Du 24 septembre au 5 octobre 2024

Cinéma

46 rue Quincampoix 75004 Paris

Oeuvres in-situ : Eric Androa Mindre Kolo - Rafael Triana


En continu :


____ Exposition de photographies en alliance avec le Frac Réunion : Brandon Gercara - Esther Hoareau - Jean-Claude Jolet - Jean-Marc Lacaze - Kako & Stéphane Kenkle sous le commissariat de Stéphanie Pécourt : Gladys Bukolo - Aissatou CISS… - Mabeye Deme.

____ Diffusion de podcasts

____ Carte Blanche films d’artistes d’Océan Indien signée par Sonia Charbonneau, Maud Marique & Clément Striano


Mardi 24 septembre


En pré-ouverture, à 18h Quinzaine du Cinéma Francophone (QCF)  :
Carte Blanche aux cinémas utlramarins par Steve Zébina
• Tjenbé Red de Chloé Léonil - Martinique - 32 min
• Sirènes de Sarah Malléon. - Martinique - 16 min
• Moune O de Maxime Jean-Baptiste – Guyane - 16 min
• Ici s’acheve le monde Connu de Anne Sophie Nanki - Guadeloupe- 24 min
• Bonnarien de Adel Goliot - Guyane - 20 min

20H00 : Conférence Piraterie et Créolisation_Meliorisme et Définalisme
Modération par Christopher Yggdre - Interventant.e.s : Estelle Coppolani – Seloua Luste Boulbina - Dénètem Touam Bona – Nadia Yala Kisukidi – Jérémie Piolat


Samedi 28 septembre :


-17h00 : QCF L’Argent, la liberté, une histoire du franc CFA par Katy Léna N’Diaye (2022 – Sénégal, Belgique, France, Allemagne – 1h42)

  • Dès 18h00 : surgissements et performances de : Andreya Ouamba & Isabelle Maurel - Eric Androa Mindre Kolo - Nygel Panasco - Nicolas Faubert & lectures/performances de lauréate.s des distinctions des Jeux de la Francophonie : Jocelyn Danga Motty - Valentin Decoppet - Cécile Emmanuelle Hupin - Hendrickx Ntela
    -20h30 : QCF Le Voyage de Talia de Christophe Rolin (2022 – Belgique, Sénégal, Luxembourg) – première française
    -Clôture : Dj Set de Fallon Mayanja

Lundi 30 septembre :


-18h00 : QCF Big Fish, rumba rwandaise de Luzie Kurth & Lars Borges (2024 – Rwanda, 1h19) – première française

-20h00 : QCF A quand l’Afrique ? de David-Pierre Fila (2024 – Congo, France, Angola – 1h30) – première française


Mardi 1er octobre :


-18h00 : QCF Une jeunesse italienne de Mathieu Volpe (2023 – Belgique, Italie, Burkina Faso – 1h22)

-20h00 : QCF Ndar : Saga Waalo de Ousmane William Mbaye (2024 – Sénégal, France – 1h31) – première française


Mercredi 2 octobre :


-18h00 : QCF Notre village de Comes Chabahzian (2023 – Belgique, Arménie – 1h08)

-20h00 : QCF Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde par Emanuel Pârvu (2024 – Roumanie, 1h43) Queer Palm Festival de Cannes 2024 – avant-première


Jeudi 3 octobre :


-17h00-19h00 : Rencontre-débat « Devant et derrière la caméra : ELLES FONT DES FILMS-rencontres avec des professionnelles du secteur européennes et panafricaines »
A l’initiative du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, rencontre-débat sur la place des femmes dans l’industrie cinématographique belge, panafricaine et francophone à l’aune de l’étude sur le cinéma de Wallonie-Bruxelles réalisée par l’Association ELLES FONT DES FILMS. En présence de Claire Diao (Sudu Connexion), Marjorie Vella (TV5MONDE), Sarah Carlot Jaber et Anne-Françoise Leleux (Elles font des films), le festival Wxool, animée par Lise Perrotet (Lab Femmes Cinéma et Collectif 50/50).

