Le Mois du film documentaire
Pendant tout le mois de novembre, chaque lundi à 20h, une séance de cinéma documentaire au CWB
Tarif plein : 5€
Tarif réduit : 3€
En créant le personnage de Zénon, alchimiste et médecin du XVIe siècle, Marguerite Yourcenar ne raconte pas seulement le destin tragique d’un homme extraordinaire. C’est toute une époque qui revit dans son infinie richesse, comme aussi dans son âcre et brutale réalité ; un monde contrasté où s’affrontent le Moyen-Age et la Renaissance et où pointent déjà les temps modernes, monde dont Zénon est issu, mais dont peu à peu cet homme libre se dégage, et qui pour cette raison finira par le broyer. L’Œuvre au Noir a obtenu en 1968 le Prix Femina. Ce livre a été traduit en quinze langues et André Delvaux l’adapte au cinéma en 1988. A travers la correspondance entre la romancière et le cinéaste, avec la participation des acteurs Marie-Christine Barrault et Johan Leysen qui ont joué dans le film de Delvaux, la réalisatrice Françoise Levie interroge l’actualité du mythe de Zénon, qui pourrait être la figure de l’Artiste d’aujourd’hui dans Zénon l’insoumis.
La pandémie de Covid.19 a stoppé les activités humaines plus d’un an. Durant ces mois d’arrêt, la situation des artistes, et notamment ceux du spectacle vivant, a été particulièrement précaire. Beaucoup se sont alors interrogé sur le travail effectif de ces artistes, dont les créations ne semblaient pas si essentielles. Méryl Fortunat-Rossi a filmé tout le processus de création et de répétitions d’une compagnie bruxelloise et livre avec Phèdre ou l’explosion des corps confinés un regard vif et pertinent sur les affres de la création scénique et les tensions parfois violentes inhérentes.
Vania, Denski et Saniok sont amis depuis toujours. Ils vivent dans la banlieue nord de Kiev. À trente ans passés, les galères, les arrestations et les magouilles n’ont pas terni leur sourire et leur envie de vivre sans concession. L’avenir est trouble, chacun s’invente un monde à sa mesure et y trouve une forme de liberté dans l’instant présent. Cette liberté rayonne dans Il fait nuit dehors de Léa Tonnaire et Caroline Guimbal.
La liberté ultime est certainement celle qui permet de choisir sa fin de vie. A condition que les lois l’autorisent. C’est toute la question soulevée par Les Mots de la fin, le film d’Agnès Lejeune et Gaëlle Hardy, qui prend un écho particulier au moment où un projet de loi est examiné en France. La séance sera suivie d’un débat avec la participation de Christiane Vienne, ex-Sénatrice belge qui a agi sur ces questions sociétales et éthiques.