l’étranger. Son travail est salué par la Biennale de la Sculpture, Musée d’Art Contemporain de Téhéran et a fait partie des Bains Numériques à Enghien-les-Bains. Elle s’intéresse de près aux enjeux environnementaux

golnazbehrouznia.com

#SUN, repères digitaux

Vidya-Kelie (1984), artiste plasticienne transmédia franco-mauricienne, vit et travaille à Paris. Diplômée de l’école supérieure des Beaux-Arts d’Angers et actuellement en résidence à Poush, elle développe sa pratique artistique et ses recherches autour de la communication et de nos relations dans un monde digitalisé. Ses productions souvent interactives sont des véhicules poétisant les rapports complexes que l’humain entretient avec son environnement.

sun.vidyakelie.com

Elise Morin développe une pratique interdisciplinaire ancrée dans la pensée écologique qui interroge notre relation au visible et aux modes de coexistence. Les dispositifs de conception et de production génèrent des collaborations avec des scientifiques, des communautés locales, des ingénieurs, des musiciens, des philosophes. Le choix de lieux et d’environnements spécifiques permet d’engager une réflexion sur la relation qu’entretient la création au bien commun, sur le rôle de l’esthétique dans la compréhension d’autres perceptions d’un monde terrestre abîmé. Elise Morin a notamment exposé en France au 104, au Jeu de Paume, au Grand Palais, au Musée d’art contemporain de la ville de Bucarest, de Moscou, Pékin et Tokyo.

cargocollective.com/elisemorin

Joanna OJ mute et transmute au gré des planètes musicales et sonores parmi lesquelles elle vagabonde pour créer des sets déli(v)rant des histoires absurdes.
Diggeuse obsédée et électron-papillon, elle vous entourloupe du rêve au drame, entre bulles aériennes, pulsations insaisissables et éclats sismiques.
Elle programme une sortie de crocs mensuelle avec sa résidence “Canine à la Furie” sur Retreat Radio (Malmö, Suède) pour mettre en lumière des artistes dont la sensibilité la touchent et influencé.e.s par des univers multiples.
Son label Caninal reflète son état d’ébullition : rester vif mais fluide de corps et nomade d’esprit.

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Évènements liés

A l’initiative de :
Manuela de Barros, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
Denise Thwaites, University of Canberra

Un avenir funeste nous est prédit par les outils économiques (virtualisant les comportements hypothétiques dans ses modélisations), les industries technologiques (la croissance technologique, dite inévitable, allant jusqu’à la colonisation spatiale) et des systèmes écologiques (annonçant l’apocalypse environnementale). Alors que le mouvement des humains sur terre est chorégraphié par des GPS satellites en orbite et les signaux éthérés des applications de rencontre, l’exploration spatiale privatisée repousse les frontières du colonialisme créant un contexte de « chaosmos » dans les relations entre le céleste et le terrestre.

Notre monde est marqué par des fictions coloniales et capitalistes. Et à l’ère des “fake news” et des “deep fakes”, la vérité ou les faits deviennent encore plus précieux. Malgré cela, le genre de la creative non-fiction ou l’essai-fiction pourrait-il nous offrir un espace liminal et indéterminé pour imaginer des futurs alternatifs? Peut-on se réorienter et imaginer d’autres mondes à venir ? Comment libérer l’imaginaire social, politique et économique des strates hiérarchiques et des orbites accélérées du capitalisme colonial ? Qu’est-ce que cela signifie pour des pratiques médiatiques et artistiques qui se lient souvent aux structures technologiques, économiques et politiques, qui encadrent les discours et les projections sur le monde réel ?

Le colloque Corps célestes, êtres terrestres, présentera les travaux d’artistes et de chercheuses·eurs qui s’interrogent sur les rapports culturels, technologiques et écologiques qui influencent des perceptions du ciel et la terre, et comment ils se manifestent dans des pratiques contemporaines. En explorant les résonances scientifiques et imaginaires de ces deux lieux, on vise à explorer des formes de créativité artistiques, politiques et sociales qui nous mènent vers un avenir durable.

Le colloque, composé de présentations plénières et d’une table ronde lors de laquelle s’exprimeront des artistes exposant dans le festival, se poursuivra en soirée par des performances.

Outre les deux conférencières organisatrices, Manuela de Barros et Denise Thwaites, représentant les universités organisatrices (Université Paris 8 et University of Canberra - Australia), ce colloque international réunira des participants de divers pays (Australie, Belgique, France, Pays-Bas).


10:00 - 10:30

Accueil des participant·e·s


10:30 - 11:00

Présentation du colloque par Manuela de Barros et Denise Thwaites


11:00 - 11:30:

Annick Bureaud , « Entre Ici et Ailleurs : quelle planète »


12:00 - 12:30

Natacha Duviquet, « Habiter »


12:30 - 13:00

Baden Pailthorpe (en français), « Rematriement spéculatif après la surveillance par satellite : vers la souveraineté des données indigènes »


13:00 - 14:30

Pause déjeuner


14:30

Reprise avec café


15:00 - 15:30

Inte Gloerich (in English), “Constellations spéculatives de la blockchain : Cryptoastrologie et autres divinations sur la chaîne”


15:30 - 16:00

Ania Molenda (in English), « Worlding Without Certainty: Rethinking Dimensions”


16:00 - 16:30

Pause-café


16:30 - 18:00

Table-ronde d’artistes avec Golnaz Behrouznia, Amélie Bouvier, Louise Charlier, Vidya-Kélie Juganaikloo et Elise Morin. Modérée par Manuela de Barros et Denise Thwaites.


18:00 - 18:30

Questions


19:00

Performance par Louise Charlier


19:30

DJ set by Joanna OJ


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