Le 29 mars 2022 à 20:00
Le 30 mars 2022 à 12:00
Le 31 mars 2022 à 19:30
Le 2 avril 2022 à 19:30

Tarifs : voir billetteries partenaires

Théâtre

46 rue Quincampoix 75004, Paris

IDEAL TROUBLE #STATION GARE DES MINES

Les 3 & 4 juin 2022
Programmation à venir

Pour cette 3e édition, le festival (((Interférence_s))), mute et se déterritorialise

Le rendez-vous de juillet ne pouvant avoir lieu en raison des travaux, le festival opère une greffe avec le FESTIVAL SONIC PROTEST et la PENICHE LA POP pour plusieurs temps forts autour de la création expérimentale et sonore, au Centre et en Hors-Les-Murs. Le festival se viralise et se déploie sur d’autres territoires.

Avec : JUSTINE FRANÇOIS, MAÏTÉ MINH TÂM JEANNOLIN, CHARLOTTE MARCHAL, LADR.ACHE - YANN LEGUAY : VOLTA - ACTE BONTÉ - CARRAGEENAN, CLAIRE WILLIAMS ET JULIEN POIDEVIN

Retrouvez en détail dans les événements liés sur cette page les trois rendez-vous du festival.


(….) Et pourtant puisque la carte est une abstraction, elle ne peut pas couvrir la Terre à l’échelle 1 :1. Des complexités fractales de la géographie réelle, elle ne perçoit que des grilles dimensionnelles. Les immensités cachées dans ses replis échappent à l’arpenteur. La carte n’est pas exacte ; la carte ne peut pas être exacte.

Hakim Bey


Entendons-nous autant que nous voyons?

Comment entendre et de facto percevoir autrement la réalité que dans la façon dont nous sommes conditionnés à la percevoir ?

L’alphabet phonétique et le média typographique auraient entraîné selon Marshall McLuhan, la construction d’une pensée fragmentaire, alors que l’environnement électrique globaliserait la conscience.

Sonder le son, c’est fondamentalement opter pour une vision parallaxe de la réalité, c’est provoquer des chocs et travestir les sens et les évidences, c’est considérer la légitimité de nouveaux modes narratifs, de temporalités décalées et substituer le doute, le trouble à la quête de la complétude.

Outre la capacité de la création sonore à rendre palpable l’invisible, ces créations portent une fascinante puissance de décoïncidence et de désaxage. Elles nous ancrent dans un environnement remanié.

Elles nous font basculer dans ces immensité cachées et mettent en évidence les arbitrages fragiles de nos topographies standardisées.

L’expérience du son est d’ordre cosmogonique et provoque une dédomestication qui ne signifie pas le retour exalté à une nature fantasmée, mais à un état résolument déplacé, étranger.

L’art est irréductible et c’est en quoi il procède du subversif. L’art pour aucune offre fin que celle de spéculer, projeter, corrompre les évidences.

En cette époque où l’improbable advint, où les enjeux d’interconnections se sont révélés d’une capitale importance, les modèles scientifiques et rationalistes se sont révélés être ce qu’ils sont, des modèles dont l’efficacité est à mesurer à l’aune de ce qu’ils sont en mesure de révéler.

Ces modèles, qui constituent bien « une » des façons d’appréhender la réalité, ne l’épuisent pas.

La carte artistique, le prisme artistique constitue un véritable paradigme qui permet de concevoir, d’envisager ce qui se performe en réalité autrement.

Le son est mouvement, flux permanent.

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Stéphanie Pécourt
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