-18h30 : surgissements/performances de :
Brandon Gercara avec Lip Sync de la pensée - Castélie Yalombo Lilonge

-20h00 : QCF D’Abul à Leïla par Leïla Albayaty (2023 – Belgique, Allemagne, France
-21H30 : performance de Leïla Albayaty


Vendredi 4 octobre :


-18h00 : 4 Courts métrages francophones :
Les Gestes de Saint-Louis par Kita Bauchet (2021 – Belgique, Sénégal – 33’)
Appalachia de Roxana Stroe (2022 – Roumanie, Belgique, France – 28’)
Villa Madjo d’Elen Sylla Grollimund (2023 – Belgique – 13’)
Porcupine de Nicolas Graux & Truong Minh Quy (2023 – Belgique, Vietnam – 13’)
-20h00 : QCF Les Enfants perdus de Michèle Jacob (2023 – Belgique – 1h23)
Première française.


Samedi 5 octobre :


-15h00 : QCF - Soundtrack to a Coup d’Etat par Johan Grimonprez (2024 – Belgique, France – 2h30) – avant-première
-16h00-17h00 : Lecture communale de Simon Ascensio (places limités : inscription par mail : e.callegarin@cwb.fr)

  • Dès 19h00 : Performances, avec : Annabel Guérédrat - Johan Grzelczyk- Lasseindra Ninja - Mackenson Bijou - Nadjim Bigou-Fathi & Soto Labor
    -18h00 : QCF - Lumumba le retour d’un héros de Quentin Noirfalisse, Benoît Feyt, Dieudo Hamadi (2023 – Belgique, RDC, France, Pays-Bas – 1h20)
    -20h00 : QCF Dent pour dent d’Ottis Ba (2023 – Sénégal, Belgique, France, Rwanda – 1h23 – VO stf.) – avant-première
  • Clôture : DJ-set de DJ Cheetah

Éric Androa Mindre Kolo est artiste plasticien et performeur. Il est diplômé à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa et de l’École des Arts du Rhin, en ce moment il est à la Haute École des Arts du Rhin. Né en République démocratique du Congo, il vit actuellement à Strasbourg.

Sa pratique se situe aux croisements entre performance, installation, collage et dessin avec un fort engagement politique qui prête attention aux contextes et aux situations des populations du continent africain en relation à Mikili (“Europe”, en lingala). Son travail investigue le corps comme récepteur et émetteur d’émotions, conflits et crises qui le traversent, sa démarche s’organisant autour de plusieurs niveaux de compréhension autant autobiographiques que spirituels. Ses performances se déploient en solo ainsi qu’en collaboration ou en collectif. Entre ses nombreuses collaborations internationales, il compte entre autres avec les artistes performeur·euses : Steven Cohen (Afrique du Sud), Mega Mingiedi (RDC), Franck Bakekolo (Congo Brazzaville), Claudia Bosse (Allemagne), Andrea Wamba (Sénégal), Marcel Li Antunez Roza, Esther Ferrer (Espagne). Il est le fondateur du collectif Bingo Cosmos, membre du Collectif CRIC et de l’Association Koreia.

En 2021, Éric Androa Mindre Kolo a été co-commissaire de l’exposition Kinshasa Chroniques à La Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris, aux côtés de Dominique Malaquais, Sébastien Godret entre autres.

Rafael Triana est un artiste multidisciplinaire. Son oeuvre conjugue la performance, l’art vidéo, l’installation et l’illustration numérique. Il est né en 1988 dans la province Ciego de Ávila, à Cuba. Après ses études supérieures à l’école des Beaux-Arts de La Havane (ISA) où il obtient le diplôme d’Or en Design Scénographique, il s’établit à Paris en 2015

[…] A l’heure où la peur de l’effondrement écologique se juxtapose à une peur du déclassement provoquant la résurgence de discours eschatologiques, néosouverainistes/néonationalistes et où s’exhume l’expression d’atavismes de conservation et de replis, ces Rencontres ont vocation à diffracter les évidences, à être proliférantes et à donner à sonder des univers artistiques et pensées vibrants d’artistes, chercheur.euse.s, philosophes, penseur.euse.s internationaux avec un focus sur des artistes issu.e.s de pays postcoloniaux, outre-marins desquels émargent des pensées puissantes pour appréhender les métamorphoses de notre temps et l’enjeu de « re-terraformer » notre planète et repenser nos régimes de régimes d’historicité

Ces Rencontrent entendent, pour reprendre l’expression à Dipesh Chakrabarty « provincialiser » le regard européen et amener à la confluence de paroles qui bousculent les économies de pensées et questionnent les administrations des sociétés comme des environnements. Elles aspirent à déraciner et rhizomiser.

ARCHIPEL s’attachent à valoriser la multiplicité des façons d’être, de parler et de faire monde via un prisme artistique et réflexif - ces rencontres s’assignent à donner voix à paroles préfigurant des futurs aspirables et des communs.

