Martine Feipel & Jean Bechameil, The Dreamers
Vernissage : vendredi 29 avril 2022, 18h30
Entrée libre
Salle d’exposition
127-129 rue Saint-Martin
75004 Paris
Installation dans la cour du Centre
En cette Saison Liquide_Éthique Barbare, nos ambitions se poursuivent avec la même aspiration à ce que le Centre soit un vaisseau hôte de paroles et d’actes ancrés dans notre temps, un espace où penser l’hétérogène, la marge - un lieu de contagion, d’émulation, un espace de réaction exothermique. (…) Un lieu d’indocilité, indiscipliné, où se racontent de nouvelles histoires et se fomentent de nouvelles sémantiques.
Cette saison est donc innervée de tout ce qui méticuleusement fut identifié lors des transmissions de propositions ou observés lors des nombreux visionnements des équipes du Centre. Une saison saturée de points de vue et constituée de propositions qui n’ont aucune prétention prescriptive. Une saison qui par certains aspects se révèle comme poussée par un élan émergentiste vigoureux - de celui qui sans doute inspirèrent les rédacteur.trice.s de manifestes avant-gardistes qui marquèrent le XXe siècle.
Être un lieu périphérique, d’aucune vocation normative. Le vaisseau Centre - nef des marges dans l’ombre des certitudes.
The dreamers est une installation pensée en In-Situ par Feipel & Bechameil pour l’espace de la cour du Centre.
Elle est constituée de :
-l’itération de l’œuvre La nuit sans lune, créée en 2013 pour le Centre d’art contemporain Le Creux de l’Enfer à Thiers, puis présentée en 2019 à la Nuit Blanche et en 2020 à la Hab Galerie, dans le cadre de la manifestation Le voyage à Nantes
- d’une oeuvre inédite The dreamers.
Réplique à taille réelle d’une cloche d’église qui reprend le modèle des plus grandes cloches d’Europe, La Nuit sans lune quitte les espaces intérieurs de ces précédentes monstrations pour s’exposer de manière inédite en extérieur. Elle propage cette fois la clameur militante de manifestant.e.s, entrecoupée de sons de cloches, qui nous amènent dans la nuit.
Entourée de nouvelles productions, des bannières revendicatives, cet ensemble met en perspective notre société contemporaine avec les grandes utopies du XXe siècle et les espoirs que ces temps nouveaux ont suscités et les désillusions qui s’en sont ensuivies.