Pièce sonore : Mélodie Blaison Steam Devils
Pièce sonore
Création 2025
18’16’’
Diffusée au sein de l’Anarkhè-exposition Symbiosium 2_Cosmologies Speculatives #Abyssal, Sideral & Synthétique, du 16 mai au 23 août 2025
Mélodie Blaison est une artiste, flûtiste et compositrice française basée à Bruxelles. Intégrant sa formation classique à une production expérimentale et électronique, sa recherche s’enracine dans un désir de créer des expériences intimes, narratives, immersives et sensorielles. Son travail est un espace d’expérimentation où se mêlent sculptures modulables, installations immersives et objets sonores. Elle s’intéresse aux espaces hybrides qui peuvent générer la fiction tout en questionnant notre rapport au monde via des processus créatifs ancrés dans le soin, les théories écoféministes ou la cartographie poétique de mondes spéculatifs. Son projet musical électroacoustique associe différentes flûtes, dont la flûte traversière et des créations personnelles en céramique, ainsi que la collecte de voix et d’enregistrements de terrain. Avec une approche sensuelle et intime du souffle, sa musique, entre acoustique et synthétique, est un intervalle cérémoniel dont les présences fantomatiques et les harmonies organiques troublent les repères et étirent le temps en une traversée émotionnelle. Son travail a été montré dans différents lieux tels que le CAC La Traverse, le Centre Pompidou à Paris, le Beursschouwburg à Bruxelles ou le Huidenclub à Rotterdam. Avant le Rivage, sorti en 2024 sur Wabi-Sabi Tapes, est son deuxième album, faisant suite à VINTVRI, sorti sur Grande Rousse Disques en 2022.
« Les fantômes ne disparaissent pas, ils s’élèvent. Comme l’eau qui s’efface en vapeur, ils traversent les mondes, suspendus entre présence et oubli. Cette pièce sonore est une dérive, un voyage où l’eau et le souffle s’enroulent, partageant un même destin : s’élever, disparaître, sans jamais cesser d’exister. Les mondes se croisent, se heurtent, se dissolvent. Inspirée des Steam Devils – ces colonnes de vapeur nées du frottement entre chaud et froid – elle capte l’instant où la matière vacille, où l’eau devient air, hantant l’espace comme ces présences qui dérivent, persistent sans forme, traces suspendues entre deux états. »