Avec pour point d’amorce, la pensée d’Edouard Glissant , Archipel s’inspirent de pensées non alignées et dissidentes, de paroles résolument agentives pour valoriser l’irréductibilité des territoires francophones où la langue est hybride et arborescente où l’ en-commun présuppose un rapport de coappartenance entre de multiples singularités.

Les Rencontres ARCHIPEL se tiendront à la faveur du XIXème Sommet de la Francophonie opéré par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en France.

Cette première édition d’Archipel donnera se déploie via des programmations indisciplinées et s’articule autour d’un volet dédié aux créations cinématographiques, intégrant la 31ème édition Quinzaine du cinéma francophone – ainsi que de propositions trans-a-disciplinaires, en arts visuels et vivants, en littératures dans & hors en philosophique…

A la façon dont sont construites les programmations du Centre, ARCHIPEL agrège de nombreux partenaires et vise - via une saturation des appels à dissoudre l’aspiration à une parole conquérante. Sa programmation s’affranchit d’une taxinomie ordonnée et se garde de trop désépaissir le mystère qui l’entoure. Les écritures artistiques jaillissent polyphoniquement et puisent leur force de ce qui semble faire défaut : l’ordonnancement, la complétude et l’homogénéité.

[…]

Stéphanie Pécourt

Lire l'intégralité du manifeste en cliquant ici


Oeuvres in-situ :

Éric Androa Mindre Kolo - Les alphabets
2024 - Nouvelle création
Bois, canisse, roseaux fendus, fleurs artificielles

La maison de mon enfance, située dans mon village natal en Ituri, en République démocratique du Congo, était construite avec de la terre argileuse et une toiture en paille. L’architecture primitive et écologique de mes ancêtres commence à disparaître dans mon village à cause de la modernité. Il est important pour moi de rappeler cette tradition en proposant une œuvre architecturale construite avec des matériaux naturels, dont la forme est inspirée du couvre-chef africain. Pour la décoration, j’ai choisi d’utiliser les alphabets anciens africains. Ces alphabets illustrent la richesse linguistique et culturelle de l’Afrique. Ils démontrent l’ingéniosité et la capacité des peuples africains à développer des systèmes de communication sophistiqués, adaptés à leurs besoins culturels, spirituels et administratifs. Beaucoup de ces systèmes d’écriture ont influencé les cultures environnantes et continuent de jouer un rôle dans les identités culturelles contemporaines. Lors de la colonisation européenne, les colonisateurs imposaient souvent leurs propres langues (comme le français, l’anglais, le portugais et l’espagnol) et leurs systèmes d’écriture. Les langues et les alphabets locaux ont alors été marginalisés et dévalorisés.


Rafael Triana - Faim d’or (de la série « After work »)
Installation
Plateaux jetables, peinture dorée, palette en bois
Dimensions variables
2024 

L’œuvre est une installation de lingots d’or réalisés avec des plateaux de nourriture jetables, peints en couleur dorée. Le discours se concentre sur l’exploration de la nature éphémère de la richesse et le contraste entre l’opulence et la jetabilité. En représentant des lingots d’or avec un matériau aussi éphémère et banal, la nature précaire et jetable de nombreuses formes contemporaines de travail est mise en évidence. L’installation défie le spectateur de réfléchir aux injustices et aux déséquilibres présents dans le système économique actuel. Ce contraste visuel et conceptuel critique de manière sarcastique et paradoxale les perceptions traditionnelles de la richesse et du travail, tout en explorant les complexités de la migration contemporaine.


Rafael Triana - Sommeil Profond
Installation
Oreillers, sable, ciment
Dimensions variables
2024 

Sommeil Profond est une installation qui explore la réalité des travailleurs migrants sans papiers à travers une représentation symbolique et métaphorique. Les oreillers, traditionnellement associés au repos et au confort, sont ici transformés en symboles d’oppression. Remplis d’un mélange dense de sable et de ciment, ils évoquent visuellement et tactiquement le poids écrasant des conditions de travail exploitées et clandestines. L’œuvre se situe à l’intersection de la critique sociale et de l’esthétique contemporaine, incitant les spectateurs à une introspection profonde sur les réalités souvent invisibles et ignorées de la migration et du travail précaire.


Affiche Rencontres Archipel #Chaos-Monde

Affiche Rencontres Archipel #Chaos-Monde

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