#CHRONIQUES : Temps plein (de nuit) de Marc Buchy
Apprentissage et sommeil performatif dans le cadre de l’exposition collective “États de veille”
Tarif plein : 5€
Tarif réduit : 3€
Friche la Belle de Mai (La tour – 4eme étage)
41 Rue Jobin, 13003 Marseille
Inauguration le 10 nov. 2022 :
de 17h à 22h
Ouvert du mer. au ven. de 14h à 19h,
le sam. & dim. de 13h à 19h
Après un bachelor en photo-vidéo à l’Institut Supérieur des Arts de St Luc à Tournai (2010) puis un master en art plastique à la Luca School of Arts de Bruxelles (2012), Marc Buchy (1988, Fr, vit et travaille à Bruxelles) a complété son cursus par le post-diplôme de l’IHEAP à New York (2015). Son travail protéiforme, entre actions performatives, protocoles et situations construites se veut une réflexion autour du capitalisme cognitif caractérisant notre époque. Il a participé à des expositions collectives en Belgique (Société, Centrale for Contemporary Art, Centre de la Gravure de la Louvière, ISELP…) et à l’international (Friche Belle de Mai (Marseille), In Extenso (Clermont-Ferrand), CAN (Neuchâtel) Material (Zürich), The Others Art Fair (Turin), Galeriji SC (Zagreb), Antena (Chicago)…) et a aussi été l’objet d’expositions monographiques (BPS22 (Charleroi), Nei Liicht (Luxembourg), entre autres).
Tandis que la version « (de jour) » prenait une forme évoquant une pointeuse d’usine dans laquelle l’artiste venait insérer les marques pages de livres lus, celle « (de nuit) » vient réactiver un lointain souvenir d’enfance prodigué par ses proches : « si tu n’as pas le temps de réviser tes cours, glisse les sous ton oreiller ».
Derrière l’absurdité de l’action réalisée se cache l’idée d’un lien permanent entre vie et travail qui se prolongerait par l’utilisation du temps de sommeil comme temps de travail potentiel. Si le sommeil est essentiel comme processus de régénération et de mémorisation il semble également être un des derniers espaces de liberté total, bien que mis à mal par l’extension généralisée des logiques capitalistes comme le soulignait en 2013 l’essayiste Jonathan Crary dans son livre 24/7: Le capitalisme à l’assaut du sommeil