Du 27 février au 26 avril 2024

Moly-Sabata 1, rue Moly-Sabata 38550 Sablons

Fondation Albert Gleizes 11, rue Berryer 75008 Paris

Moly-Sabata est une résidence d’artistes mettant à disposition ses ateliers et ses ressources toute
l’année. En accueillant une trentaine de projets par an, elle se distingue par son programme d’invitations, son action au cœur d’un réseau de partenaires et ses initiatives en faveur de la production d’œuvres en lien avec les savoir-faire du territoire. Son rayonnement public est alimenté par une exposition annuelle, tout en perpétuant une tradition de transmission ancrée depuis 1927 dans ce lieu d’hospitalité, propriété de la Fondation Albert Gleizes. Cela en fait la plus ancienne résidence d’artistes en France. Un tiers environ des artistes reçu.e.s à Moly-Sabata viennent de l’étranger. Iels sont plusieurs à être basé.e.s à Bruxelles et sa région, , Hugo Scibetta, Ève Gabriel Chabanon, Jean-Baptiste Bernadet, Aela Royer, Éléonore Saintagnan, Maxime Fragnon, Carlotta Bailly-Borg, Kris Campo…

Le Centre et la résidence Moly-Sabata ont posé les bases d’une collaboration pluriannuelle ancrées sur leurs missions complémentaires et leur politique de soutien appuyée auprès des plasticien.ne.s émergent.e.s.

Après l’accueil en 2021 de Nicolas Bourthoumieux, en 2022 des mountaincutters, de Agathe Duperou, Angyvir Padilla et Yoel Pytowski, en 2023 de Barbara Leclercq.
En 2024, l’opportunité d’une résidence prolongée de deux mois a été offerte à Lucie Lanzini avec qui l’équipe du Centre travaille depuis 2020.
Lucie Lanzini participa en 2020 à l’exposition collective Signal – Espaces réciproque(s), sous le commissariat de Lola Meotti et d’Aurélie Faure, dans le cadre d’un Hors-Les-Murs Satellite du Centre à la Friche la Belle de Mai à Marseille et, en 2023, en In-Situ au Centre dans le volet 1 Les Heures Sauvages - Nef des marges dans l’ombre des certitudes.

Lucie Lanzini a étudié à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon dont elle est diplômée en 2009. Depuis lors, elle vit et travaille à Bruxelles.
Elle a également étudié à Emily Carr University of Art and Design durant un an et a développé sa pratique au sein de résidence comme Est-Nord-Est à Saint-Jean-Port-Joli au Québec.
Elle est lauréate du Prix Art Contest en 2010, du Prix Macors / Médiatine en 2018, et du stand de la Fédération Wallonie Bruxelles à Art Brussels en 2019. Son travail a été présenté dans des expositions personnelles et collectives au sein d’institutions et de galeries comme à la Friche la Belle de Mai, au Centre Wallonie Bruxelles, au Botanique, à la Biennale d’Enghien en 2020, à DMW Gallery, Hopstreet Gallery, Jozsa Gallery, Plagiarama, Hypercorps, MAAC, 10N, Eleven Steens etc … et sur les foires Art Brussels et Indepedent Art Fair (Bruxelles). Ses oeuvres sont présentes dans des collections privées belges, françaises et luxembourgeoises.
En 2024, elle montre une nouvelle pièce à Knokke-Heist lors de la Triennale de Beaufort.
Elle enseigne actuellement à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles (Arba-esa) où elle est responsable du cursus de Sculpture et elle intervient régulièrement à ARTS2, Ecole Supérieure des Arts de Mons.

« En tant que sculptrice, mon atelier est la matrice de mon processus de création. Lieu d’expérimentation, il est un espace vivant, d’accueil et de réflexion. Cette résidence à Moly-Sabata sera l’occasion pour moi de le délocaliser et de rompre la relation quotidienne que j’entretiens avec cet espace.

La matière occupe une place centrale dans mon travail. Grâce à diverses techniques de sculpture (moulage, empreinte, agrandissement etc..), je crée des décalages et des oppositions. Les matériaux sont choisis pour leur valeur d’usage et leur capacité à transformer l’objet.

Ces quelques semaines à Moly-Sabata me permettront d’ouvrir ma pratique à de nouvelles matières plus organiques telles que l’argile, le torchis, la pâte papier etc… et de disposer d’un véritable temps de recherche et d’expérimentation afin de m’approprier de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux.

L’idée du lien est un fil rouge dans mon travail. Fragiles et précaires, les cordes en résine suggèrent à la fois l’évasion et l’attachement mais la matière qui les compose déjoue toute tentative d’y grimper, de les nouer. Leur fragilité apparente devient un obstacle inéluctable à toute utilisation. J’aimerais développer cette idée de lien, d’attache, de liaison, notion précaire et incertaine à mes yeux.

Une immersion dans cette résidence chargée d’histoire et ce territoire inconnu me permettra aussi d’enrichir mon répertoire d’objets “référents” qui constitue la base de mon travail de sculpture. Un nouvel espace, un nouveau territoire, une nouvelle rencontre est toujours l’occasion de rencontrer de nouveaux objets, croyances, légendes et d’enrichir mon vocabulaire formel et de créer des associations, des assemblages souvent paradoxaux. Ces glissements me permettent de troubler la fonction, la vision et la perception que nous avons des objets qui nous entourent. »

Lucie Lanzini, Fouloir, 2021, patinated bronze, 45.5 x 10 x 23 cm, ed. 2,© We Document Art

Lucie Lanzini, Fouloir, 2021, patinated bronze, 45.5 x 10 x 23 cm, ed. 2,© We Document Art

Vue expo *Lure me in*

Vue expo Lure me in

Lucie Lanzini, Fouloir, 2021, patinated bronze, 45.5 x 10 x 23 cm, ed. 2,© We Document Art

Lucie Lanzini, Fouloir, 2021, patinated bronze, 45.5 x 10 x 23 cm, ed. 2,© We Document Art

Vue expo *Lure me in*

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